༺𝐺𝑒𝑡 𝑢𝑝༻ (Haerin)

Hurt

Il était déjà 22h passé et nous étions tous les trois devant la télévision. Nous regardions une émission que mon frère et ma grand-mère affectionnaient beaucoup. Je ne l'aimais pas spécialement, mais je voulais simplement passer du temps avec eux.

Pourtant ils avaient l'air d'oublier que j'étais là moi aussi. Je finis donc par me lever. Je les souhaitais une bonne nuit et fuis dans ma chambre où je m'allongeai lourdement sur mon lit. Je fermai les yeux. Je voulais dormir. Et peut-être allais-je faire un autre rêve. Un rêve qui me rendra le sourire.

Il y avait beaucoup trop de bruit. J'ouvris les yeux. J'étais assise sur le rebord d'un toit. La ville était en-dessous, illuminée par toutes les lumières des voitures ou des habitations. Je n'eus même pas peur malgré l'endroit où j'étais.

Un grand fracas me fit regarder derrière moi. Une personne venait d'ouvrir la porte menant au toit. Elle s'approcha de moi. M'attendant à voir un grand sourire sur ses lèvres, je lui montrais le mien. Mais, malheureusement, il n'y avait qu'une expression affreusement triste sur son visage. Et ses yeux étaient rouges et fatigués par ses larmes. Mon sourire se fana.

La jeune fille s'assit à côté de moi. Elle ne m'addressa même pas un seul regard. Elle regardait devant elle. Pourtant, c'était comme si elle réfléchissait au lieu d'admirer la vue. Ne sachant pas quoi faire, je lâchai un soupire. Elle aussi.

"Je suis désolée. Je suis Hyein." Fit-elle un faible sourire aux lèvres. Un sourire à peine visible. Et sous son regard peiné, on pouvait y décéler aucune joie.

"Je suis Haerin."

"Je le sais."

Nos regards se croisèrent. Mais je rompus immédiatement le contact visuel. Je ne pouvais supporter de voir ses yeux. Ils me font penser à ceux de grand-mère durant mon séjour à l'hôpital.

"Je... Je suis censé te dire de me suivre, mais...."

Elle se stoppa. Je sentais son regard sur moi mais je continuais de scruter le paysage. Peut-être était-ce la ville de Séoul?

"Je ne peux pas te faire ça, Haerin. C'est beaucoup trop dur."

Hyein se mit à pleurer. Je la regardais enfin et pris sa main dans la mienne.

"Je ne sais pas si tu arriverais à supporter de voir ça, Haerin."

Elle se tut de nouveau et toujours en pleurs, elle serra fortement ma main. Prise d'un courage que je ne me connaissais pas, je me mis à parler.

"Emmène-moi."

C'était tout ce que je dis. Je voulais savoir ce qu'il y avait d'aussi triste. Qu'est-ce que je ne supporterais pas?

Hyein me regarda, comme si j'étais dupe. Elle ouvrit la bouche, et devant mon regard obstinée, dit :

"Si tel est ton souhait, alors je t'y emmènerais."

Elle sécha rapidement ses larmes et se leva. Nos mains étaient encore liées. Elle me tira sèchement, tellement que j'aurais pu perdre l'équilibre et tomber dans le vide.

Arrivées devant la porte menant vers les escaliers, nous nous arrêtions. Sans lâcher ma main, elle ouvrit la porte, de nouveau rempli de feuilles d'or, formant des personnes. On aurait dit une famille. Quand la porte fut ouverte, mes yeux se fermèrent instantanément. Encore cette lumière aveuglante.

Quand je les réouvris, on était devant une maison. Elle n'était pas très grande, mais elle semblait chaleureuse. Hyein me tira jusqu'à la porte d'entrée.