Les volcans endormis

Chapitre 5: Une question

Titre : Les volcans endormis

Chapitre 5 : Une question

Pairing : EijixAsh

POV : Eiji

Rating : K+

Disclaimer : Les personnages et l'univers de Banana Fish appartiennent la brillantissime Akimi Yoshida, et non à mon humble personne

Rétablissons la vérité: Pourquoi fallait-il qu'il meure ?

Personnellement, vu la dimension dramatique de l'histoire, je me doutais qu'un des deux mourrait. Finalement ce fut Ash... Alors pourquoi ce choix était-il nécessaire pour transmettre le message de l'auteure ?

Tout au long de leur relation, Eiji et Ash sont confrontés à de multiples épreuves supposées les éloigner. Toutefois, leur loyauté mutuelle et sans faille est toujours celle qui l'emporte.

Jusqu'au point qu'Ash sacrifie sa vie pour Eiji, car il considère avoir déjà été comblé par son affection, et veut simplement qu'il soit heureux sans lui. Puis ensuite, c'est au tour d'Eiji de lui dédier la sienne, en choisissant de ne jamais refaire sa vie et d'habiter là où il a connu Ash.

Offrir sa vie, c'est à peu près imbattable comme preuve d'amour, même si clairement, je ne recommande pas. D'ailleurs, si vous appréciez aussi la série Given, vous voyez où je veux en venir.

Erhm, mais revenons-en à Banana Fish. Ce n'était qu'à travers cette fin tragique, que l'auteure pouvait nous démontrer la puissance et la pureté de ce lien. Car en plus de nous faire vibrer avec une conclusion réaliste et poignante, elle nous aura prouvé que jusqu'au bout, rien n'aura pu séparer Ash et Eiji, même pas la mort...

Bonne lecture ~

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Mes lunettes volent par terre, et je manque de m'étaler dessus. Mais il n'en est rien, car une main salvatrice qui me retient en arrière, m'évite de trébucher une énième fois.

- Eiji... Je t'ai dit de regarder où tu marchais...

- Désolé, c'est ce que j'essaie de faire... Merci... Ash.

Je souris niaisement avec une tête étourdie, il me répond avec un air excédé... Je comprends qu'il soit pénible de devoir rattraper quelqu'un qui se casse la figure tous les deux mètres, mais comment pourrais-je me concentrer sur la marche alors que tu te trouves juste à côté de moi... ?

Cela fait maintenant de longues heures que nous marchons ensemble sur le chemin du retour, pourtant, j'ai encore des doutes... Ne suis-je pas en train de rêver? Tout à l'heure encore je grimpais le Kilimandjaro en solo, avec l'espoir ridicule d'y trouver un souvenir de toi, et là maintenant ta main serre la mienne, et tes émeraudes me fixent avec des éclairs de colère.

Et quand bien même si tout cela est réel... Comment se fait-il que la conversation soit si fluide après dix longues années. C'est comme si tu étais parti hier, et revenu aujourd'hui. Est-ce parce que je n'ai jamais fait mon deuil de toi qu'il en est ainsi ? Lorsque tu es mort, c'est comme si le temps s'était arrêté pour moi... Je dois bien le reconnaître, je n'ai jamais tourné la page, je n'ai pas avancé d'un iota depuis cette époque... Se pourrait-il qu'il en soit de même pour toi ?

- Il faut que je te tienne la main tout le long du trajet pour que tu arrêtes de te crouter ?, dit-il sur un ton exaspéré en ramassant mes lunettes

Sa pique me reste en travers de la gorge. J'ai l'impression qu'il lit en moi comme dans un livre ouvert. Qu'il sait combien le toucher de sa main grise mon esprit, au point que mon corps agit inconsciemment en faveur de ces contacts impromptus...