Chapitre 47 : Le début d'un cauchemar...

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Point de vue de Matt :

J'ai à peine le temps de m'asseoir que le médecin vient vers nous.

Médecin : Je peux vous parlez.
Moi : Oui.

On le suit dans le couloir.

Médecin : On aimerait faire une tentative pour essayer de la débrancher voir comment elle réagit, et on a besoin de votre autorisation.
Moi : Le souci c'est que l'on n'a aucun droit sur elle.
Médecin : Vous n'êtes pas ses frères ?
Moi : Elle a été adoptée.
Médecin : D'accord, vous connaissait le numéro de ses parents adoptifs ?
Moi : J'ai leur domicile.
Médecin : On va essayer de les joindre.
Moi : On pourra quand même être informés des évènements ?
Médecin : Je suis désolé mais sans l'autorisation de ses responsables légaux je ne peux rien vous dire.
... : Excusez-moi docteur.
Médecin : Oui.
... : Je cherche la chambre de Chloé M*****.
Médecin : Vous êtes ses parents ?
... : Oui.
Médecin : Suivez-moi.

Ok enfaîte les hystériques sont les parents adoptifs de Chloé, on retourne avec la team.

Marie : Alors ?
Moi : Tant que ses parents adoptifs n'ont pas donné leur accord pour qu'on est des informations ils ne nous diront rien.
Nick : Même en tant que frères ?
Julien : On est rien aux yeux de la loi.

On était entrain de parler quand on entend le téléphone de Julien sonner. On l'entend dire « j'arrive ». À la fin de la conversation il me regarde.

Julien : C'est les parents je vais les chercher à la gare.
Moi : Tu veux que je vienne ?
Julien : Je préfère que tu restes ici au cas où il se passe un truc.
Moi : Ok.

Il part moi je reste avec la team.

Point de vue de Julien :

Je viens d'arriver à la gare, je vois mes parents devant l'entrée. Je vais me garer puis pars les accueillir.

Moi : Ça va ?
Brigitte : Mouais, et toi ?
Moi (Sourit) : ...
André : Et ta sœur ?
Moi : On n'a plus de nouvelle.
André : Pourquoi ?
Moi : Parce que tant que ses parents n'ont pas donné leur accord ils ne peuvent rien nous dire.
Brigitte : Bon on va commencer par aller à l'hôpital.

On va vers ma voiture je mets leurs sacs dans mon coffre puis on part en direction de l'hôpital. Une fois arriver, mes parents vont dire bonjour à Matt puis à la team. Il demande à voir le médecin, il arrive pas très longtemps après.

Médecin : Vous avez demandé à me voir ?
Brigitte : Bonjour, on est les parents biologiques de Chloé et on aimerait savoir comment elle va.
Médecin : Alors j'ai posé la question à savoir si je pouvais vous transmettre des informations à ses parents adoptifs et ils ne veulent pas, ils ne veulent plus qu'elle est de contact avec vous.
André (Enervé) : Pardon ! Ils sont où ?
Médecin : Avec leur fille.

Je vois mon père partir en furie vers le couloir, on le suit tous. Le médecin essaie de l'arrêter mais rien à faire. Il trouve la chambre de Chloé, il frappe et rentre directement.

André (Enervé) : De quel droit on ne peut plus voir notre fille ?!
Laëtitia : Ce n'est pas votre fille.
André : Ce n'est pas la votre non plus.
Médecin : Si vous voulez vous expliquez c'est dehors pas dans la chambre.

Kamel se dirige vers Chloé et lui prend la main.

Point de vue de Chloé :

Je ne sais pas où je suis, j'entends juste deux personnes s'engueuler. Je reconnais assez vite la voix de mon père et Laëtitia. D'après ce que j'entends et comprends de leur discussion c'est que Laëtitia et Frédéric ne veulent plus que je vois mes parents. J'étais un peu entrain de m'emballer quand je sens une main se glisser dans la mienne. Je reconnais la main de mon frère de cœur, je me calme directement, quand je sens quelqu'un la retirer violemment et dire « Un arabe ne doit pas toucher la main d'une française ça porte malheur ».
Après ces quelques mots j'essaie de me réveiller ce que j'arrive à faire au bout d'un certain temps vraiment énervée. J'enlève mon masque tout le monde me regarde surprit et heureux. Je cherche Kamel du regard mais ne le trouve pas.

Moi (Enervée+essoufflée) : Tu te prends ... pour qui pour ... lui dire ça ?!
Médecin : Calmez-vous mademoiselle !
Laëtitia : Chloé changes de ton !
Moi (De plus en plus essoufflée) : Non je ... ne change ... rai pas ... de ton, vous ... n'avez pas ... le droit de ... me sépa ... rer de lui. Je ne ... veux plus vous ... voir vous avez é ... té trop loin.

Le médecin me remet le masque mais je l'enlève aussitôt.

Frédéric : Mais tu étais sous leur responsabilité.
Moi : Oui ... mais c'est moi ... qui suis partie ... ce n'est pas ... eux qui m'ont mis à ... la porte, même les perso ... nnes avec qui ça a ... llait le plus mal ne ... m'ont pas mis ... à la porte.
Frédéric : Tu aurais pu ne pas te réveiller tu es consciente de ça ?
Moi : Je suis ... sur ... tout cons ... ciente que ... je ne ve ... ux plus vous ... voir mais ... que je ... ne vais pas ... avoir le ch ... oix !
Laëtitia : Dès que tu sors de l'hôpital on rentre sur Le Mans ! Profites de tes amis c'est la dernière fois que tu les vois !
Moi : Déga ... ges, t'es ... rien pour ... moi t'as ... pas d'or ... dre à me ... donner.

Elle allait me mettre une gifle quand Frédéric l'arrête et l'emmène avec lui.

Médecin : Je vais vous demandez de sortir.

Ils sortent le médecin vient s'asseoir à côté de moi.

Médecin : Qu'est-ce qu'il t'est arrivée ?
Moi : Je veux ... voir Kamel.
Médecin : Il faut d'abord que tu te calmes et que tu reprennes ta respiration correctement. Ensuite je vais te poser des questions et après tu pourras le voir.

Je me calme puis je remonte mes genoux contre ma poitrine et pose ma tête dessus. Le médecin me pose des questions mais je ne lui réponds pas.

Médecin : Bon je te laisse 10 minutes pour le voir mais après tu répondras à mes questions, d'accord ?
Moi (Sourit) : Oui.

Il sort de ma chambre.

Point de vue de Kamel :

J'étais assis contre le mur replié sur moi quand j'entends le médecin prononcer mon nom.

Médecin : Qui est Kamel ?
Moi (Me lève) : C'est moi.
Médecin : Elle demande à vous voir.
Laëtitia : Vous n'allez pas le laisser aller voir notre fille.
Médecin : C'est elle qui le demande.
Laëtitia : Oui mais moi je refuse.
Médecin : Je suis désolé madame mais votre fille à le droit de voir qui elle veut que cette personne vous plaise ou non.
Moi : Je peux y aller ?
Médecin : Elle vous attend.

Je lui souris puis me dirige vers la chambre de Chloé. J'arrive devant la porte fermée, je frappe et entends un petit « Entrez ». Ce que je fais, en me voyant elle laisse apparaitre un léger sourire. Je me dirige vers elle puis on se fait un câlin.

Moi : J'ai tellement eu peur de te perdre.
Chloé : Je n'ai pas envie de rentrer avec eux.
Moi (Prends sa tête dans mes mains) : On va trouver une solution je te le promets.
Chloé : Tu ne me laisseras pas tomber ?
Moi : Je ne te laisserai jamais tomber.
Chloé : Je suis désolée d'être partie.
Moi : On a tous eu peur Chloé.
Chloé : Tous ?
Moi : Oui Matt aussi a eu peur.
Chloé : Je ne veux pas le voir pour l'instant.
Moi : Je comprends mais écoutes-le s'il te parle.
Chloé : Mmh. Tu sais, j'ai directement reconnu ta main tout à l'heure et le fait de savoir que tu étais auprès de moi m'a aidé à me calmer.

Je lui fais un bisou sur sa joue puis on voit le médecin revenir.

Médecin : Tu veux bien répondre à mes questions ?
Chloé : À deux conditions, la première c'est que Kamel reste avec moi et la deuxième c'est que je ne reparte pas avec Laëtitia et Frédéric.
Médecin : Pour la première condition je suis d'accord mais la deuxième tu es obligée de repartir avec eux.
Chloé : Mais si je repars avec eux je ne pourrai pas revenir sur Paris.
Médecin : Tu peux peut-être en parler avec eux.
Chloé : Ils ne m'écouteront jamais.
Moi : Il n'y a vraiment pas de solution ?
Médecin : J'ai bien peur que non.
Chloé : Vous voulez savoir quoi ?
Médecin : Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Chloé : Je me souviens juste que j'étais au studio de danse que j'ai commencé à faire une crise d'angoisse mais je n'arrivais pas à la calmer et après c'est le trou noir.
Médecin : Ça fait longtemps que tu fais des crises d'angoisses ?
Chloé : Depuis que je suis petite.
Médecin : Et tu sais comment elle est arrivée ?
Chloé : Je suis sûre les nerfs en ce moment et je suis inquiète par rapport à mon brevet parce que point de vue note ce n'est pas terrible.
Médecin : Bon, est-ce qu'il t'est arrivé d'avoir un peu des idées suicidaires ?
Chloé : Oui.
Médecin : Ce que je peux te conseiller c'est de faire de la sophrologie pour bien te détendre parce que je n'ai pas envie de te prescrire de médicaments.
Chloé : Oui.
Médecin : Une dernière question tu fumes ?
Chloé : Euh ... un petit peu.
Médecin : Je comprends mieux pourquoi tu te fatiguais à respirer.
Chloé : Je vais rester combien de temps ici ?
Médecin : 3 jours maximum.
Chloé : Vous pourrez faire en sorte que je reste les 3 jours.
Médecin : Je finis ma garde ce soir.

Il sort de la chambre. La journée se passe, je viens de rentrer chez moi. Je me prépare à manger vite fait et pars me coucher.

Point de vue de Chloé :

Je viens de me réveiller il est 8h30. L'aide soignante m'apporte mon petit déjeuner. J'étais entrain de regarder les clips en même temps que de prendre mon petit déjeuner, quand j'entends frapper à la porte et vois un médecin arriver avec l'infirmière.

Médecin : Alors Chloé, tu sors.
Moi : Je peux rester encore un peu s'il vous plait, je n'ai pas envie de retourner avec les autres.
Médecin : C'est un hôpital ici jeune fille, ce n'est pas un hôtel. Donc on prévient tes parents et tu sors.

J'attends qu'il sorte de la chambre pour le traiter de tous les noms. J'envoie un message à mon frère de cœur.

De Moi à Frère de cœur :

Je sors, viens me chercher s'il te plait je n'ai pas envie d'aller avec eux !

Il me répond peu de temps après.

De Frère de cœur à Moi :

T'inquiètes pas j'arrive.

Je ne finis pas mon petit déjeuner, l'infirmière vient pour m'enlever ma perfusion.

Infirmière : On a prévenu tes parents, ils arrivent.
Moi : Je ne veux pas aller avec eux.
Infirmière : Mais tu n'as pas le choix.

Je ne réponds pas, attends qu'elle sort de la chambre puis pars me préparer. 20 minutes après je vois mes parents arriver.

Laëtitia (Sèche) : Tu es prête ?
Moi : Je reste ici je ne pars pas avec vous.
Laëtitia (Hausse le ton) : Arrêtes ça tout de suite Chloé !

Je sens quelques larmes coulées le long de mes joues, elle me tire par le bras et m'emmène de force avec elle. Au moment de sortir je vois Kamel avec Julien je leur cours dessus.

Moi : Je ne veux pas repartir avec eux.

Je les vois arriver vraiment énervés. Je m'accroche encore plus à Kamel.

Frédéric : Bon maintenant Chloé t'arrêtes de faire ta gamine et tu viens avec nous.
Moi : Je ne veux pas et vous n'avez pas le droit de me forcer.
Laëtitia : On a tous les droits on est tes parents.
Kamel : Des parents veulent le bonheur de leurs enfants pas le malheur.
Frédéric : Retournes d'où tu viens toi ça sera déjà une bonne chose de faite.
Moi (Enervée) : Vous êtes des salauds, ok je repars avec vous mais ce sera les pires années de votre vie.

Je fais un bisou à Kamel en lui murmurant un Désolée puis je fais un câlin à Julien et pars avec eux.

Ellipse du trajet

On vient d'arriver chez eux, ils m'ont parlés pendant tout le voyage mais je n'ai répondu à aucune question. Je vais directement dans ma chambre. Je suis dans ma chambre avec mon casque quand je vois Laëtitia entrer prendre mon argent de poche et mon ordinateur.

Moi : Euh tu fais quoi là ?
Laëtitia : Donnes-moi ton portable !
Moi : Non.

Elle me met une gifle, puis recommence encore et encore jusqu'à ce que je lui donne mon portable. Ensuite elle sort de ma chambre, moi je m'enferme à clé. La journée se passe, je n'ai pas mangé je suis restée dans ma chambre toute la soirée. Je prends un cahier vide et commence à écrire.

Cher Journal,

On est le 18 Février 2013 et c'est le début d'un cauchemar. Je suis sortie ce matin de l'hôpital, j'ai essayé de rester avec ma famille mais ils m'en ont empêché. Je suis arrivée sur Le Mans en début d'après-midi. Ils m'ont supprimé mon portable, mon ordinateur, mon argent de poche pour pas que j'arrive à rentrer en contact avec mes amis et ma famille. Au départ je ne voulais pas lui donner mon portable et elle a commencé à me frapper et j'ai finis par lui donner.
S'ils sont tous les jours comme ça je ne sais pas si j'arriverai à tenir.

Je ferme le cahier et le range dans mon tiroir de bureau puis je retourne me coucher, je n'arrive pas à m'endormir. Je vais près de ma fenêtre, l'ouvre et allume une cigarette. Une fois qu'elle est finie je réessaie de m'endormir, j'y arrive avec beaucoup de mal.
Je suis réveillée à 5h00 par l'autre conne pour aller au collège. Je me lève sans lui adresser la parole et pars me préparer directement. Une fois que je suis prête elle m'emmène. Pendant le trajet je mets mon casque et écoute de la musique, ça m'évite d'entendre l'autre gueuler. Une fois arriver sur le parking du collège, j'allais pour sortir quand elle me retient par le bras.

Laëtitia : Je viendrai te chercher vendredi soir à 17h.

Je sors sans lui répondre et me dirige vers le portail. Je rentre à l'intérieur du collège et vais à la vie scolaire pour faire signer mon mot. C'est Samuel. Je m'avance vers lui.

Samuel : Bah alors, qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?
Moi : J'ai eu des problèmes personnels.

Je lui donne mon carnet, il le signe puis je vais sur la cour où j'y retrouve tout le monde. Je leur dis bonjour puis me dirige vers Léna. On se met à l'écart.

Léna : Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
Moi : Je suis allée sur Paris ce week-end et j'ai fais une grosse crise, j'ai été à l'hôpital et maintenant Frédéric et Laëtitia ne veulent plus que j'y retourne.
Léna : Racontes moi tout.

J'allais commencer quand la sonnette retentit. Je baisse la tête et pars me ranger. En cours je me mets à une table toute seule au fond de la salle. Au bout de 2h c'est enfin la pause, on va s'asseoir sur un banc je me mets à l'écart de tout le monde quand Léna me regarde.

Léna : Tu viens, on n'avait pas finit tout à l'heure.
Moi : Non laisses, et puis je n'ai pas envie d'en parler.
Léna : Je suis là si tu as besoin.
Moi (Sourit) : Merci.

Elle me sourit, la journée se passe je suis restée dans mon coin. On rentre à l'internat, je m'installe au bureau et commence à faire mes devoirs.

Léna : Attends Chloé, t'es sûre que ça va ?
Moi (Gorge serrée) : Oui.
Léna : Non ça va pas, t'es à la limite des pleurs et en plus tu fais tes devoirs.
Moi : Mais non t'inquiètes ça va.
Léna (Septique) : Ouais.

Elle va avec les filles, je termine mes devoirs et pars dans la salle de bain. Je suis assise derrière la porte quand une personne frappe à celle-ci.

... : Chloé, c'est Julie tu m'ouvres.

J'essuie les quelques larmes qui ont coulées sur mes joues puis je lui ouvre la porte.

Julie (Surprise) : Eh qu'est-ce qu'il t'arrive ?
Moi : Est-ce que tu peux me passer ton portable s'il te plaît.
Julie : Euh oui, je vais le chercher.

Elle ressort puis revient quelques secondes après.

Julie (Tend son portable) : Tiens.
Moi : Merci.
Julie : Tu veux que je te laisse toute seule.
Moi : Je préfère que tu restes si ça ne te déranges pas.
Julie : Non.

Je compose le numéro de Kamel il ne répond pas, je décide de lui envoyer un message.

De Moi à Numéro privé :

Kamel, c'est Chloé décroches s'il te plaît il faut que je te parle.

Il ne doit pas avoir son portable avec lui car il ne me répond pas.

Point de vue de Julie :

Je suis dans la salle de bain avec Chloé, on se lève pour sortir quand elle tombe par terre. Je me dépêche de sortir pour aller prévenir Léna qui est dans le hall. Quand j'arrive elle est avec Marie, Mélissa et Clémence.

Moi (Inquiète) : Léna, Chloé est inconsciente dans la salle de bain.
Léna : Oh non, ce n'est pas vrai. Vas prévenir les surveillants je vais dans la chambre.
Moi : Ok.

On part toutes les deux en vitesse éclair, Léna vers la chambre et moi le bureau des surveillants. C'est Emilie au bureau.

Moi : Emilie, Chloé est inconsciente dans la salle de bain.
Emilie : J'arrive.

On se dirige toutes les deux vers la chambre. Il y a presque toutes les filles de l'internat dans la chambre.

Emilie : Tout le monde sort de la chambre.

On s'exécute toutes.

Point de vue d'Emilie :

Je viens de faire sortir tout le monde de la chambre. Je me dirige vers Chloé qui est toujours inconsciente.

Moi (Caresse la joue de Chloé) : Chloé ... Chloé ... Chloé

Je fais ce geste jusqu'à ce qu'elle reprenne connaissance.

Point de vue de Chloé :

Je viens de me réveiller, j'ai la tête qui tourne.

Emilie : Restes allongée je vais te passer un gant d'eau froide.

Je fais ce qu'elle me dit puis elle passe un gant d'eau froide sur mon front et dans ma nuque. Ensuite elle m'aide à me lever et m'allonger dans mon lit.

Emilie : Je vais appeler tes parents ils vont venir te chercher.

Je ne lui réponds pas. Elle sort de ma chambre me laissant seule. Quelques secondes après je vois Léna venir dans la chambre.

Léna : Ça va mieux ?
Moi : Oui, c'est juste la fatigue.
Léna : Chloé arrêtes de mentir je sais qu'il y a plus que de la fatigue derrière ce malaise.
Moi : Je ne veux pas en parler.
Léna : Pourquoi ?
Moi : Léna s'il te plaît, laisses moi seule.
Léna : Tu me soûles Chloé, on veut t'aider et toi tu ne veux pas.
Moi (Enervée) : Ce que je veux c'est pouvoir voir ma famille et mes amis.
Léna (Enervée) : Tu n'as pas qu'eux comme amis et famille, c'est ça que tu ne comprends pas !
Moi : En même temps je ne comprends jamais rien !
Léna : Je n'ai pas dit ça !
Moi : Non mais tu l'as pensé !
Léna : Tu me fais chier, alors vas retrouver tes amis et ta famille et laisses nous tranquille vu que ce sont eux tes amis !

Elle part sans que je puisse lui répondre. Je prends ma veste et sors de l'internat sans prévenir personne. Je me dirige vers le stade, il y a personne. Je vais dans les vestiaires.

Point de vue de Léna :

Je viens de voir Laëtitia arriver, je vais lui dire bonjour.

Moi : Ça va ?
Laëtitia : Oui et toi ?
Moi : Ça va.
Laëtitia : Elle est dans la chambre Chloé ?
Moi : Oui elle était couchée tout à l'heure.
Laëtitia : Ok.
Moi : Par contre il faut que tu passes par le bureau des surveillants avant.
Laëtitia : Il est où ?
Moi : Attends je vais t'emmener.

Je l'emmène dans le bureau.

Laëtitia : Excusez-moi, je suis la maman de Chloé.
Emilie : Madame M*****, je vais vous emmenez dans la chambre de Chloé mais avant il faut que vous signez ce papier.

Elle le signe puis on se dirige vers notre chambre. On ouvre la porte et on s'aperçoit que Chloé n'est pas dans la chambre.

Laëtitia : Elle est où ?
Emilie : Je ne sais pas, Léna tu l'as vu ?
Moi : Non.
Emilie : Bon on va essayer de l'appeler.
Laëtitia : Ça ne sert à rien elle n'a pas son portable.

Point de vue de Chloé :

Après avoir passé une bonne heure et demie dans le vestiaire à réfléchir à une solution pour aller sur Paris, je décide de rentrer à l'internat en espérant qu'ils ne sont pas arrivés. Quand j'arrive je vois les filles dans le hall, elles viennent vers moi.

Marie : T'étais où, on te cherche partout depuis tout à l'heure.
Moi : J'avais besoin de prendre l'air.
Marie : Il y a ta mère dans le bureau des surveillants.
Moi : Ok.

Je me dirige vers notre chambre où j'y retrouve Léna.

Moi (Timide) : Je peux te parler ?
Léna (Enervée) : Ce n'est pas la peine, Laëtitia t'attend dans le bureau !
Moi : Léna je suis désolée.
Léna : Pas moi, tu as le droit d'avoir des amis ! Nous on t'a juste servi à ne pas te retrouver toute seule.
Moi : Ce n'est pas vrai, tu es ma meilleure amie et tu l'as toujours été.
Léna : C'était avant que tu rencontres ta famille et TES AMIS !

Je prends mes affaires et pars sans lui répondre. Je me dirige vers le bureau des surveillants.

Emilie : T'étais où Chloé ?
Moi : J'ai besoin de prendre l'air et me retrouver seule après un malaise.
Emilie : Tu aurais dû nous prévenir.
Moi : Je sais.
Emilie : Bon tu peux y aller.

Je pars sans lui répondre et sans attendre l'autre. Je me dirige vers la voiture. Elle arrive peu de temps après. On monte dans la voiture et on se dirige vers Le Mans.

Laëtitia : Qu'est-ce qu'il c'est passé ?
Moi (Sèche) : Je ne sais pas.
Laëtitia : Chloé !
Moi : S'il te plaît ne me prives pas de mes amis.
Laëtitia : Tes amis étrangers ?!
Moi : Et alors, ce sont mes amis, ils font partis de ma vie.
Laëtitia : Tant que tu habiteras sous notre toit tu ne les verras pas c'est clair ?!
Moi : Mais pourquoi ?
Laëtitia : C'est comme ça, tu ne discutes pas !
Moi : Ça te fais chier que je les préfère à vous !
Laëtitia : On t'a élevé, on a tout fait pour toi et en remerciement tu vas voir des étrangers !

Je ne lui réponds pas, le reste du trajet se fait dans le plus grand des silences. De longues minutes plus tard on arrive enfin chez eux. Je vais directement dans ma chambre. Je prends mon cahier qui me sert de journal.

Cher Journal,

Aujourd'hui nous sommes le 19 Février, je viens de rentrer au Mans car j'ai fais un malaise. Je me suis engueulée avec Léna, elle pense qu'ils ne font pas partis de mes amis mais c'est faux, j'ai juste besoin d'eux pour vivre, ils font ma force. Quand je ne suis pas avec, je me sens perdue, j'ai l'impression de ne pas existé mais avec eux c'est différent. Comment faire quand on se retrouve éloigner des personnes qui nous aident à vivre ? Quelle attitude doit-on prendre ? Faut-il les oublier ou alors continuer de se battre pour les revoir ? Dans les deux cas, je ne tiendrai pas, les oublier IMPOSSIBLE et continuer de se battre au risque de se recevoir des coups comme hier ! Si seulement je pouvais avoir des réponses aux questions que je me pose.
Est-ce qu'un jour j'arriverai à être heureuse ou ma vie est destinée à être un malheur permanent ?

Une fois fini, je le range, je vais dans la salle de bain puis je vais me couche. Je m'endors vers 22h30.

Point de vue de Matt :

Il est 10h30 quand je décide d'aller chez Julien pour avoir des nouvelles de Chloé. Je me mets en route, j'arrive 30 minutes plus tard. Je sonne, il vient m'ouvrir.

Julien (Surprit) : Hey p'tit reuf, ça va ?
Moi : Oui et toi ?
Julien : Oui, entre.

J'entre et pars m'installer dans le canapé.

Julien : Je viens de faire du café, t'en veux ?
Moi : Oui, je veux bien.

Il part chercher du café et il revient avec les deux tasses.

Moi : T'as des nouvelles de Chloé ?
Julien : Non, j'ai essayé de l'appeler plusieurs fois mais elle ne m'a pas répondu ni rappeler.
Moi : Je n'aime vraiment pas ça.
Julien : Moi non plus mais on ne peut rien faire.
Moi : Malheureusement.
Julien : Tu as vu Kamel ?
Moi : Non, et toi ?
Julien : Je lui ai proposé de venir hier mais il préférait rentrer chez lui.
Moi : Ils ne tiendront jamais éloigner l'un de l'autre.
Julien : Ils n'ont pas le choix.
Moi : Il faut qu'on lui change les idées.
Julien : Tu proposes quoi ?
Moi : Bah on peut aller le voir au studio attendre la fin de son cours et on se fait une journée entre mec.
Julien : Ok, je prends mes affaires et on y va.

On finit vite fait notre café puis on se met en route pour le studio. On se dirige vers la secrétaire.

Julien : Bonjour, la salle de Kamel Bentot s'il vous plaît.
Secrétaire : Il n'est pas là aujourd'hui.
Moi : Il a cours pourtant.
Secrétaire : Il a appelé pour nous dire qu'il était malade.
Julien : Merci Madame.
Secrétaire : De rien.
Moi et Julien : Au revoir.
Secrétaire : Au revoir.

On sort du studio, on se regarde et sans parler on se comprend directement. On prend la direction de sa maison. Arriver, on sonne plusieurs fois avant qu'il daigne ouvrir.

Kamel : Qu'est-ce que vous voulez ?
Julien : Journée entre mec ça te dis ?
Kamel : Pas envie.

Il retourne vers son salon, on rentre à l'intérieur et je ferme la porte derrière moi.

Kamel : Vous pouvez partir, je ne sortirai pas !
Julien : Tu crois qu'elle aimerait te voir comme ça ?!
Kamel : C'est fini, jamais on ne se reverra !
Moi : Elle reviendra.
Kamel : Quand ?
Moi : Kamel sans elle tu es mal et sans toi elle est mal.
Kamel : Sauf que ses parents ils s'en foutent de ça !
Julien : Elle va revenir en attendant on doit continuer de vivre !
Kamel : Vous devez continuer de vivre, moi je ne peux pas !
Julien : Bon Kamel arrêtes de faire ton gamin, tu vas t'habiller correctement et on va sortir tous les trois.
Kamel : Non.
Julien : Si et tu n'as pas le choix donc tu fais ce que je te dis !

Il nous fusille du regard.

Julien : Tu peux regarder comme ça, ce n'est pas un problème Manon est pareille et crois moi elle ne gagne jamais à ce jeu !

Il se lève et part dans sa chambre.

Moi : Tu y es allé un peu fort là !
Julien : Il faut qu'il bouge, il ne peut pas rester tout seul chez lui !

Point de vue de Kamel :

Je suis dans ma chambre en train de m'habiller vu que je n'ai pas le choix. Je prends tout mon temps histoire de bien les faire chier. Je finis par les rejoindre au bout de 35 minutes.

Julien : C'est bon on peut y aller ?

Je ne réponds pas comme un enfant mécontent. Je me contente juste de les suivre. Ils me posent des questions je réponds juste par « oui/non ».

Point de vue de Chloé :

Il est 14h30 et je dois faire tout le ménage entièrement avant 18h, ce matin je n'ai rien fait à par me graver le bras au compas. Je décide de me prendre en photo et de l'imprimer pour pouvoir la mettre dans mon journal, ce soir quand je serai couchée. Après la photo prise et imprimée je me mets à faire le ménage.
Il est 17h30 et je n'ai pas encore fini. J'entends la porte d'entrée s'ouvrir et la voix de Laëtitia retentir.

Laëtitia (Sèche) : Tu as fini ?
Moi (Peur) : Non.
Laëtitia : Il te reste 30 minutes pour finir et il vaut mieux pour toi que tu aies fini !

Sa dernière phrase me fait froid dans le dos, j'essaie de me dépêcher mais à 18h je n'ai toujours pas fini, je suis en train de faire la salle de bain. Elle se dirige vers celle-ci.

Laëtitia : Tu n'as pas finis encore ?
Moi (Peur) : J'ai bientôt fini.
Laëtitia : J'avais dis 18h, il est 18h.
Moi : Laisses moi du temps s'il te plaît.
Laëtitia : Non ton temps a été écoulé !

Elle s'approche de moi et me donne un coup et un autre. Je suis couchée sur le sol de la salle de bain, elle est toujours en train de me battre. À ce moment j'ai envie de faire un malaise pour ne plus sentir les coups de plus en plus forts. Elle arrête au bout de longues minutes puis elle sort de la salle de bain. Je suis en pleure. Je me relève quelques temps plus tard et m'aperçois qu'elle m'a bien amoché. Je vais dans ma chambre et reprends mon Journal.

Cher Journal,

On est le 20 Février, j'ai passé ma matinée à me graver le bras mais j'aurai mieux fait de commencer le ménage il aurait été terminé et je n'aurai pas reçu tous ces coups. Je voulais mourir pour ne plus sentir la douleur, ils étaient de plus en plus forts. Elle est devenue tellement violente juste parce que je n'avais pas fini ce qu'elle m'avait demandé. Je suis devenue leur esclave, ils me traitent comme un objet. Dois-je me défendre ou laisser faire ? Qui sont les personnes qui peuvent m'aider sans que j'ai à leur demander. Je suis salie, humiliée.

« Je souris, je rigole avec mes amis. Je suis un peu le clown de la bande à sortir une blague toutes les minutes. Les gens me trouvent gamine, débile à rire pour n'importe quoi. Ce qu'ils ne savent pas c'est que je ris et respire la joie de vivre en apparence mais je pleure tous les soirs une fois seule dans ma chambre, dans le noir. Je vis un cauchemar sous mon faux sourire. Je suis forte et me relève chaque matin. Je souffre à l'intérieur, j'ai une boule dans la gorge. Mais je ris encore sans rien ne faire paraître. » 

La vie et ses secrets (Tome 1)Where stories live. Discover now