Famille dérangée: Deuxième partie.

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_ Attendez moi ici, je reviens vite. Chuchotais-je.

_ Ce n'est pas une bonne idée Nhod! Chuchota Valérie, inquiète.

_ On n'a pas d'autre option. Fais moi confiance, t'inquiète pas je reviens vite. Dis-je à Valérie.

Je m'avançai vers la voix de l'homme. Mon cœur battait la chamade.

_ Je suis là, on va discuter. Dis-je à l'homme.

Je tenais le bêcher avec ma main droite cachée dans mon dos.

_ Où sont les autres ? Demanda l'homme.

_ Ils ne viendront pas, c'est avec moi que vous allez parler. Dis-je à l'homme et à la femme.

Les deux venaient vers moi, la femme avait un couteau à la main. Au moment où ils ne s'y attendaient pas je balançai le bêcher au sol devant eux et je m'enfuis. Je partis me cacher dans la pièce juste à côté. Je les entendis tousser mais personne ne tomba, donc je supposai qu'ils s'étaient boucher les narines au dernier moment. J'étais dans la merde, je n'étais qu'un gamin je ne faisais pas le poids face à eux, c'était des adultes après tout. Il fallait que je trouve une solution.

_ Tu sais Nhod, j'aurais dû écouter ma femme et te donner directement à manger aux bêtes dans le sous-sol. Mais maintenant je crois que je vais d'abord te torturer bien comme il faut avant de te tuer. Cria l'homme, énervé.

L'homme s'approchait de plus en plus de ma position, et la femme aussi. Je pris alors mon arme, je n'avais pas d'autre solution. C'était eux ou moi. Je bondis alors devant eux avec l'arme serrée dans mes mains.

_ N'avancez pas où je vais tirer. Criais-je, avec les mains tremblantes.

L'homme se mis à rire, pour lui je n'étais sans doute qu'un enfant. Il se disait certainement que je n'allais pas tirer sur lui. Je le croyais aussi mais je ne pouvais pas simplement me contenter d'attendre la mort sans rien faire.

Je lui tirai alors une balle dans l'abdomen. L'homme et la femme s'arrêtaient, ils étaient sous le choc. Et soudain L'homme tomba et commença à perdre du sang. Ils criaient tous les deux devant moi mais je n'arrivai pas à entendre ce qu'ils disaient, je n'arrivai pas à croire que je venais de tirer sur quelqu'un. La femme criait en me regardant, elle était en colère, mais je n'entendais rien de ce qu'elle disait. Elle se rua alors vers moi avec des yeux remplis de colère et de larmes. Et je lui tirai une balle dans la tête. Son mari et moi étions immobiles et surpris, on n'avait pas compris qu'il venait de se passer. Le coup était parti tout seul, sans doute à cause de la peur.

L'homme se mis à sangloter devant moi et la petite fille sortit de je ne sais où en pleurant. Elle se jeta sur sa mère qui était là, à terre et sans vie. Elle me disait qu'elle me détestait. Je pense qu'elle aurait préférée que je meurs à la place de sa mère. Mais je ne pouvais pas simplement laisser ses parents me tuer. L'homme continuait à perdre du sang.

_ Pourquoi vous avez essayé de nous tuer ? On voulait seulement passer la nuit ici partir demain. On n'avait rien fait de mal, alors pourquoi ? Demandais-je à l'homme.

Il me regarda pendant un moment sans rien dire et me dit:

_ Avec tout ce qu'il se passe actuellement tu penses vraiment que j'ai besoin d'une raison pour tuer quelqu'un ? J'étais juste curieux, ni plus ni moins.

Avant de mourir il pris le couteau qui traînait à terre et poignarda sa fille dans la gorge, quelques instants après les deux moururent, la fille dans les bras du père.

Depuis le début de cette affaire c'était la première fois que j'étais vraiment sous le choc, tout ça semblait vraiment irréel. Il venait de tuer sa propre fille devant moi. Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi est-ce que le gouvernement n'intervient pas ? Je me posais un tas de questions, et je ne trouvais pas les réponses.

Quelques heures après, les autres vinrent me retrouver. J'étais allongé dans un coin de la pièce avec le regard vide et l'arme du crime à la main. J'étais perdu dans mes pensées.

_ Nhod  !? Qu'est-ce qu'il s'est passé !? Qu'est-ce que tu as fait !!? Cria mon frère, sous le choc. 

_ Mais pourquoi tu as fait ça Nhod !? Tu pouvais simplement les endormir. Dit Alex.

J'expliquai alors toute l'histoire aux autres en précisant que j'avais essayé de les endormir mais que ça n'avait pas marché. Je n'avais pas d'autre solution, il fallait que je me défende.

Les trois s’assirent, chacun dans un coin. On s'endormit tous comme ça, chacun de son côté.

_ Réveillez-vous, on ne peut plus rester dans cette maison. Il faut qu'on trouve des gens. On doit en savoir plus sur cette situation. Dis-je aux autres, le regard triste et vide.

Après avoir rangé nos affaires on reprit la route. Aucun de nous n'avait l'appétit. J’enviai le chiot, il n'avait pas l'air triste, au contraire, il était content de sortir enfin de sa cage.

Après des heures de route, on entendit tous le bruit d'une voiture. Elle n'était pas très loin de l'endroit où on trouvait. Et après quelques virages, on vit la camionnette blanche qui roulait devant nous. Après un moment, elle se gara et nous aussi. On se demandait qui allait sortir. On espérait tous tomber sur quelqu'un qui allait pouvoir nous aider à comprendre la situation ou au moins une personne qui n'allait pas essayer de nous tuer.

La portière s'ouvrit, et un homme avec un visage qui me semblait familier sortit de la voiture.

_ Nhod, c'est incroyable ! C'est le professeur de sport de la classe voisine !! Cria Alex.

_ Nous sommes sauvés. Cria Teddy.

L'homme venait vers nous, on descendit tous de la voiture pour le saluer. C'était un vrai soulagement de tomber sur lui. D'après ce que j'avais entendu, c'était un bon professeur et tous ses élèves l'appréciaient.

En nous voyant descendre de la voiture, tous nos camarades qui étaient cachés dans la voiture en sortirent, avec les larmes aux yeux. Ils devaient être contents de nous voir. Ça nous faisait plaisir aussi.

ZONE HOSTILEWhere stories live. Discover now