— Adelia, retirez vos sous-vêtements. Ils sont trempés. Je... euh... okay ?

Je ne réfléchis pas réellement avant de glisser les bretelles de mon soutien-gorge le long de mes épaules. Ma petite culotte suit sans problème.

Mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? Il y a à peine deux mois, personne ne m'avait encore vue nue. À présent, chaque fois que Nate est dans les parages, c'est comme si une envie irrépressible de me foutre à poil me saisissait. Ça n'a pas de sens !

Je m'attends à ce qu'il réagisse rapidement et me drape dans une serviette de bain. Mais le froid finit par me donner la chair de poule et je frissonne franchement.

— Je suis congelée, grommelé-je en ouvrant les yeux.

Sortant de sa torpeur, Nate pose une serviette sur mes épaules. Son regard erre le long de ma silhouette dénudée. J'aurais aimé ne pas réagir, simuler l'indifférence, mais cela m'électrise littéralement. Ma peau se hérisse, me trahissant de la plus éloquente des manières. Ses yeux se ferment en même temps qu'il noue la serviette autour de ma poitrine.

Je ne comprends rien à ce qui se déroule. Ma seule certitude à ce moment précis, c'est qu'une atmosphère pesante s'est subitement installée entre nous. Mes mains remplacent celles que Nate a appuyées pour maintenir ma serviette en place.

Il rouvre alors les yeux pour les plonger dans les miens. Mon souffle se coupe alors que j'admire chaque nuance subtile de bleus dans ses iris.

— C'est probablement la pire idée que je n'ai jamais eue, murmure-t-il.

Ses mains encadrent mon visage. Avec une lenteur prononcée, ses lèvres frôlent d'abord doucement les miennes, comme pour me taquiner. Il ne m'embrasse pas vraiment. J'ai plus l'impression qu'il me teste, vérifie que je suis aussi consentante qu'il est possible de l'être, constate à quel point je suis réceptive à ce subtil effleurement.

Mes mains relâchent ma serviette pour se nouer autour de son cou. Un ronronnement part de sa poitrine et il plaque chaque centimètre carré de son corps contre ma peau entièrement dénudée. Contrairement au baiser alcoolisé – et ridicule de surcroît – que je lui avais donné plus tôt, celui-là est langoureux et enfiévré. Complètement hypnotisée par ses prouesses, je sens quand même sa main droite remonter le long de ma colonne vertébrale alors que l'autre coule le long de mes reins. C'est encore mieux... bien mieux que dans mes fantasmes les plus fous.

Comme dans un rêve éveillé, Nate recule et me contemple en silence. Être complètement nue ne me gêne absolument pas, à croire que l'alcool et sa présence suffisent à me désinhiber complètement.

Il passe ses mains derrière mes cuisses et me soulève avec une aisance déconcertante. Les yeux dans les yeux, il me conduit jusque dans ma chambre pour m'allonger doucement sur le lit. Il ne porte plus sa chemise. Ce qui est très étrange, car je n'ai aucun souvenir de la lui avoir retirée. Il s'est débarrassé de son pantalon également et de son boxer d'un seul mouvement m'offrant une vue peu familière, mais malgré tout absolument splendide.

Moi qui croyais que j'étais la seule à être dans un état fébrile, voire Nate complètement dévêtu me démontre à quel point je lui fais de l'effet. J'aurais pu être choquée, gênée, interdite. Au lieu de quoi, je me sens désirable et pour la première fois de ma vie, sûre de moi.

Il s'installe à côté de moi, son bras replié et sa tête reposant dans sa main. Il effleure l'arrondi de mon épaule. Ses doigts suivent les ondulations de mes côtes avant de gravir l'angle de ma hanche pour arrêter leur course juste là, en haut de ma cuisse.

— Tu as une peau magnifique. Et douce, chuchote-t-il.

Ma respiration devient laborieuse comme si je suis en proie à une crise d'hyperventilation. A posteriori, quand je repense aux expirations bruyantes que j'ai honteusement lâchées, cela me glace le sang.

Perfectly Imperfect (Imperfection #1)Where stories live. Discover now