ZONE HOSTILE

La rentrée.

Demain je commence mes cours au lycée, je ne suis pas pressé j'aurais aimé que les vacances soient prolongées encore d'une ou de deux semaines. De toute façon y penser toute la nuit ne changera rien du tout, les cours commenceront demain donc je devrais dormir un peu. Je me demande comment vont mes amis et surtout s'ils ont changé. Surtout Alex, il me doit de l'argent cet idiot.

_ Nhod, réveille toi ! Tu vas être en retard ! Cria ma mère.

_ Réveille toi ! Marmotte ! Cria mon petit frère, devant ma porte.

_ C’est bon, j'arrive !!

Je n'aurais pas dû réfléchir toute la nuit. Je vais certainement dormir pendant les cours en classe. Moi qui me disait que j'allais changer cette mauvaise habitude cette année, je commence mal.

Une fois à l'école, j'ai revu tous mes amis. Ils avaient tous beaucoup changé comme je le pensais. Surtout Alex qui était deux fois plus grand maintenant. Mais s'il croit que j'ai oublié mon argent il se trompe, il va me le rendre!

Après ces belles retrouvailles, les cours commencèrent. La journée commençait bien. Je suis finalement endormi en classe. Je crois que j'ai même fait un rêve. Puis une énorme secousse me réveilla.

A mon réveille je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Tout le monde était regroupé devant les fenêtres de la classe. Je ne voyais rien du tout. Mais j'étais curieux parce que même professeur était devant la fenêtre entrain de regarder.

Alors j'ai fait comme tout le monde, je voulais savoir ce qu'il se passait. Je me suis dirigé vers la fenêtre mais je n'arrivai pas à voir, il y avait trop de monde et beaucoup de bruit dans la salle de classe et même dans le couloir. Certains parlaient et d'autres regardaient sans rien dire.

J'étais de plus en plus curieux, et je commençais à avoir peur. Même le professeur n'avait pas l'air de comprendre et semblait être effrayé par quelque chose.

Et au bout de quelques minutes, il y eu un énorme bruit assourdissant et des cris. Ces cris venaient de l'extérieur et de l'intérieur de l'école. Le professeur qui était devant la fenêtre était figé, c'était comme si il avait peur de quelque chose. Alors je suis monté sur une table et je regardai en direction de la fenêtre qui se trouvait juste devant moi. C'est à ce moment là que je l'ai vu, un gaz jaune devant notre école et des gens qui essayaient de fuir ce gaz épais. Ils se bousculaient. On voyait à peine à travers le gaz. Et je vis les gens à l'intérieur du gaz jaune tomber, tous. Je compris alors, comme tout le monde je pense, que ce gaz était dangereux.

Je me suis alors précipité en dehors de la classe, à la recherche de mon petit frère. Mon corps ne m’obéissait plus à cet instant, il fallait que je protège mon frère de cette chose. C'était la panique générale, tout le monde courait dans tous les sens et le gros nuage jaune se rapprochait de l'école, de plus en plus. Le couloir était bloqué à cause des gens qui paniquaient et tentaient de fuir. C'était chacun pour soi, même le professeur poussait les élèves pour essayer de se frayer un chemin vers les escaliers. Et le nuage menaçant se rapprochait.

Il fallait que je trouve une solution, mon petit frère était en danger. Je n'avais pas le choix, il fallait que je passe par l'une des fenêtres pour atteindre les étages inférieurs. C'était la meilleure chose à faire, donc pris mon courage à deux mains et je suis sorti par la fenêtre devant moi. Je tremblais, j'avais peur de tomber tellement c'était haut. Mais il fallait que j'avance, il fallait que je trouve mon frère avant que le gaz n'atteigne l'école.

Après avoir failli tomber à plusieurs reprises, j'ai finalement réussi à descendre et à rentrer dans la salle des professeurs. Je me suis dirigé vers la classe de mon frère en courant mais il n'était plus là. Les gens sortaient de l'école. Ils étaient presque tous aux étages plus bas. Mon frère aussi devait sûrement être entrain de me chercher. J'ai donc commencé à crier son nom de toutes mes forces et à le chercher dans toutes les classes voisines. La panique grandissait, personne ne se souciait de personne. Il fallait que je trouve mon frère seul, je ne pouvais compter sur personne.

Tout à coup, j'ai entendu une voix familière crier mon nom. C'était la voix de mon frère. Il criait au milieu de la foule, il essayait tant bien que mal de venir vers moi.

J'étais soulagé, il allait bien. Il fallait maintenant qu'on sorte de là lui et moi. Le gaz était déjà à quelques mètres de l'entrée principale du bâtiment. On ne pouvait plus passer par là. Et tous les élèves qui avaient réussi à sortir par devant avaient été rattrapés par le gaz. Ils étaient donc certainement morts. On devait donc sortir par derrière. Il allait faire nuit dans quelques heures, on devait se dépêcher.

Après avoir cherché une solution pendant quelques minutes, je me suis souvenu qu'il y avait une corde assez longue dans la salle de professeur. Un professeur l'avait pris à un élève. Je ne sais pas ce qu'il était venu faire avec cette corde à l'école mais heureusement qu'il l'avait emmené. Le rez-de-chaussée était bloqué et trop dangereux à cause de la foule, le premier étage aussi. Tout le monde voulait sortir par là. Beaucoup de gens avaient fini par être blessés gravement. Il fallait donc qu'on descende par l'une des fenêtres arrières de l'étage dans lequel on se trouvait actuellement, et on devait faire vite.

On s'est dirigés vers une classe vide tout au fond du couloir et j'ai attaché la corde à la table du professeur qui était assez grande et solide pour ne pas se casser à cause de notre poids. J'ai ensuite disposé la table de manière à ce qu'elle ne traverse pas la fenêtre pendant notre descente.

Une fois en bas, nous et les quelques chanceux qui avions réussi à sortir, regardions les élèves et les professeurs qui n'avaient pas réussi à sortir mourir, tués par le gaz jaune. C'était vraiment horrible.