22. His everything.

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Point de vue de Jason

Je me réveille en sueur vers 8 :00. La tête de Kimberley près de mon épaule, ses deux mains sur mon torse, et sa jambe est sur la mienne. Je souris en la voyant dormir. Elle est belle. Cette nuit je n'ai cessé de repenser à la veille au soir, lorsque j'ai aperçu cet enfoiré ayant ses mains sur elle. Mon sang n'avait fait qu'un tour, j'étais devenu littéralement fou. Et je suis irrémédiablement fou d'elle. Je soupire puis me dégage d'elle en faisant attention de ne pas la réveiller, elle semble si apaisée malgré la veille que je veux faire durer ce temps. J'enfile des chaussettes et vais dans ma cuisine pour préparer un chocolat chaud accompagné de petits marshmallows. Je fais également des pancakes et deux bacons.

Pour une innombrable fois, mes pensées dérivent sur elle, et hier soir. Bordel, la vue de Kimberley au sol, en sanglots, terrifiée, mon cœur s'est quasiment brisé. Je l'avais déjà vu pleurée la fois où l'on était enfermé dans le bâtiment de lettre, mais hier soir c'était pire, vraiment. Inconsciemment, je contracte la mâchoire. Il a osé la toucher, il a osé toucher Kimberley, ma Kimberley. Je ferme les yeux et prend plusieurs longues inspirations pour me calmer.

Je place les deux bacons dans deux assiettes, les pancakes dans une et les deux tasses sur la table. Je m'appuie sur le comptoir. Si je le recroise, il est mort, clairement. Qu'elle me laisse faire, qu'elle m'embrasse, qu'elle soit si adorable m'a quasiment consterné. Enfin, c'est vrai, le comportement que j'ai eu avec elle, je m'attendais à ce qu'elle soit distante, sèche, qu'elle ne me parle pas, qu'elle m'ignore. J'ai horreur de cela, qu'elle m'ignore, je préfère à la rigueur qu'elle crie, qu'elle me dispute que son silence.

Deux mains font leur chemin sur mon ventre nu. Puis des baisers se font sur ma nuque. Je frémis légèrement et me retourne en restant adosser contre le comptoir. Mes mains se retrouvent sur sa taille. J'écarte mes jambes afin qu'elle puisse se mettre entre et l'attire contre mon torse, où elle se blottit systématiquement. Sa tête est enfouie dans le creux de mon cou, je dépose un tendre baiser sur sa tête. Elle ressert son étreinte autour de mon torse doucement, je fais de même. Les battements de mon cœur s'accélèrent légèrement. La sentir, enfin dans mes bras. Elle relève la tête, sans me lâcher ni desserrer ses bras, elle plonge son regard dans le mien en embrassant ma mâchoire. On se sourit. Elle s'humecte les lèvres.

-Ça sent bon.

Je lui fais un petit bisou sur le bout de son nez, qu'elle plisse aussitôt et sourit, j'adore quand elle fait ça.

-Oui j'ai préparé le petit déjeuner.

Je fais un signe de tête dans la direction sur la table, elle se retourne. Elle me lâche doucement en gardant sa main dans la mienne et va s'asseoir sur la chaise, je m'assieds en face d'elle. Elle se mord doucement la lèvre avant de manger un peu, tout comme moi.

Je descends de la voiture et vais lui ouvrir sa portière. Nous sommes en face du campus, je la ramène. Le pire c'est que je me suis comporté normalement avec elle et j'ai littéralement mis de côté le fait qu'elle devait m'oublier, elle doit toujours le faire de toute façon, mais ce n'est pas en l'embrassant que ça va s'arranger. Je n'ai pas pu me retenir hier, j'avais autant besoin d'elle qu'elle en avait de moi. Je vais essayer de ne rien lui dire, de simplement l'ignorer, après tout, l'ignorance est la meilleure des solutions non. Mon cœur se brise quasiment rien qu'à cette pensée.

Elle se lève, je referme la portière aussitôt. Elle se met sur la pointe des pieds s'apprêtant à m'embrasser. Je soupire pour ma donner du courage moi-même et lui fait la bise. Elle fronce les sourcils, incrédule et blessée. Ne craque pas, ne craque pas. Je fais le tour pour remonter dans ma voiture avant de l'allumer et de partir au plus vite pour ne pas changer d'avis. J'essaie de ne pas regarder dans le rétroviseur central pour en pas craquer. Je n'en ai pas le droit, clairement. Ma conscience me dit que je dois regretter, fortement mais ma raison me pousse à continuer mon chemin et ne pas regarder en arrière et ne pas avoir de regrets. Rejette ta conscience, écoute ta raison. Je prends de longues respirations pour calmer, d'abord mon pouls qui est pire que frénétique je ne sais pas comment il fait pour ne pas arrêter, et ensuite mon angoisse, ma culpabilité, mon mal-être. Comment peut-elle être si sympa avec mon attitude ? Je me gare dans mon allée. Je m'affale sur mon canapé en allumant la télé et regarder un talk-show.

Dangerous LoveOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz