Chapitre 4 - Phoenix 👤

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En entrant dans le hangar, je trouve immédiatement Adrea, mon meilleur ami depuis tout petit. Je l'aime bien parce qu'il ne force jamais, il vient quand on a besoin de lui, et quand il a besoin de nous, mais rien de plus.

Je cogne mon poing contre le sien et me laisse tomber dans le fauteuil sur lequel il pèse des sachets de drogue avec d'autres hommes qui me saluent avec respect.

-Bienvenue dans ta vie de vingt-huitenaire, ricane Andrea. Adrian m'a appris ton merveilleux cadeau d'anniversaire, il était ravi de son idée.

-C'est quoi son cadeau ? L'interroge l'un d'eux.

-Il reste toujours des bouts de gâteau rose bonbon si tu veux, proposé-je à Andrea. Tu peux venir au manoir déguster un bout et voir le bleu que cet idiot a récolté.

-Je ne manquerai pas de venir dans les prochains jours pour manger un bout de gâteau rose bonbon.

Son regard appuyé me fait comprendre qu'il a compris qu'il ne fallait absolument pas parler de ma protégée. Et puis d'abord, pourquoi je dis "ma protégée" ? C'est pas la mienne, c'est celle qui m'a été attribuée sans que je ne demande.

-T'as préparé les commandes du jour ?

-J'ai presque fini. On enchaîne les livraisons hors jour de livraison en ce moment.

-Mercredi est un jour de livraison, samedi aussi. Vous avez livré hier aussi ?

-Ouais, le client devait repartir aux Pays-Bas en urgence et vu la quantité qu'il prenait, on a été obligé d'accepter l'échange. Il a donné un paquet en plus en guise de remerciements, il reviendra dès qu'il peut.

-Parfait, mais rappelle-lui que nous ne sommes pas à son service. Combien on a d'échanges aujourd'hui ?

-Cinq gros échanges, tu envoies qui ?

-Je m'en occupe, j'ai besoin de quitter le manoir avant de devenir fou avec Adrian. Tu viens avec moi ?

-Ouais, j'avais besoin d'un peu d'action.

Il sort son flingue de sa poche et vérifie s'il est chargé avant de le remettre à sa place précédente. Il clôt le paquet de drogue et colle le nom du client dessus. Il se relève et part chercher les autres paquets restés sur la grande table, puisqu'il les a préparés la veille.

-Bon, voilà les cinq clients du jour, m'indique-t-il en me tendant des documents.

On étudie chaque client dans notre base de données avant d'accepter l'échange. Ça peut très vite partir en guerre de mafia, alors on reste très prudents. Je lis les quelques lignes sur chaque personne dans le dossier avant de confirmer les échanges par message. Notre génie de l'informatique n'est autre qu'Adrian. Il ne prend pas trop part aux échanges, mais il est toujours là pour ce qui touche à l'informatique. Il est sacrément emmerdant comme petit frère, mais il est aussi très intelligent. C'est une qualité que je ne peux pas lui reprocher. On a besoin de lui.

On charge les paquets dans mon 4×4 et Adrian nous envoie les adresses des rendez-vous directement sur mon GPS. Quand je disais qu'il est toujours là pour l'informatique, il est celui qui détient les adresses jusqu'au dernier moment pour que personne n'ait le temps de préparer quelque chose sur le lieu. C'est notre manière de faire, elle évite que des espions se cachent des heures avant l'échange.

Je grimpe dans ma voiture et conduis jusqu'au lieu du rendez-vous. Nous sommes les premiers à arriver et Adrian vérifie que personne de louche n'est aux alentours. Au même moment, je reçois un appel de mon père, ce qui me fait grincer des dents.

-Papà, j'ai pas le temps là.

-Phoenix, je crois qu'elle ne va vraiment pas bien. Elle enchaîne les crises d'angoisse dans sa chambre, Giulia n'arrive plus à la calmer.

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