A l'angle d'une rue, il avait même entendu parler quelques mères de ses élèves sur sa supposée relation, et les femmes étaient unanimes : Iruka méritait beaucoup mieux qu'un pervers sauvage et dangereux. Il serait bien allé les remercier pour cette considération, mais avait préféré ne pas entretenir plus de rumeurs sur son compte.

Heureusement que Naruto était partit en mission avec le team 10, et ne serait pas de retour avant une bonne semaine.

Les bras chargés de commissions, il retourna sagement à son appartement. Se faire le plus discret possible étant une technique parfois payante pour que les ragots se calment.

Mais surprise ! ...Au beau milieu du carrefour, Kakashi surgit devant lui.

Là, en pleine fin d'après midi, devant tout un tas de gens qui s'arrêtèrent pour regarder.

_ Iruka sensei, quelle coïncidence.

_ ... .

_ Je peux vous aider à porter vos sacs ?

_ Certainement pas.

_ Je veux juste me montrer serviable, j'ai entendu dire que vous aviez mal au dos ces temps-ci

« Comment ... ? »

_ Ca va beaucoup mieux, merci. Maintenant si vous voulez bien m'excuser...

Iruka reprit sa route d'un pas décidé, mais le ninja argenté réapparu devant la porte de son appartement, sur le balcon du 2ème étage d'un petit immeuble rafistolé mille et une fois.

_ Sensei, je voulais qu'on parle de ce qu'il y a entre nous.

C'est qu'il était sérieux en plus.

_ Il n'y a strictement rien entre nous, Kakashi san.

_ Ce n'est pas ce qui se dit en ville. Je m'absente deux petites journées pour une mission difficile, et en rentrant j'apprends que vous et moi passons des soirées torrides qui vous laissent des stigmates douloureux... alors comprenez que je puisse avoir envie d'éclaircir les choses.

_ To-Torrides ?

_ Hn hn..., Torrides. Répéta-t-il, comme pour graver ce mot dans le subconscient d'Iruka, et accessoirement, le lier à son image.

_ Vous me laissez entrer ?

Agacé par son comportement, l'enseignant repoussa l'agresseur, les joues un tantinet rosies, et s'enferma chez lui à double tour.

.

« - » « - » « - » « - »

.

_ Bonjour les enfants.

_ Bon-jour senseiiiiiiii.

_ Ouvrez vos cahiers de mathématiques. Ce matin, nous allons...

Alors qu'Iruka ouvrit machinalement le tableau noir, les élèves se mirent à pouffer de rire. Il jeta un œil derrière lui, et constata l'ampleur des dégâts.

Lui-même et Kakashi, grossièrement caricaturés, se tenaient la main. Au-dessus d'eux flottait un cœur épais dessiné à la craie rouge.

_ ...Qui est responsable de ça ?

Bien entendu aucun élève ne se dénonça, et le professeur cessa de les importuner quand il réalisa qu'aucun d'entre eux n'était assez mauvais pour un travail de ce genre.

Ceci était l'œuvre d'un enfant de quatre ans, au bas mot.

Mais un enfant de quatre ans n'arriverait pas à atteindre le tableau.

De solides argumentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant