Camp militaire.

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Après un long moment d'échange les deux groupes se racontèrent les aventures qu'ils avaient vécu. Mais Nhod ne parla pas du crime qu'il avait dû commettre pour se défendre, et les autres aussi ne dirent rien à ce sujet. Pendant l'échange, le professeur de sport parla d'un homme qui avait commencé à faire parler de lui. C'était un jeune homme qui devait avoir une vingtaine d'années ou à peine trente ans. Il ne l'avait pas vu lui-même mais les gens qu'ils avaient croisé avant parlaient beaucoup de lui. On disait qu'il avait réussi à dompter l'une plusieurs de ces bêtes, et qu'il était à la tête d'un petit groupe de bandits qui pillait tout sur son passage. Il se faisait appelé Kurtis Adonis.

Le professeur de sport, monsieur Carl, disait qu'on devait se diriger vers le camp militaire qui se trouvait à quelques kilomètres de l'endroit où on se trouvait parce qu'on aurait certainement plus de chance de survivre là bas avec les militaires. Je n'étais pas totalement d'accord avec lui, s'il n'y avait que des bêtes j'aurais trouvé l'idée bonne mais là il y avait aussi le gaz qui continuait sa progression, et pour l'instant on ne savait rien sur ce gaz qui apportait la mort.

Pour l'instant le mieux était certainement de partir avec eux au camp pour essayer de trouver nos parents ou avoir au moins d'autres informations utiles.

On se mis alors en route vers le camp, dans un long silence et en suivant la voiture du professeur Carl. Personne ne parlait, en tout dans notre voiture, parce que dans la voiture du professeur devait il semblait y avoir de l'agitation. C'était tellement calme, je continuais à penser à nos parents. Ça semblait faire une éternité que cette histoire avait commencé. Les rues étaient toutes abandonnées et les maisons étaient vides, même les animaux semblaient fuir, on ne voyait même pas d'oiseaux dans le ciel ou quelques uns rarement. Tout ceci ressemblait à un monde post apocalyptique. Était-ce la fin du monde tel que nous le connaissions ? Une chose était sûre, les n'allaient plus jamais être les mêmes après tout ça.

_ Vous pensez que c'est la fin du monde ? Demandais-je autres.

_ Peut-être. Qui sait. Répondit Valérie, en regardant l'horizon.

_ De toutes façons un truc comme ça allait finir par arriver, avec le réchauffement climatique et la fonte des glaces, c'était juste une question de temps avant qu'on se retrouve dans la merde. j'espère juste qu'on ne va pas tous mourir. Enchaîna Valérie.

Depuis la mort de son père, Valérie était différente, elle avait des idées noires tout le temps, et quand elle ne parlait pas clairement on ne pouvait jamais savoir à quoi elle pensait réellement.

On finit par atteindre le camp après des heures de route. Le soleil  n'était plus tout en haut dans le ciel mais on voyait les militaires armés jusqu'aux dents derrière des remparts en hauteur, c'était assez impressionnant. On était devant l'entrée, je n'entendais pas ce que le professeur disait aux gardes mais il avait l'air de négocier notre entrée dans le camp. Et après quelques minutes, l'un des gardes nous laissa entrer. C'était hallucinant, je me demandais pendant tout ce temps où les gens étaient partis, j'avais une partie de la réponse sous les yeux. Il y avait tellement de monde. J'étais persuadé que les militaires n'allaient pas pouvoir tous les nourrir très longtemps, il allait certainement bientôt manquer de nourriture, c'était une autre raison de ne pas mettre du temps dans cette endroit.

_ Par ici, il y a une tente vide ici. Vous allez pouvoir vous reposer ici. Il y a également des douches derrière, essayez d'économiser l'eau, c'est important. La nourriture sera servie à 19h, ne soyez pas en retard, c'est un conseil. Dit l'un des militaires qui nous avait guidé jusqu'à la tente.

Après une bonne douche, et un bon repas, on se retrouva tous autour du feu. Il y en avait plusieurs, plusieurs petits feux et plusieurs attroupements. Plusieurs petits clans s'étaient formé. Personne ne voulait se mélanger et la plupart des gens ne parlaient pas. L'extérieur du camp aussi était calme, mais ces créatures rôdaient forcément.

_ Putain que fait le gouvernement pendant que des gens meurent tous les jours ? Pourquoi les dirigeants n'en font pas plus ? Je parie qu'ils ont déjà tous quitté le pays dans des jets privés et qu'ils nous ont abandonné dans cette merde. Chuchota un des hommes qui était assis derrière nous.

_ Chuuut! T'es malade ou quoi ? Tu veux qu'on nous mette dehors en pleine nuit ? Tu sais bien qu'ils ne laissent pas rentrer tout le monde ici, on a beaucoup de chance d'être là aujourd'hui, et surtout d'être encore en vie. Je pense qu'on devrait attendre, ils ne peuvent pas nous abandonner. On doit juste attendre qu'ils règlent la situation, en attendant continuons à nous cacher ici. Répondit un autre homme derrière moi.

On pouvait sentir le désespoir dans leur voix. Mais rester dans cette endroit n'allait pas nous aider très longtemps.

_ Vous avez entendu parler de Kurtis Adonis ? Il paraît qu'il a réussi à dresser plusieurs monstres et qu'il a même formé un groupe. On dit qu’actuellement il est pire que le gaz jaune et ces monstres. Dit un homme derrière moi.

_ Il faut vraiment être un monstre pour agresser des innocents dans une situation pareille. Je me demande ce qu'il cherche. Dit un autre homme derrière moi.

Je me demandais qui était cet homme dont les gens parlaient sans cesse, j'espérais ne jamais le croiser.

Ici il y avait un couvre feu, on devait tous retourner dans nos tentes à 21h, je n'avais passé que quelques heures dans cet endroit mais je n'en pouvais déjà plus.

Il y avait plusieurs dans les tentes, on dormait toujours ensemble, c'était plus sûr et plus rassurant. Après tous les trucs qu'on avait vécu on ne voulait pas se séparer la nuit.

_ Vous dormez ? Demandais-je.

_ Non Nhod, personne ne dort. Je ne suis pas très à l'aise dans ce camp. Dit Valérie.

_ Oui, moi aussi, on devrait partir d'ici Nhod. Et je ne pense pas qu'ils auront assez de nourriture pour tous nous nourrir pendant longtemps. Quand ça arrivera, ce sera le chaos ici. Je n'aimerai pas être là quand ça arrivera. Dit Teddy.

_ Je suis d'accord avec eux Nhod, partons d'ici. Dit Alex.

_ On va rester pendant un jour de plus ou deux et après on partira. Il faut qu'on trouve plus d'informations. Dis-je.

Je pensais qu'ils allaient tous vouloir rester mais apparemment je me trompais.

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⏰ Last updated: Mar 28, 2023 ⏰

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