Rouge Bordeaux

Chapitre 30

Quelques jours après la sortie de Charlotte à l'hôpital, la brune s'était installée chez Antoine et ses parents pour prendre un peu l'air. Elle ne parlait plus à sa mère depuis qu'elles s'étaient embrouillées toutes les deux dans la chambre.

-Je t'en prie Chacha, ressert-toi, dit la Maman d'Antoine en rapprochant le plat de courgettes à côté de Charlotte.

-Je te remercie, mais je n'ai plus faim.

N'oublions pas que la brune possède des problèmes avec la nourriture et même si elle payé de le prix l'autre jour, elle se voyait toujours aussi grosse et ronde.

-Vous avez eu les résultats en Français les enfants ? Je sais qu'Antoine a beaucoup travaillé sur ce contrôle.

-Non.

-Oui.

Antoine et Charlotte échangèrent un regard. Pourquoi Antoine avait rétorqué « non ». Charlotte et lui avaient reçu sa note ce matin. Le père d'Antoine fixa son fils du regard.

-Avez-vous reçu votre devoir ?

-Non, on ne l'a pas encore reçu.

Il y eut un énorme silence. Ce que Charlotte détestait. Antoine se leva brusquement de sa chaise en la faisant glisser sur le sol de la cuisine.

-Antoine Macout, rassis-toi sur ta chaise !

-Pour que je te dise quoi ? Tu n'es jamais satisfait.

-Antoine Macout, tu me parles autrement. Combien as-tu eu à ce contrôle ?

-treize. Mais je.. je suis déçu de moi. Et je sais que tu l'es aussi.

-En effet.. tu m'as menti, caché cette note, eu cette mauvaise note.

Antoine se leva, rouge de colère, se dirigea vers le salon où l'on pu entendre le bruit des escaliers qu'il montait quatre par quatre.

-Veux-tu bien m'aider à débarrasser s'il te plaît Charlotte ? demande la mère d'Antoine d'une petite voix tremblante.

Charlotte se leva, empila les assiettes vides et réfléchis, la famille de sang pur d'Antoine n'était pas si parfaite qu'elle en avait l'air.

Charlotte monta les escaliers et ouvrit la porte de chambre d'Antoine.

-Ce n'est pas de faute Charlotte, je suis désolé. C'est juste que... ils sont trop stricte.

-Je sais Antoine..

Charlotte se dirigea vers son copain et le prit dans ses bras.

Le lendemain, Charlotte finissait sa valise pour rentrer chez elle, Antoine lui avait prouvé que rien n'était parfait, mais qu'il fallait apprendre à apprécier.

Elle frappa a la porte de sa maison, Maman ouvrit. Il y eut un immense silence, Maman finit par sourire et sauter dans les bras de sa fille.

-Je suis tellement désolé maman...

-Non c'est moi, j'ai été trop dur avec toi...

Et c'est à cet instant que Charlotte comprit que si elle s'aimait, tellement de choses pourraient changer...

Fin