La fille de la lune

Arrivée à l'internat

Arrivée devant un grand bâtiment qui semblait être l'internat, Tsuki écarquilla les yeux. Elle regarda, abattue, ses parents sortir de la voiture, et les rejoignit. Se tenant devant un immense bâtiment, Tsuki commençait à sentir ses jambes devenir molles. Elle se retourna, sauta au cou de son père pleurant et tirant le col de sa mère afin de  créer un câlin collectif. Après un long câlin qui parut durée une seconde pour Tsuki, ses parents la reposèrent à terre et lui firent un dernier bisou.

— Nous nous reverrons très prochainement. Affirma sa mère, larme à l'œil.

Son père acquiesça et fit signe à Tsuki de s'en aller. Après avoir pris toutes ses affaires, Tsuki souffla pour se calmer, se retourna et. . . D'un pas lourd, elle avança vers la porte de l'établissement.

Voyant ses parents s'éloigner en voiture, Tsuki sentit un vide surplomber tout son être. Elle essaya de se repérer et de trouver par où elle devait aller quand elle trébucha.

— Oh désolé, je n'ai pas fait exprès. Tu veux de l'aide ? Dit une voix inconnue.

Tsuki se leva rapidement et déclina poliment. Elle continua son chemin vers la cour principale du bâtiment, se demandant si elle allait se faire des amis, tout en serrant son sac contre sa poitrine. Après avoir inspecter toute la cour, elle trouva un banc et s'assit pour regarder sur le papier que lui avait fournis ses parents, ce qu'elle devait faire.

Bienvenue à Untilgo, nous sommes ravis de vous accueillir. En entrant dans l'établissement ce lundi 4 septembre, vous avez fait votre premier pas vers la réussite. Entrez dans la cour principale et attendez que les instructions vous soient données par notre chef d'établissement. Bonne journée et bonne première année dans notre merveilleux établissement.

— Hm pas très claire leur carte, mais tant que je suis au bon endroit, c'est le principal. Pensa-t-elle, retournant la carte dans tous les sens. Quand soudain, une voix retentit, tous les élèves se tournèrent vers une dame en uniforme noir.

— Bonjour, je suis votre directrice adjointe et aujourd'hui, je vais vous guider afin que vous passiez la meilleure première année possible. Commençons par les classes.

La dame debout sur une estrade énuméra des noms d'élèves et les faisait rejoindre leur classes. Quand enfin, Tsuki entendit retentir son nom.

— Sato Tsuki en classe de 6ème D
— Saidi Shérine en classe de 6ème D

Tsuki, ne sachant pas quoi faire à l'appel de son nom, se contenta de suivre la fille devant elle. Quand elles rejoignirent toutes deux leur professeur, Shérine ouvrit son document afin de voir dans quelle chambre elle était et avec qui.

— Wa c'est trop bien, on est ensemble ! S'exclama-t-elle en dansant. Je suis dans la même chambre qu'une fille de ma classe, youhou !!!

Tsuki fixa la jeune fille qui dansait en face d'elle, l'air perplexe, et inspecta à son tour son document.

— Effectivement, nous sommes ensemble, c'est sympa. Ajouta-t-elle, sourire au visage.           Bon. . . C'est pas si mal que ça ici finalement. Murmura-t-elle en ricanant.

Une fois la visite de l'établissement terminée, chaque filles devait rejoindre sa chambre et déposer ses affaires.

— On se met à coté ? Proposa Tsuki.

— Oh que oui !

Les chambres de l'internat étaient partagées en quatre, deux lits côte à côte, une armoire, puis encore deux lits côte à côte. Quand Tsuki installa ses affaires, elle prit bien soin de cacher la lettre afin de la mettre en lieu sûr. Une fois toutes les affaires installées, les deux filles ne prirent même pas la peine de parler aux deux autres filles qui se trouvaient dans leur chambre et se posèrent pour raconter leur vies respectives. Tsuki raconta toute son enfance, bien qu'il n'y ait pas grand chose à raconter, et pris évidemment soin de ne surtout pas parler de son pouvoir.

Quand Tsuki eut fini la narration de son histoire, Shérine respira un coup, et fit signe à Tsuki de se rapprocher d'elle.

— C'est difficile à expliquer, alors je le ferai au mieux. Dit Shérine d'une voix faible et timide. Shérine passa par toutes les émotions, du rire au souvenirs avec ses proches, au larmes lorsqu'elle les a quitté. Tsukii accompagnait son amie dans la moindre de ses émotions, et parfois, elle fondaient en sanglots ensemble, à la fin d'une phrase. Shérine tanta tant bien que mal de raconter son histoire sans pleurer, elle n'y arrivait pas. Quand elle eu fini de raconter, elle passe une main dans les cheveux de Tsuki.

— Je te laisse, je vais au réfectoire. Il n'y aura plus de bonnes tables livres si nous n'y allons pas maintenant.

Tsuki la fixa, perplexe, ne comprenant rien de ce qu'il se passait dans son coeur. Ses sentiments se mélangaient, et elle ne pu se lever immédiatement.

— Vas y sans moi, je te rejoins.