4 | Chapitre 10

Depuis le début
                                    

Pierre plongeait ses yeux dans les pupilles azurs de la brune qui le suppliaient d'apaiser la douleur de son cœur. Elle tentait de caller sa respiration sur celle de son ami pour tenter de se calmer. Le regard du français était doux, ses gestes étaient très délicats, comme si il avait peur de la casser. Son pouce caressait ses joues pour faire disparaitre les larmes qui continuaient de couleur au fur et à mesure sur ses joues rougies par les pleurs.

Charles : Oh euh désolé ?

La voix du monégasque qui venait de franchir la porte sortirent les deux amis de leur bulle. Le regard de celui-ci était interrogateur, n'ayant pu s'empêcher de les fixer avant de se racler la gorge. Julia posa ses mains sur les poignets de son ami afin de se détacher de lui pour partir prendre son copain dans les bras. Sauf que quand Pierre releva la tête, le regard du pilote était déjà posé sur lui. Ils échangèrent un regard neutre avant que Charles ne pose les yeux sur la jeune femme blottit contre lui.

Charles : Ca va pas ? il caressait les cheveux de Julia. Il s'est passé quoi ? il relevait la tête vers Pierre. Tu vas bien ?

Pierre : Ouais ouais je vais bien, je devrai pas tarder à sortir, il se grattait l'arrière du crâne. Par contre Kat et Kika se sont retrouvées dans cette chambre, au même moment, Charles éclata de rire

Charles : Ah bah tu l'as cherché mec, c'est bien fait

Pierre : Pas faux. Mais Kat n'a pas apprécié que Julia soit au courant et qu'elle ne lui ait rien dit

Charles : Ah, je vois, il caressa le dos de la jeune femme. Et toi alors ? Qu'est ce qu'il t'est arrivé ? Oh salut Pyry, il rentre dans la pièce à ce moment

Pierre : J'ai pas eu le temps d'en discuter encore

Pyry : T'as perdu un bout d'aileron dans un choc, ta voiture n'était plus équilibrée, donc tu t'es pris le mur. Voilà ce qui s'est passé

Le monégasque hocha la tête comme unique réponse, avant de baisser à nouveau la tête pour regarder la brune toujours dans ses bras. Un petit sourire se glissait sur ses lèvres malgré lui quand il dégageait une mèche de cheveux de son visage. Son cœur fracassait contre sa poitrine, chamboulé entre la flamme qui brulait pour sa copine et la douleur que ses larmes lui procuraient.

Pierre restait ainsi, assit sur son lit, les bras ballants, les yeux rivés sur ses 2 amis. À cet instant, il arrivait encore à se demander comment Charles pouvait oser lui assurer qu'il ne ressentait rien de plus pour elle que de l'amitié. Ses yeux hurlaient l'amour qu'il ressent pour elle. Alors il restait là, à les regarder, le regard neutre.

Charles : Je te ramène, t'as eu une grosse journée, il caressait le bras de Julia

Julia : Non non non, je veux rentrer avec Pierre ! Je vais pas te laisser là

Charles leva les yeux vers Pierre, en attendant qu'il appuie son avis. Le français était tiraillé. D'un côté, il avait envie qu'elle se repose, qu'elle récupère de sa crise, de ses émotions. Mais de l'autre, il mourrait d'envie qu'elle reste avec lui. Simplement sentir sa présence, comme si c'était la seule et unique personne qui arrivait à le ramener à la réalité.

Charles : Il faut que tu te reposes, il finit par dire voyant que Pierre ne répondait rien

Pyry : Je m'occupe de lui, va te reposer, il fait un sourire très rassurant à la brune. On se verra tous demain sur le circuit.

Julia se détacha de son copain pour tourner la tête vers son meilleur ami. Ses yeux pétillaient encore dans un mélange de fatigue et de soulagement. Les deux amis s'échangèrent un regard, mais ils n'avaient pas besoin de plus. Ils se comprenaient sans prononcer un mot, comme des ames sœurs, comme des jumeaux, mais d'une mère différente.

La peur au ventre ~ Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant