𝐀𝐍𝐎𝐓𝐇𝐄𝐑 𝐂𝐇𝐀𝐍𝐂𝐄 𝐅𝐎𝐑 𝐋𝐎𝐕𝐄 - 𝐓𝐚𝐞𝐤𝐨𝐨𝐤

𝐑𝐄𝐕𝐄𝐋𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍𝐒

★彡[ᴛᴀᴇʜʏᴜɴɢ ᴘᴏᴠ]彡★

𝟚𝟜 𝔸𝕆𝕌𝕋 𝟚𝟘𝟚𝟙

( DIX JOURS APRES )

" Je ne voulais pas te voir partir Taehyung, Alors c'est moi qui suis parti. À présent, je ris de ma mélancolie "

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[[ 𝐉𝐞 𝐧𝐞 𝐬𝐚𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐬 𝐬𝐢 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐢𝐦𝐞𝐳 𝐥𝐢𝐫𝐞 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐮𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐞𝐧 𝐟𝐨𝐧𝐝 𝐬𝐨𝐧𝐨𝐫𝐞, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐣'𝐚𝐢 𝐦𝐢𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐧𝐬𝐨𝐧 𝐞𝐧 𝐦𝐞𝐝𝐢𝐚 𝐪𝐮𝐢 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐫𝐚𝐢𝐭, 𝐬𝐞𝐥𝐨𝐧 𝐯𝐨𝐬 𝐡𝐚𝐛𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞𝐬, 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐢𝐦𝐦𝐞𝐫𝐠𝐞𝐫 𝐞𝐧𝐜𝐨𝐫𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 ]]

— S'il te plaît, Jungkook. Accorde-moi cet après-midi. Seulement ça, promis. Je ne serais pas docteur. Juste Taehyung... Et je te le jure, je ne poserai aucunes questions.

Je ne ressemblai certainement à rien après cette course improvisée. Une bonne manière de me rappeler que Jungkook faisait partie de l'équipe d'athlétisme au lycée, pas étonnant que lui ne paraissait pas du tout épuisé par cet effort physique. S'il ne s'évertuait pas dans cette lutte qu'il semblait mener contre les poches de son short, je l'aurais certainement loupé. Moi et le sport, ça faisait deux. Le comble pour un médecin urgentiste qui ne cessait de courir partout. J'en étais conscient...

Je peinai à reprendre ma respiration, et la manière  dont il me regardait avec toute cette rancoeur ne m'aidait pas à me calmer. Au contraire. Évidemment, je ne m'attendais pas à ce qu'il saute de joie, mais cela n'empêche que cette colère qui dansait dans ses yeux m'ébranlait au plus haut point. C'était un fait, même si en ce moment, tout cela m'importait peu. L'essentiel c'était qu'il soit là. Je pouvais bien à nouveau faire face à ses paroles acérées, j'étais prêt à l'accepter.

— Hyung, je suis sérieux ! cracha-t-il les dents serrées. Laisse-moi tranquille !

Le voir s'éloigner ainsi comme si ma présence pouvait l'asphyxier à tout moment était dur à encaisser, mais je fis ce qu'il me demandai en restant à ma place. Cette fois-ci, il était hors de question que je refasse la même erreur qu'à l'hôpital. Pour lui prouver ma bonne foi, je me mis même à reculer de quelques pas, lui laissant ainsi assez d'espace en espérant qu'il ne se sente plus acculé par ma présence.

J'avouais, je désirais le prendre dans mes bras et lui demander pardon. Je voulais qu'il sache que ce pétage de plomb d'il y a dix jours, ce n'était pas moi... Ma peau me démangeait, tant j'aimerais ressentir la chaleur de son corps et humer son odeur.

C'était bizarre, voire assez glauque de ma part, je le concevais parfaitement. Mais depuis dix jours (oui, j'avais compté), je n'avais cessé de ruminer dans mon coin, à chercher une solution pour réparer ma bévue. J'avais beau tourner cette histoire dans tous les sens possibles, le résultat restait le même : la violence de mes actes avait gâché nos retrouvailles. J'aurais dû lui montrer que j'étais là et qu'il ne serait plus seul, même s'il semblait avoir ce Keith avec lui. J'aurais dû l'enlacer et lui dire qu'il m'avait manqué. Comme j'avais l'habitude de faire avant. Aujourd'hui, j'avais l'impression d'avoir perdu ce droit. Parce que si je lui avais reproché d'avoir changé, lui avoir agrippé le col de son pyjama avait tout aussi bien montré une facette de moi qu'il ne connaissait pas. Une facette qui ne me ressemblait pas.