Je tourne dans le noir comme le mystère
La musique déchire mon âme
En microscopiques morceaux maudits
Je m'abîme sur ma mélancolie
Je voltige sur ce parquet qui vibre
Les larmes roulent sur mes souvenirs fiévreux
La vapeur s'en élève et m'aveugle
Va, vole, vends ton éphémère vie que jamais je ne verrai
Je cambre mon corps et mon cerveau se cogne
J'ai la nausée et je m'incline
Mes yeux secs coulent dans mes orbites creuses
Comme quoi un cadavre aussi peut capituler
Et je tourbillonne tel un atome sans intérêt
Ma tête trébuche sur ma tristesse
L'actuel a une senteur de cendres
Étant donné peut-être que je tente d'en renaître
Je danse solitaire comme si c'était la seule fois
Soudain resurgissent les souvenirs
Les souvenirs, oh les souvenirs m'assaillent
Je sais que je danse pour les repousser
Ma vie cataclysmique s'étire comme le vent mourant
Je ferme les yeux
Je titube
Je tombe
Je veux hurler
Je hurle
Ça fait encore plus mal
Je crois que personne n'entend
Que personne n'écoute
Je pense à toi
À moi
À cette fois
-la fin était certaine déjà-
Où, ivre, tu m'écrivais des mots sans sens
Et sans cesse
J'expire dans le silence et la souffrance
14/10/2022
