Chapitre 6

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Vendredi 15 mars 2019

Melbourne, 18h20

Melbourne, 18h20

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PDV de Julia

Nous rigolons et il commence à approcher sa main de mon visage. Sur le coup, j'ai un petit réflexe de recul. Il passe son pouce sous mon oeil, pour enlever les traces de noir. C'est assez étrange ce que Charles dégage. Il a un certain charisme naturel. Mais surtout, son regard, ses gestes débordent de bienveillance. Je ne suis pas sûre d'avoir déjà vu ça. Je n'aurai jamais parlé de ça à quiconque, je ne l'avais jamais fait d'ailleurs. Et je me retrouve à lui raconter ça au bout de 2 jours. C'est vraiment pas mon genre.

Charles: Et voilà, il enlève sa main de ma joue. Là tu peux mentir correctement, il rit

Moi: Tu n'es pas heureux ? je demande sérieusement

Charles: Maintenant, je le suis. Mais j'ai enchaîné la mort de mon parrain et celle de mon père en quelques mois. C'était compliqué à encaisser, je l'ai surtout fais grâce à la F1.

Moi: Je suis désolée

Charles: Tu n'as pas à l'être, il joue avec ses doigts. C'est comme ça, maintenant ça va mieux. Ça passera toi aussi

Moi: C'est gentil mais ça fait plus de 5 ans que c'est comme ça. Ça ne va pas changer maintenant

Charles: Et tu t'es jamais dis que de te faire des amis pourrait t'aider à oublier un peu ce qu'il s'est passé ? je ris un peu

Moi: Non. Mais tu joues à quoi enfaite ?

Charles: Quoi ? il ne semble pas comprendre

Moi: Pourquoi t'es gentil avec moi là ? Tu attends quelque chose en retour ? Parce que tu n'auras rien hein, je dis froidement

Charles: Waw, il rit un peu. C'est pire que ce que je pensais

Moi: Mais je rigole pas Charles. Quand je dis que je ne veux pas m'attacher et que je ne veux pas me faire des amis, je ne rigole pas, c'est très honnête

Charles: Je te prouverai le contraire t'inquiètes, je suis l'ami parfait, il me donne un petit coup d'épaule et je fronce les sourcils

Moi: Je rigole pas

Charles: Moi non plus, il soutient mon regard. Bon allez, il se lève et me tend la main, relève toi, tu te sentiras bien mieux dans ta chambre pour te reposer

Je prends sa main après quelques secondes d'hésitation et il me tire pour m'aider à me relever. Il commence à passer son bras autour de mes épaules et je l'enlève directement. Je comprends qu'il fait exprès quand il éclate de rire. Je rêve. C'est exactement pour ça que je ne veux pas parler aux gens.

La peur au ventre ~ Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant