Les volcans endormis

Chapitre 12 : Les au revoir

Les volcans endormis

Chapitre 12 : Les au revoir

Pairing : EijixAsh

POV : Ash T_T

Rating : T

Disclaimer : Les personnages et l'univers de Banana Fish appartiennent la brillantissime Akimi Yoshida, et non à mon humble personne

Blabla inutile: J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce chapitre, il y a un peu de mes tripes dedans, j'espère que vous n'êtes pas trop véggie :') La suite sortira très prochainement car je me suis fait un point d'honneur d'aller au bout de cette histoire que j'aime énormément
A très vite o/

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Ce soir était certainement la meilleure de toutes les soirées que nous avons passées ensemble en Tanzanie. Sans doute peut-être parce que c'était la dernière... On a passé la moitié de la nuit à raconter nos anecdotes de jeunesse à Akira. Elle avait l'air autant choquée que fascinée. Mais rien d'étonnant, après tout elle a quasiment le même âge que nous avions à l'époque...

Toujours est-il que j'ai fait tout ce que j'ai pu pour rendre ce moment le plus doux possible, car je sais ce qui va venir après. Le retour à la solitude, la tristesse, et ce que j'ai le plus de mal à encaisser : la peine d'Eiji... Alors je me suis efforcé de donner le meilleur de moi-même, pour faire sourire et faire rire mon rayon de soleil que je ne veux jamais le voir faiblir...

Nous ne sommes plus que tous les deux, la tête sur l'oreiller, à discuter face à face de tout et de rien. Mais nous évitons d'aborder le sujet qui nous mine le plus... Alors toutes les conneries sont bonnes pour nous tenir éveillés, et faire durer un peu plus longtemps ce moment destiné à se terminer.

- Tu sais qu'il existe même des sushis au natto ?

On plaisante, on se fixe dans le blanc des yeux, de temps en temps il me fait un petit câlin. Mais je vois que de minutes en minutes ses paupières sont de plus en plus lourdes et peinent à rester ouvertes. Il est prêt à partir rejoindre le royaume des songes. Puis soudain, il m'abandonne avec une facilité déconcertante, au beau milieu d'une phrase dont je ne connaitrais jamais la fin. Dommage je ne comprendrais jamais pourquoi « le natto c'est délicieux »...

Maintenant qu'il dort sereinement, je me sens un tout petit peu rassuré. J'ai au moins en partie atteint mon objectif de lui faire passer ce moment en douceur... Entouré par le bruit de sa respiration, je me retrouve à nouveau seul avec moi-même. Et c'est là que je réalise que c'est moi qui n'arrive pas à trouver le sommeil. Je crois que je n'arrive pas à admettre que demain je vais lui dire au revoir. En réalité, ce n'était pas lui qui appréhendait notre séparation... Mais c'était moi...

Après réflexion cela ne semble pas insensé... Même si je suis celui qui lui a dit adieu la dernière fois, je ne l'ai jamais quitté. Je l'ai toujours surveillé en secret. Alors que lui... Lui il a déjà connu ça. Il sait ce que c'est. Alors il sera sans doute capable d'accuser le coup, mais pas moi...

Pourtant il n'y a aucun évènement qui justifie mon inquiétude. Après tout, j'avais décidé de tout cela à l'avance dès que j'ai eu connaissance de son projet... Monter le Kilimandjaro à la même date que lui, le revoir et lui dire au revoir en bonne et due forme. C'était ça le plan. Et c'est ce qui s'est produit. Il n'y a eu aucun de grain de sable dans le rouage. Alors pourquoi, mon cœur bat-il si fort que je n'arrive pas à fermer l'œil ?

Ah si ça me revient... En fait si, il y a eu un grain de sable. Mais il est tellement infime que je ne suis même pas sûr qu'il faille le compter. Ce baiser grotesque qu'il m'a fait lors de nos retrouvailles. Ce baiser insensé et sorti de nulle part. Ce baiser qui m'a fait hausser un sourcil de surprise mais qui a été balayé en un instant de ma mémoire, tellement il était incompréhensible.