Chapitre 4

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Point de vue de Aïsha

Haut parleur : Le vol 326 en provenance de Québec vient d'atterrir à l'aéroport de Paris, sa destination finale.

L'agent de bord qui m'accompagnait, me fit passer les douanes rapidement et m'aida à retrouver mes bagages. Elle était très gentille, elle s'appelait Vanessa et venait des États-Unis. Elle avait un peu de difficulté à parler français. La directrice de l'orphelinat m'avait confié à Vanessa. Non pas parce que je ne suis pas capable de m'occuper de moi-même (j 'ai quand même 16 ans ... ok presque 16) mais tout simplement parce que je n'ai pris l'avion qu'une seule fois. Madame Rachel m'avait expliqué qu'une travailleuse sociale m'attendrait à l'aéroport pour m'emmener chez les Rousell.

Avant même que je ne m'en rende compte, Vanessa me pointa une femme qui tenait un carton blanc où mon nom était écrit en grosses lettres noires. Je remercie Vanessa pour toute l'aide qu'elle m'avait apportée et avance vers la femme. Elle avait des cheveux teints roux et me souriait. Elle avait des yeux bruns et elle portait une robe grise foncée. Elle portait aussi des tallons hauts qui la firent me dépasser d'aux moins 30 centimètres. Je vous l'avait dit je suis vraiment petite alors en face des talons hauts je suis désarmé et j'ai l'air d'une naine. Pour vous donner une idée de ma grandeur, je suis environ plus petite d'une tête de tous les garçons de mon âge.

La femme : Aïsha? Est-ce que c'est toi?

J'acquiesce.

La femme : Je m'appelle Adélaïde. Je suis la travailleuse sociale qui doit t'emmener chez ta nouvelle famille. (Elle me serre la main) As-tu passé un bon voyage? Est-ce que tout c'est bien passé? Est-ce que c'était ta première fois en avion?

Elle parlait à 100 km/h. Elle reprit sa respiration et je pus répondre à L'UNE de ses NOMBREUSES questions.

Moi : Oui, tout c'est bien passé.

Adélaïde : Super! Alors, il y a un taxi qui nous attend pour nous emmener chez tes nouveaux parents. (Nous nous mettons à avancer vers la sortie) Oh! Laisse moi prendre ta valise!

Elle prit la valise de mes mains, tout en gardant le magnifique sourire sur son visage. (Notez l'ironie) Elle souriait 24 heures sur 24, comme si même dans son sommeil la joie plissait son visage en un sourire. Son sourire et sa bonne humeur sont presque énervants. Comme si aucun malheur ne pouvait l'affecter. Les gens comme ca m'énervent. Je ne trouve pas ça juste! Que des gens peuvent être si heureux ou faire tellement semblant de l'être alors qu'un bon nombre d'enfants arrivent chaque jours à l'orphelinat.

Elle parla tout le long du trajet de taxi. En passant par le « Oh! Tu vas adorer ta nouvelle famille. Je suis sûre qu'elle sera folle de joie de te rencontrer. » et par le « Tu sais, tu vas avoir une nouvelle famille! C'est bien ça! ». Pour me sauver de ma torture, le taxi s'arrêta devant une maison immense.

*Wow*

Je n'ai jamais vu une maison aussi grosse. Elle était tellement grosse. On aurait dit un château! Wow! Les Rousell doivent vraiment être riches. Dans l'entrée, il y avait 3 belles voitures. Je ne m'y connaît pas trop en voiture mais je sais seulement qu'elles doivent coûter une petite fortune. Devant la maison, il y avait même un lac miniature. C'était comme petite
rivière. Wow! C'est tellement grand!

Adélaïde: C'est ton nouveau chez toi! J'espère que tu vas te plaire! Tu sais ils ont l'air super....

Mais ses paroles s'envolent. Même si elle a bien raison. La maison... Le château devant moi... C'est ma nouvelle maison!

*WOW*

La complexité du mot "amour"Where stories live. Discover now