Blessures Inguérissables

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Nous étions le lendemain de l'accident de Joseph, ce jour là j'avais cours de 13h jusqu'à 16h, j'arrive à l'école vers 13h moins quart et commence à circuler dans les couloirs afin de rejoindre l'amphithéâtre, j'ai toujours détesté circuler dans les couloirs de mon école depuis que j'étais au primaire, étant quelqu'un de très associable et avec peu d'amis je me sentais extrêmement mal à l'aise face à la présence des autres élèves et en particulier leurs regards vis à vis de moi, même si ces derniers ne traduisait strictement rien, j'avais constamment l'impression d'être jugé pour le moindre fait et geste, et cette fois ci ce n'était pas pour rien...

À peine avais-je commencer à circuler dans les couloirs qu'un garçon se mis à marcher derrière moi, je me suis arrêté puis retourné pour constater qu'il marchait de manière ridicule, en exagérant les mouvements de ces hanches, je remarque également un groupe de 3 garçons au loin entrain de rire, je compris immédiatement qu'ils étaient entrain de se moquer de moi pour mes soit disant manières de filles, malgré le fait que je n'ai jamais vraiment compris pourquoi ces remarques m'était faîte elles étaient anormalement courante, au point où c'est devenue comme une habitude, je les ai ignorer et continua de marcher, entendant leurs ricanements derrière moi.

Lorsque j'arrive enfin à l'amphithéâtre, je m'installe et attend le commencement du cours. Durant ce dernier je n'arrivais pas à me concentrer ayant été très perturbé par l'incident de ce matin, j'ai toujours complexé par rapport à ça dû à toutes ces remarques et je n'ai jamais vraiment compris pourquoi. Le cours se termina vers 16h moins, je pris ainsi mes affaires et sorti de l'amphithéâtre, lorsque je marchais dans les couloirs je suis retombé sur les 4 garçons s'étant moqué de moi ce matin, je suis passé devant eux en les ignorants, c'est alors qu'ils ont commencé à pousser comme des gémissements très fort au moment où je suis passé à côté d'eux, tout le monde dans le couloir les a entendu, j'ai ainsi accélérer le pas et suis sorti de l'école aussi vite que je pouvais, mon cœur battait tellement fort que je croyais qu'il allait s'arrêter, j'étais sous le choc face à ce qui venait d'arriver, une telle humiliation sur base de rien....

En marchant dans la rue j'avais l'impression d'être encore plus jugé qu'à l'école, je n'arrivais plus à discerner si c'était bien réel où si ce n'était que mon imagination, je me suis ainsi dépêcher de rentrer chez moi.

Une fois de retour à la maison j'ai ressenti comme un léger soulagement, mais j'étais toujours aussi perturbé par les évènements de cette journée, je ressentais comme une pression atroce dans ma tête, j'avais comme une envie de pleurer mais je n'y arrivais pas. Ayant fait très chaud ce jour là, je suis allé dans la cuisine afin de prendre un verre d'eau pour me rafraîchir, cependant lorsque j'ouvris la porte de mon placard pour prendre un verre, étant sous l'emprise du stress je l'ai ouvert beaucoup trop fort et me suis violemment cogné la tête, cette forte douleur a été comme un déclanchement, tout le stress et la tristesse que j'avais accumulé durant la journée été sortie, je me mis à pleurer à chaude larmes comme un enfant pendant au moins une vingtaine de minutes. Je repensais à tout ce qu'il s'était passé, les regards, les bruits, les gestes, tout on fait remonter mes complexes, je commençais même à me rappeler d'événements et traumatismes passé, je ne pouvais cesser de pleurer, je sentais mon cœur se serait, ma vision devenait flou, je tremblait même légèrement, ma tête semblait se vider, comme une fuite d'eau, j'avais du mal à respirer dû au sanglots, je m'assieds sur la chaise, mes yeux rouges me piquant légèrement et respirant lourdement.

Tout d'un coup ma vision revînt, mon cœur serait moins, ma respiration était moins lourde, et je ne pleurais plus, je tremblait toujours légèrement, j'étais entrain de reprendre mes esprits, je me sentais un peu mieux sur le coup, ayant pu me vider de mes émotions, mais les problèmes étaient toujours présent...

"Pourquoi est-ce qu'on me traite comme ça...Pourquoi est-ce qu'on me vois comme ça..." Me dis-je "Pour combien de temps celà va-t-il encore durer ? Pourquoi est-ce que je me sens comme ça ? Pourquoi est-ce que j'ai à vivre ça ? 'C'est la vie' vous diront-ils...ce n'est qu'une excuse pour justifier leurs actes...pour vous pousser au silence...voir même...pourquoi la vie doit-elle être aussi pénible ? Pourquoi la rendent-ils aussi pénible ?"

Alors que j'étais sur le point d'exploser en larmes pour la deuxième fois, je reçois une notification sur mon téléphone, je regarde et il s'agissait de Youssef : "Salut, est-ce que ça va ?"

Vu qu'on était le lendemain de l'incident, je n'avais pas beaucoup parlé avec lui, ce message m'a cependant réchauffer le cœur, que l'on demande de mes nouvelles surtout après un tél incident, je répondis ainsi : "Pas très fort et toi ?"

"Ma cheville me fait toujours aussi mal mais sinon cv, qu'est ce qui ne va pas de ton côté ?"

Le fait qu'il cherche à comprendre m'a d'autant plus fait plaisir, je n'étais cependant pas assez à l'aise avec lui pour révéler ma vulnérabilité et mes complexes : "Juste une journée un peu pourrie à la fac, rien de grave ne t'inquiètes pas."

"Ok je vois...tu sais c'est un peu bizarre ce que je vais te dire mais...j'avais comme un pressentiment que quelque chose n'allait pas pour toi, c'est pour ça que je voulais demander de tes nouvelles."

Ça n'avait peut-être pas l'air d'être grand chose, mais pour moi ces quelques mots ont refait ma journée, je ne connaissais pas grand chose de Joseph à ce moment là donc le fait qu'il se soit soucier de moi m'a énormément touché, je n'avais pas fait très attention au "pressentiment " à ce moment là...

Je lui répondis ainsi : "Je te remercie, ça me touche beaucoup que tu te sois soucié de moi."

"C'est rien t'inquiètes, si t'a envie de me parler de ta journée tu peux."

"Non merci, ne t'inquiètes pas ce n'est rien de grave, on a tous des mauvaises journées après tout." Cette demande m'avait tout de même touchée une fois de plus mais je l'ai refusé car je ne souhaitais pas lui révéler ça tout de suite.

Nous avons ensuite papoté un peu avant de retourner à nos occupations respectives, j'étais cependant très touché du fait que Joseph ai demandait de mes nouvelles, j'avais l'impression de compter un minimum à ces yeux et après une tél journée j'avais vraiment besoin de ce sentiment.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 18 ⏰

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