4 | Chapitre 4

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Lundi 1er septembre 2021
Monaco, 20h30

Lundi 1er septembre 2021Monaco, 20h30

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PDV de Julia

Mon cœur fracassait ma poitrine dans un mélange de douleur et dégoût. Mon esprit ne pouvait penser à autre chose qu'à l'horrible femme qui m'avait mis au monde. Qu'à cette femme narcissique, égoïste, qui ne faisait que de ramener le malheur qu'elle avait causé à une famille entière, à sa propre douleur.

La revoir m'a fait mal. Ça m'a terriblement fait mal parce que même si je la déteste jusqu'à ma moelle épinière, je ne peux pas me cacher que je lui ressemble. J'ai exactement les mêmes yeux, mon sourire est le même. Je suis même persuadée d'avoir un timbre de voix similaire au sien.

Toute ma vie je m'étais demandée si je lui ressemblais maintenant. Les photos qui me restaient d'elle ne répondaient aux questions que je me posais. J'ai toujours espéré dans un coin de ma tête de ne pas être comme elle. Par peur d'être aussi mauvaise. Est-ce que je le suis ?

Les bruits de pas qui m'avaient sortie de mes pensées quelques secondes plus tôt continuent de s'approcher de moi. Sauf que quand je relève la tête, ce n'est pas mon copain. Ce n'est pas mon meilleur ami non plus. L'ombre s'arrête devant moi et quand je relève les yeux, je suis assez surprise de voir Louis, mon premier petit copain. Je fronce les sourcils et recrache la fumée de ma cigarette.

Louis: Waw Julia, ça me fait super plaisir de te voir, qu'est-ce que tu fais là ?

Moi: Bah j'habite là

Louis: Ah oui ? Je ne savais pas, il laisse un petit moment de blanc. Alors pourquoi tu es dehors devant chez toi ?

Moi: Écoute, je pose ma main sur ma tempe, je suis désolée Louis, ça serait un plaisir de te parler une prochaine fois, mais là c'est pas le moment

Louis: Je comprends, il se tait et s'assoit à côté de moi au bord de la route

Moi: Je rigole pas

Louis: Je ferai pas de bruit. Je ne te parle pas le temps que tu ne le fais pas. Promis

Je finis par soupirer, sachant qu'il ne lâchera pas l'affaire comme ça. Alors je respire encore une fois la fumée de cette cigarette avant d'en allumer une seconde. Je frotte mon visage avec mes mains pour tenter de désembuer mon esprit, mais mon cœur est compressé dans ma poitrine.

Moi: S'il te plait Louis, laisse moi

Louis: Tu es sûre ? Tu n'as pas l'air bien. Et puis, il fait nuit, je ne vais pas te laisser seule dans la rue

Moi: Je t'assure ça va

Louis: Alors laisse-moi au moins t'accompagner jusqu'à chez toi, je le regarde sans répondre. S'il te plait, ça me rassurerait beaucoup

La peur au ventre ~ Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant