Break my heart | Miguel O'hara

Chapitre 2 : Un jour de travail comme les autres

La nuit a été réparatrice pour la frêle Adelia. Submergé par ses rêves sur Spider- man, elle se réveille de bonne humeur pour une fois. Prête à entamer sa journée à Alchemax, celle-ci s'étire, tout en bâillement fortement. La jeune voleuse sort ensuite de la couette qui l'enveloppe. Avec agilité, elle glisse le long du matelas puis pose ses pieds dénudés au sol, faisant grincer le parquet.

Vêtu de son soutien-gorge et de sa culotte en dentelle, Adelia part en direction de son armoire pour prendre de quoi se couvrir, trouvant l'atmosphère trop glaçant. Une fois sa trouvaille entre ses mains, elle enfile le kimono en soie avant d'ouvrir en grand sa fenêtre, faisant entrer l'air frais à l'intérieur de sa chambre. Elle prend une grande bouffée d'air puis marche en direction de la porte.

Les pieds hors de sa chambre, Adelia s'approche de son frigo puis l'ouvre en remarquant que celui-ci est vide. À l'intérieur ce trouve qu'un pauvre œuf, des restes de pizza datant de la veille, du ketchup à moitié entamé et bien sûr un fond de lait. Tout en soufflant devant le manque de nourriture, elle claque la porte quand une présence juste à sa droite, la fait sursauter.

Le coeur palpitant, la jeune femme place une main sur sa cage thoracique, tout en fixant l'intrus qui n'est d'autre que l'homme araigné. Soulagée que ce soit lui, elle se place devant lui avec un sourire charmeur. Ses doigts touchent le tissu de son costume qui a une drôle de consistance. Celui-ci se laisse faire, toujours son regard posé sur elle.

- Tu sais que c'est illégal de s'introduire chez quelqu'un. Mais vu que c'est toi, je laisse couler, sans regret, dit-elle en se mettant à toucher du bout des doigts ses pectoraux.

- Arrête, ordonne-t-il en repoussant ses mains.

- J'adore quand tu fais ton grincheux, dit-elle en passant juste à côté de lui.

Soudain, Adelia se fait prendre le poignet, la stoppant fermement. Celle-ci tourne la tête en direction du héros masqué, le toisant du regard.

- Où est la parure, demande-t-il ?

- Tu viens trop tard, Spidey, répond-t-elle en essayant de se libérer de sa poigne, sans succès.

- À qui la tu vendues ?

- Pourquoi ça t'intéresse, demande-t-elle ?

- Réponds à la question, ordonne-t-il en serrant fortement sur son poignet.

- Tu ne sais pas dans quoi tu mets les pieds, signifie-t-elle en se détachant violemment de l'emprise qu'il exerce sur son pauvre poignet.

- Une guerre de gang va bientôt éclater. Alors, je sais très bien dans quoi je mets les pieds, répond l'homme araigné en levant la voix.

- Comme tu voudras. Je ne l'ais pas vendu. J'ai remis le bijou à Lex Valentine pour payer ma dette, avoue la jeune femme.

- Tu avais une dette envers Lex Valentine, dit-il avec surprise ?

- Ouais, je sais.... J'aurais pas dû faire affaire avec lui. Mais j'avais besoin d'argent.

- Ça me surprend plus du tout.

Alors qu'il fait son monologue, Adelia se prépare un café en utilisant sa machine qui est placé sur le plan de la cuisine.

- Ce que j'aimerais savoir, c'est pourquoi un type comme Lex Valentine voudrait un bijou pareil. Il est pas du genre à s'intéresser aux objets de valeur et encore moins historiques.