T1.
Colin Ivory. Élu comme le champion du Hockey de toute la Californie, Colin est reconnu comme le meneur de son équipe, les Hopeleson. Joueur de premier niveau et prêt à tout afin d'obtenir sa première victoire, il est enfin prêt à se confronter à...
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C O L I N I V O R Y .
𝐋𝐨𝐬 𝐀𝐧𝐠𝐞𝐥𝐞𝐬, 𝐂𝐚𝐥𝐢𝐟𝐨𝐫𝐧𝐢𝐞
La consigne de Cooper avait été claire :
garder le haut, sans aucune excuse.
Je renfrogne l'envie d'ajouter un hoodie par-dessus avant de simplement opter pour une veste remplie de nombreuses taches de peinture, sûrement celle de mon père. Les étourdissements matinaux sont encore présents, ma nuque tiraille continuellement depuis l'entraînement et la chaîne qui se répercute contre mon poignet n'arrange pas les dégâts. Caspian n'a pas su maîtriser sa force pour m'envoyer croupir sur la glace, et j'en subis encore les conséquences en sentant les dizaines de courbatures.
Je prends mon téléphone entre mes doigts avant de le déverrouiller pour observer les dernières photos publiées sur les réseaux sociaux, elles sont presque toutes des soirées étudiantes organisées par les Devil's.
C SHAPLEN. N'importe quelle heure ne veux pas dire après minuit, tu as besoin d'un cours sur les horaires d'un rendez-vous ou quelqu'un t'a simplement fauché ton vélo ?
Je soupire en prenant mes converses pour les enfiler à la hâte.
—- Tu t'en vas ?
Sursautant, je me retourne vers Lyam qui plisse légèrement le nez alors que ses yeux effectuent des allers-retours entre mes cheveux en désordre et mes chaussures.
—- Seulement une nuit, Lyam.
Il détourne rapidement la tête en refermant la porte avant de s'approcher de moi et de se pencher à mon oreille.
—- Je vais prendre soin de maman.
Je hausse les sourcils en entrouvrant les lèvres tandis qu'il se précipite à nouveau sur la porte, je ne sais définitivement pas ce que cette phrase veut dire. Subitement, une quinte de toux se fait entendre dans l'appartement, suivi des pas brusques de mon père, accompagnant son mouvement, je quitte ma chambre pour me retrouver face à un liquide rougeâtre sur le sol.
—- Maman ?
Elle relève les yeux vers moi, légèrement assoupie, son teint pâle contraste avec sa robe en soie. Elle ne va pas bien, et ce n'est pas uniquement dû à un simple virus de passage. Je m'approche légèrement en ramenant ses cheveux vers l'arrière tandis que mon père baisse les yeux sur ses mains recouvertes de sang.
—- Tu ne devais pas partir il y a quelques minutes déjà ?
Ses reniflements atteignent l'audition de mon paternel qui détourne brutalement le regard, je secoue la tête pour effacer les larmes déjà présentes et abondantes sur mes joues. Je sens que ça ne va pas bien.
