LOVE IN RED // Charles Leclerc

Dix-huit

Je rigole en lui faisant un doigt. Un doigt qu'il me rend en riant à son tour, bien évidemment. C'est fou tout cet amour entre frères.

Après quelques minutes à discuter, je fini par regrouper le peu d'affaires que j'ai pour rejoindre ma voiture sur le parking et en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, je suis en direction de chez moi. Dix minutes plus tard, je suis au pied de mon immeuble et en entrant dans le hall de mon immeuble, je tombe tout de suite sur une petit brune que je connais très bien. Elle est en pleine discussion avec Adriano, le concierge qui gère les allées et venus de l'immeuble.

Nora - Mais puisque je vous dis que monsieur Leclerc m'attend... 

En comprenant la raison de toute cette discussion devant l'ascenseur, je décide d'intervenir. J'ai oublié, j'aurais dû prévenir.

Adriano - Désolée madem_
Moi - Elle est avec moi !

J'arrive rapidement à leur hauteur. Adriano m'adresse un sourire de politesse alors que la brune pose ses yeux sur moi en esquissant un léger sourire. Elle semble presque soulagée que je sois arrivé.

Adriano - Cette jeune femme est avec vous ?
Moi - Elle est avec moi, j'acquiesce en glissant ma main dans le bas du dos de Nora. C'est ma petite amie, vous allez la croiser souvent...

Je ne sais pas pourquoi je lâche ça d'un coup comme ça et Nora semble extrêmement surprise par mes mots puisque son regard se pose de suite sur moi. Je ne peux pas lui en vouloir, je suis moi-même étonné par la facilité avec laquelle j'ai sorti ça.

Moi - J'aurais dû vous prévenir, Adriano. Excusez-moi.

Il ne sourcille pas mais je sais que ce n'est pas du genre à balancer des infos à n'importe qui. C'est quelqu'un sur qui je peux avoir confiance. La preuve en est, il a complètement refusé l'accès aux étages à Nora.

Adriano - Pas de problème, il pose son regard sur la brune à mes côtés. Désolée mademoiselle.
Nora - Pas de soucis, elle sourit. Vous faites votre travail, je comprend.

Je le salue poliment avant de nous tirer jusqu'à l'ascenseur pour y entrer. Quand les portes se referment sur nous, je remarque qu'elle affiche un petit sourire en coin.

Moi - Quoi ?
Nora - Tu as dit que j'étais ta copine.
Moi - Parce que tu ne l'es pas ?
Nora - Il paraît que je le suis, oui.
Moi - Tant mieux parce que j'ai pensé à toi toute la matinée...

Je souris et embrasse son nez avant de revenir poser ses lèvres sur les miennes. C'est exactement tout ce que j'attendais depuis le moment où je suis parti, quelques heures plus tôt.

Finalement, je lâche ses lèvres lorsque le « bip » de l'ascenseur retentit, nous indiquant que nous sommes arrivés à mon étage. Nous sortons de celui-ci et elle me suit jusqu'au bout du couloir où je la fais rentrer chez moi. J'ai à peine eu le temps de venir déposer ma valise, celle-ci est d'ailleurs encore dans l'entrée, juste à côté du piano et témoigne du fait que j'avais juste autre chose en tête. Je prend le temps de lui faire le tour de l'appartement pour qu'elle sente plus à l'aise et qu'elle prenne ses marques. Ce n'est pas un appartement gigantesque mais je m'y sens bien et j'ai envie qu'elle le soit aussi.

Moi - Et voici le salon !
Nora - C'est un musée ou un appartement ?

Un peu des deux ? Je n'ai pas exposés tout mes casques mais j'en ai exposés quelques uns sur l'étagère, la plupart en hommage à mon père, à Jules ou à Anthoine, qui se mêlent aux récompenses et trophées que j'ai pu remporter ses dernières années. Avec le canapé et la télévision, c'est probablement la pièce dans laquelle je passe le plus de temps lorsque je ne suis pas dans la pièce où je m'entraîne sur mon simulateur.