12- pour le meilleur...

Depuis le début
                                    

Mes yeux se posèrent sur une large toile blanche installée sur un chevalet en bois recouvert d'éclaboussures de peinture de tout genre. Il devait donc peindre depuis très longtemps pour que son matériel soit aussi usé.
Le blanc immaculé de la toile attira à nouveau mon attention.
Il devait s'apprêter à commencer une nouvelle oeuvre vu le matériel propre et cette toile neuve.
Derrière le grand chevalet se trouvait de multiples toiles posaient au sol contre le mur, cachaient par le chevalet et la petite table.
Je m'agenouillais et tandis le bras le plus loin possible derrière le chevalet pour atteindre du bout du doigt les tableaux.
Je réussi à attraper les deux premieres, les sorties de ce coin inaccessible et les admirais un instant, troublais par ce que je voyais.

-Sublime n'est-ce-pas ?
Une voix douce et profonde s'élèva dans mon dos.
Je sursautais, surprise qu'il m'ait prise sur le fait. Je levais les yeux vers lui et plongeais mon regard dans ses iris vertes enivrantes. Il n'était pas en colère et me regardait avec curiosité, la tête légèrement sur le côté, il devait attendre de voir ma réaction face à ses peintures de MOI...
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PDV Ascian

J'avais commencé à la peindre il y a maintenant deux ans, quand elle avait fini par m'inspirer de multiples sentiments que je cherchais à retranscrire pour ne plus jamais avoir à les oublier.
Pour ne plus jamais avoir à l'oublier...
J'avais commencé à faire des peintures d'elle endormie, je ne connaissais pas la couleur de ses yeux jusque là. Je ne pouvais pas me risquer à les observer car cela impliquait de la voir le jour et surtout que elle, elle me voit également.
J'avais demandé de quelle couleur ses yeux pouvaient bien être à mes domestiques, je savais donc qu'elle avait de beaux yeux bleus, pourtant je n'arrivais pas à les peindre.
Avec le temps j'avais essayé tout les mélanges possibles de bleus et tout les effets de lumières existant pour leur donner un aspect réaliste mais jamais je n'avais réussi à retranscrire son véritable regard. Cela m'obsedais tellement, et me rendait fou au fil du temps. Ne pas réussir à retranscrire la profondeur de son regard était épuisant.
C'était comme ci j'étais bloqué dans cette incapacité à réaliser la couleur et cette curiosité mêlée à la peur de son regard que maintenant j'aimais tant.
Ce n'est que récemment que j'ai pû apercevoir ses yeux, sur mon balcon, ils étaient comme je les imaginais, spectaculaires. Avec la faible lumière de rayons de lune, j'avais pû entrevoir leur couleur mais aussi tout ce qu'ils reflétaient, la tristesse, la curiosité et surtout la peur, l'émotion que je préférais.
Elle était si belle, cette image était restée gravée dans mon esprit, c'est ainsi qu'elle c'est retrouvée peinte sur une toile qui se trouvait désormais entre les mains de la propriétaire de ces beaux yeux et de ce visage angélique.
Elle semblait troublée mais plutôt agréablement surprise de se voir sur mes œuvres.
Son regard c'était verrouillé au miens au moment où je l'avais surprise. Ses doux yeux bleus étaient grands ouverts et me fixaient d'en bas alors que je me tenais debout dans son dos.
Mes yeux se posèrent sur ses lèvres entre ouvertes.
Mon dieu je donnerais tout pour les faire miennes.
Je craignais de ne plus pouvoir me retenir ce matin, surtout avec son doux visage à mes pieds, ses cheveux en bataille et ses lèvres encore gonflées de ses pleurs d'hier soir . Déjà hier j'avais dû lutter pour quitter mon lit et la laisser y dormir alors que j'avais du lui retirer ses vêtements et admirer se que je me forçais à ne pas toucher plus qu'il ne le fallait.
-c'est moi que tu voulais peindre hier soir ? Me demanda-t-elle avec douceur.
Elle était vraiment perspicace.

- Oui.Mais je ne regrette rien de ce qu'il c'est passé hier.

J'avais l'impression que je devais me justifier, préciser les choses. Je ne voulais pas qu'elle soit gênée alors que moi j'étais plutôt content de l'avoir eu près de moi toute la soirée.

- Sache simplement que je ne regrette jamais mes actes. Ajoutais-je sérieusement, quelques instants après.
Je vis dans son regard du soulagement, comme si elle s'attendait à ce que je regrette et l'ignore. Jamais je pourrais faire une telle chose, du moins pas avec elle. Elle m'était bien trop précieuse pour que je gâche tout par lâcheté. Je savais parfaitement ce que je voulais et ce que je devais faire. Nier ce que je ressentais pour elle ou ce qui pourrait se passer entre nous était inconcevable pour moi. Je voulais qu'elle le sache.
Tout ce qui allait se passer entre nous était voulu et attendu depuis bien trop longtemps pour que je me permette de jouer avec elle.

Je la vis se relever doucement tout en continuant de me fixer droit dans les yeux. Son regard avait changé, il était plus ... désireux, intance. Je ressentais ce changement au plus profond de moi, comme si mon corps réagissait instinctivement au sien.
Je la suivie du regard alors qu'elle me tournait le dos.
Quelques secondes plus tard, ma chemise, qu'elle portait sur elle,était tombée à ses pieds, elle était maintenant presque nue devant moi.
Je relevai les yeux, suivant les lignes et les courbes de son corps alors qu'elle avançait jusqu'au lit.
Elle monta dessus puis se retourna face à moi, amusée par mon silence. Je suivais scrupuleusement chacun de ses mouvements, attentif à chaque geste qu'elle faisait, tentant de comprendre là où elle voulait en venir.
Au bout de quelques secondes qui me parurent de plus en plus longues, elle s'immobilisa, allongée sur le côté gauche de son corps.
Sa position mettait en valeur ses courbes et ses longues jambes qui s'étendaient le long du matelas. Je ne pouvais m'empêcher de l'admirer. Elle était devenue ma muse, tout chez elle me donnait envie de peindre ou d'écrire sur ce que je voyais où ressentais.
- peins moi autant que tu veux. Je suis tout à toi, Ascian.
Ses mots s'enfoncèrent dans mon cœur, faisant accélérer mon rythme cardiaque.

Elle était à moi, rien qu'à moi depuis le début.

La Protégée du Vampire. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant