4 | Chapitre 9

Depuis le début
                                    

Mon cœur se brise quand je m'aperçois que son visage est rempli de larmes, son regard est vide, elle est complètement terrifiée. Cette vision me compresse la poitrine, j'ai l'impression de la revoir dans ces moments où elle a été au plus bas.

Julia : Tu vas bien ? sa voix se brise

Moi : Oui oui, je vais bien calme toi Ju'

Je prends son visage entre mes mains, je sens sa peau trembler à cause de la peur et de l'angoisse. Je déteste la voir comme ça. Ses yeux bleus semblent absents, à la recherche de la moindre information sur mon visage. Elle ne m'a pas quitté une seule fois des yeux depuis qu'elle est là, moi non plus d'ailleurs.

Je glisse ma main dans son dos et l'attire dans mes bras. Sa respiration est profonde, son cœur bat tellement rapidement que je le sens contre mon torse. Je serre mes bras autour d'elle pour tenter de la rassurer, mais ses sanglots sont toujours bruyants dans le creux de mon oreille.

Moi : Ju, je me détache d'elle et prends son visage dans mes mains pour la forcer à me regarder. Écoute-moi, j'essuie ses larmes avec mes pouces. Je vais bien d'accord ? J'ai rien, elle pose sa main sur mon poignet pour appuyer sa tête contre ma main. Je vais juste passer des examens et je reviens, je vais bien je te le promets

La brune hoche la tête alors que des larmes continuent à dévaler ses joues. Sa crise est entrain de se calmer. Ses iris bleues reviennent peu à peu à elles. J'essuie ses larmes avant de déposer et un baiser sur son front. Julia prend ma main et me suit jusqu'à ce que l'infirmier lui indique qu'elle ne peut plus nous suivre.

Après être revenu de mes examens, ils m'ont ramené dans une chambre. Julia et Pyry y étaient déjà, la brune semblait tourner en rond dans la pièce en se rongeant les ongles depuis tout ce temps-là. Son expression s'est apaisée quand elle m'a vue revenir, et j'avoue, moi aussi j'étais soulagé de voir qu'elle allait mieux. Ses mains ne tremblaient plus.

Moi : Viens

J'ouvre mes bras à la monégasque qui ne perd pas de temps pour afficher un grand sourire et se blottir contre moi. Sa peau est encore chaude, légèrement tremblante, son cœur commence à retrouver un rythme normal.

Alors je me suis décalé pour lui laisser une place pour s'allonger à côté de moi et pouvoir se remettre de ses émotions. Je sais à quel point elle ressent les émotions de façon décuplée et à quel point ça l'épuise. Elle s'est endormie quelques minutes plus tard, pendant que je caressais ses cheveux pour tenter de l'apaiser.

**

Julia dort encore. À croire qu'ils lui ont donné un calmant à l'entrée de l'hôpital, mais avec un bon gros dosage pour son petit corps. Ça me fait du bien de la voir apaisée comme ça. Il m'arrivait souvent de passer des nuits entières à dormir sur un fauteuil dans le coin de sa chambre pour m'assurer qu'elle dorme bien, qu'elle ne se réveille pas à cause d'un cauchemar ou d'une crise.

Je passe ma main dans ses cheveux puis caresse son bras. J'ai fini par être beaucoup plus inquiet pour elle que pour moi. Surtout depuis cette histoire de drogue en boite de nuit, sa santé est fragile, son cœur est trop fragile. J'ai peur de chaque crise qu'elle peut faire, j'ai peur que ce soit celle de trop.

Pyry : C'est bon, ils finissent tes papiers et tu peux sortir

Moi : Allez debout Pamela

Julia : C'est pas mon prénom enculé, Pyry explose de rire

Moi : T'es lucide dès le réveil comme ça toi

La brune se relève et s'étire avant de poser des yeux sur moi. Elle se contente de me regarder, son expression montre du soulagement, mais aussi de l'inquiétude. Elle a tout de même l'air beaucoup moins fatiguée, ce qui me rassure.

La peur au ventre ~ Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant