Chapitre 1

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« Accepte l'aide d'Himari, qui est l'une de mes lieutenants les plus prometteuses en termes de connaissances en médecine et d'expériences pour tous les soins. Tu peux lui accorder toute ta confiance, elle sera digne de ton rang de Capitaine, et surtout de l'homme que tu es mais que tu réfutes. Cette jeune femme est brave et honnête, et je me fie à la bonté que tu dissimules pour que tu la traites avec bienveillance. ». Kenpachi Zaraki relut la lettre d'adieu du Capitaine Unohana jusqu'à ce qu'il connaisse par cœur chaque mot écrit. C'était la première fois de sa vie que Kenpachi perdait l'une des femmes qu'il admirait et qu'il respectait le plus au monde.

« Elle est morte de mes mains, celles qui tiennent actuellement son dernier héritage. ». Les introspections de Kenpachi étaient puissantes, entre émotions, amour et remords, car il regrettait de ne pas s'être rapproché plus tôt de Retsu Unohana. Il savait avec amertume que leurs vies et surtout leur relation auraient été différentes s'il s'était forcé à ressentir ce fameux courage. Celui qui aide à engager la plus difficile et longue des batailles : l'amour, l'attachement... La pudeur.

Cependant, le cœur du Capitaine Unohana ne battait à présent plus, et Kenpachi aurait très facilement pu avouer qu'il était perdu dans ses sentiments. Peine, tristesse, et la fierté. L'ego, l'orgueil. Pour quelles raisons Retsu Unohana pensait-elle que cette Himari pouvait recoller les morceaux brisés de Kenpachi ? Tout simplement parce qu'elle était une lieutenant extrêmement douée dans les relations humaines, lorsque celles-ci concernaient la perte et le processus de deuil.

Kenpachi aurait tout donné, sa vie, sa personne, son honneur et même son intégrité pour échanger sa place Capitaine Unohana. Après tout, quelle utilité de vivre si la personne qui vous a accordé le plus d'attention (sans ne rien attendre en retour...) n'est plus là ?

Kenpachi souffrait aussi physiquement. Sa tête semblait être emprisonnée dans un casque lourd de Samouraï, il ne sentait plus sa nuque alors que ses épaules portaient étrangement un lourd poids invisible, il ressentait la douleur en bougeant toutes ses articulations (ses coudes, ses poignets, ses chevilles) et...

- « Capitaine Kenpachi ? Pardonnez-moi de vous déranger à une heure aussi tardive, mais cet ordre provient du Capitaine Unohana, dans les dernières consignes qu'elle m'a léguées. Je suis Himari, et je n'attendrai pas une seconde de plus pour vous avouer que cette fois est la première de mon existence où je dois prendre soin d'un Capitaine autre que le mien. Que vous me sollicitiez ou non, puisque je respecterai toujours votre volonté, je reste à votre disposition. ».

Kenpachi tourna douloureusement son cou vers les deux portes coulissantes qui délimitaient ses quartiers privés des espaces communs de la Soul Society. Il entrapercevait déjà la belle silhouette de...

- « Himari. Je ne vous accepte auprès de moi qu'à une seule condition. ». Kenpachi se surprit lui-même de ses paroles, tandis qu'il voulait être seul, rester seul. Pour ce soir, et pour le restant de ses jours. Himari ne contesta pas les ordres, et Kenpachi poursuivit ainsi : « Aidez-moi à brosser mes cheveux à la sortie du bain. ». Quel démon...

Kenpachi se laissa tomber sur l'un des coussins, et plaça sa tête entre ses mains, dont l'une d'elles (la droite) tenait toujours fermement le parchemin de Retsu Unohana. Pourquoi acceptait-il l'aide d'Himari ? Il ne saurait même pas la différencier parmi tous les guérisseurs de la Quatrième Compagnie, et ne la connaissait pas.

Pourtant, sur ses pensées négatives, Kenpachi tourna les robinets de sa baignoire, et n'attendit pas que celle-ci soit remplie aux trois-quarts pour se glisser dans une eau bouillonnante. Il cherchait inconsciemment une façon de rejoindre le Capitaine Unohana, une manière triste de mourir. Il se sentit somnoler, jusqu'à :

Zaraki KenpachiWhere stories live. Discover now