Retour à la case départ (Chap. 8)

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Le déménagement s'est plutôt bien passé. Les cartons ont été rapidement faits, car je n'avais pas énormément d'affaires. Avant de partir, je suis allée acheter des souvenirs pour mes proches en Corée. Dire au revoir à Haley a été dur, c'est vrai, mais je me suis rendue compte qu'elle ne valait tout de même pas ma meilleure amie, et que j'étais heureuse de rentrer dans mon pays.

J'avais passé quelques bons moments aux Etats-Unis, mais je m'étais rendue compte que ça n'avait pas forcément été le meilleur choix pour moi. 

J'avais réalisé mon rêve et je rentrais maintenant chez moi.

A mon arrivée à l'aéroport j'ai été surprise quand j'ai vu ma mère me sourire et... Mi Ri. On ne s'était pas reparlées depuis plusieurs mois, et je ne l'avais pas averti de mon retour en Corée, mais ma mère avait du le faire pour moi. Et je leur en était très reconnaissante. J'étais heureuse que ma mère ait prévenu Mi Ri que j'allais rentrer, et que Mi Ri ait accepté de venir m'accueillir malgré notre dispute. 

J'avais eu tord d'abandonner mon amie ainsi, je l'avais traitée de toutes les façons mais elle était toujours là, me souriant et agitant sa main pour me saluer. Elle m'avait déjà pardonné sans même que nous nous parlions. 

C'est là que je me suis rendue compte à quel point Mi Ri était une amie en or. De nombreuses personnes pensent que les ceux qui les entourent sont de vrais amis, mais c'est au plus bas qu'on se rend compte compte vraiment pour soi et qui tient réellement à toi. Mi Ri a toujours été à mes côtés quand j'avais besoin d'elle. Elle est arrivée au bon moment dans ma vie et ne m'a jamais quitté. On se comprend sans même se parler. Comment j'ai pu la laisser tomber pendant plusieurs mois?

Je suis restée pendant environ une semaine chez ma mère pour qu'elle se sente moins seule. Mi Ri est venue nous rendre visite plusieurs fois. Elle avait déménagé. Elle avait trouvé un appartement dans un immeuble s'appelant "Geumga Plaza" où elle avait créé une petite école de piano, instrument qu'elle savait jouer à la perfection. 

Un jour, elle me proposa une petite sortie entre copines, comme au bon vieux temps. Alors qu'on se promenait dans la ville, elle décida de me faire visiter son "chez soi". Elle me raconta en chemin qu'il y a peu, un italo-coréen du nom de Vincenzo s'était installé dans cet immeuble. Apparemment, il était très charismatique et avait attiré son attention. C'était la première fois qu'elle me parlait ainsi d'un garçon. Elle le décrivait d'une manière si attendrissante. Je sentais qu'il lui plaisait réellement.

Elle me fit découvrir en premier son école de musique. La pièce était très charmante. On y trouvait, bien sûr, un piano, l'instrument qu'elle savait le mieux jouer, mais aussi une guitare, une flûte, un violon et tout autre type d'instruments... Elle avait également installé de confortables fauteuils pour les élèves et décoré la pièce de façon très accueillante et qui donnait envie d'apprendre. On voyait bien qu'elle s'était donné du mal pour rendre cette pièce aussi chaleureuse.

Alors qu'on se rendait à son appartement, j'aperçus le fameux jeune homme dont ma meilleure amie était amoureuse. De l'autre bout du couloir, il nous fit un signe de la main puis se retourna pour rejoindre M. Hong dans son cabinet d'avocat.

Et je compris pourquoi Mi Ri était tombée sous son charme. Il était très beau et paraissait très respectueux. Elle ne fit que me parler en détail de comment il lui avait fait un signe de la main, ce qui voudrait dire qu'il l'appréciait, pendant tout le reste du chemin jusqu'à son appartement.

Une fois arrivées, elle me fit visiter. Ce n'était pas très grand, mais très bien agencé, de façon à ce qu'on ne ressente pas un manque d'espace. La décoration était très épurée. Elle avait fait un mur avec de nombreuses photos d'elle, moi, et de Han seo...

- Tu veux qu'on aille dehors boire un café ou faire du shopping? me proposa-t-elle

- Volontiers!

Nous nous retrouvèrent donc à vagabonder dans les rues de Séoul. Nous avons commencé par une pause "goûter" dans un petit café avant de faire le tour de nombreuses boutiques, en achetant des choses dont nous n'avions pas vraiment besoin, mais que nous pensions utiles ou drôles sur le moment.

Alors que nous marchions, je regardais les grand-écrans sur les immeubles où défilaient des pubs. Je les regardai sans vraiment grand intérêt, je fus donc surprise en apercevant, une publicité de l'entreprise du nom de "Babel" avec, à côté du logo, un homme qui posait, souriant. Mais sa tête m'était familière. Je n'arrivais pas à me rappeler d'où je le connaissais. C'est alors que je me stoppai net. Mi Ri, qui avait continué à marcher, s'aperçut que je m'étais arrêtée et se retourna pour me rejoindre.

- Mais enfin Soo-yoon qu'est-ce que tu fais? On dirait que tu as été frappée par la foudre, dit-elle en rigolant. Mais pourquoi tu ne bouges plus?

En voyant que je fixai les écrans, elle posa son regard dans la même direction que moi.

- Ah, tu es choqué parce que tu le vois pour la première fois depuis... ce qu'il s'est passé? Je comprends. Moi aussi, j'avoue que j'ai été surprise la première fois que je l'ai vu passer à la télé.

- Je... il... je ne comprends pas... Cette histoire s'est passé il y a longtemps... Je ne comprends pas pourquoi je n'ai jamais réussi à l'enfouir complètement. Je pensais que j'avais enfin réussi, mais le simple fait de le revoir sur cet écran me fait quelque chose... C'est comme si mon cœur savait qu'il n'était pas loin...

- Si tu veux, on peut essayer de le retrouver. Peut-être que son frère n'est plus dans les parages.

- Tu ferais ça pour moi?

- Si ça me permet de te voir enfin vraiment heureuse pour une fois, alors oui, bien sûr que je vais t'aider.

- Merci Mi Ri t'es la meilleure je ne sais pas ce que je ferais sans toi. m'exclamai-je tout en lui faisant un calîn.

-Moi aussi, je ne sais pas ce que tu ferais sans moi, dit-elle en rigolant.


Toujours à tes côtésWhere stories live. Discover now