Les mages élémentaires sont issus de vieilles croyances. On leur prête des pouvoirs démoniaques et incommensurables. De ce fait, ils sont méprisés et conditionnés dès l'enfance pour les rendre inoffensifs quand ils ne sont pas tués. D'autres les réd...
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Chapitre corrigé par Caladwen
Dans un bois, non loin d'un petit village perdu dans les terres du nord-est, un homme semblait très affairé. Le printemps commençait à peine et la saison du tourisme allait attirer les touristes d'ici quelques semaines avec le redoux. Les bourgeons commençait tout juste à fleurir, bien qu'on puisse déjà voir quelques arbres complètement fleuris. Les animaux se faisaient plus discrets, bien qu'on puisse parfois voir pointer un petit museau entre deux souches ou une boule de plume virevolter avec maladresse. C'est ainsi que l' homme aux cheveux hirsutes et noirs de jais ramassait du bois mort, de toutes formes, de toutes teintes et de toutes essences, qu'il remontait dans une petite charrette tirée par son canasson laissée sur la route.
C'était le premier voyage de la journée, il faisait encore frais en ce début du mois d'avril, il était encore très tôt et peu de monde devait être réveillé au village, pas même son fils. C'était sa petite habitude, profiter du calme ambiant avant que les bruits des habitants ne perturbent le son paisible du vent dans les arbres, avant que les bûcherons et les chasseurs ne viennent perturber dans son havre de paix.
Alors qu'il guidait son cheval à la robe aussi noire que les cheveux de son propriétaire pour retourner chez lui, marchant à côté de la bête, quelque chose attira son regard. Une couleur qui ne devait pas se trouver là, au milieu du vert clair de l'herbe, dans un petit chenal bordant le champ, quelque chose de bleu semblait avoir été oublié là. Il n'était pourtant pas dans les habitudes des villageois de laisser quoi que ce soit obstruer les fossés car les inondations étaient fréquentes durant la période des orages et sans cela, réduisaient à néant des mois de dur labeur. Bizarrement, ce bleu avait quelque chose d'attirant, presque hypnotique, comme... magique. La sensation était étrange, cette espèce d'algue semblait utiliser l'etherion, élément octroyant à ceux qui en étaient pourvus et qui savaient s'en servir, un pouvoir magique. Il fallait se rendre à l'évidence, une algue n'était pas capable d'une telle prouesse, c'était forcément autre chose.
Prudent, mais également très curieux par ce bleu outremer qui semblait l'appeler, il l'empoigna fermement avant de tirer cette chose du ruisseau.
Mais ce qui se tenait devant lui le stupéfia. Il lui fallu un instant pour réaliser ce qu'il tenait au bout de sa main.
Pendue devant lui, une jeune fille complètement dénudée, au corps tuméfié, dans un état proche de la mort, si ce n'était déjà le cas. Elle était dans un tel état qu'il lui fallut un instant avant de comprendre ce qu'il avait sous les yeux, avant de la poser sur l'herbe et de la couvrir de son manteau. Même si elle n'était plus de ce monde, la décence lui demandait de respecter cette pauvre âme. Il ne savait pas ce qui lui était arrivé et ne comprenait pas qu'on puisse se retrouver dans un tel état. Dans un élan de bonne conscience, il posa tout de même son oreille sur la poitrine de cette dernière, ne s'attendant pas à grand-chose. Mais visiblement, le sculpteur avait fait fausse route. Le bruit était faible, mais toujours présent : cette fille était encore vivante. Il n'était pas expert, mais il devait agir rapidement s'il ne voulait pas qu'elle meurt dans ses bras.
