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E   S   P   E   NV A S Q U E Z

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E   S   P   E   N
V A S Q U E Z .

𝐋𝐨𝐬 𝐀𝐧𝐠𝐞𝐥𝐞𝐬, 𝐂𝐚𝐥𝐢𝐟𝐨𝐫𝐧𝐢𝐞

Depuis enfant, l'illusion même d'avoir le droit au bonheur semblait être enfermée dans une boîte que ma mère s'est empressée de sceller après son départ. Un départ qui porte le nom de père, est un bonheur qui se nomme exactement comme ma mère, je n'avais pas la faculté de penser à la rendre heureuse après tout ce qui s'est passé dans nos vies, alors je n'ai pas non plus le droit de me sentir enjoué lorsque je croise Lyam, de sentir mon coeur s'emballer à la moindre pensée de ses doigts contre ma tempe.

" Merci pour la douceur, merci pour la tendresse et la patience,

pardon pour l'être aimé. "

Mon grand-père me manque dans les phases les plus importantes de ma vie, le passage à la préadolescence, les disputes sans cesse entre ma mère et son nouveau compagnon, la douleur et la douceur. Seuls ses journaux me gardent en vie avec la conviction de m'en sortir, je n'attends pas que la souffrance ou les doutes s'atténuent, je suis convaincu qu'ils reviendront, car une histoire est faite pour se répéter, les sentiments aussi.

Tel est la vision de la vie d'un enfant, celle de sa mère sur le point d'éclater en sanglots, pour la énième fois de la semaine, celle de son demi-frère perdant les pédales encore et encore en ésperant que les voix agressifs diminuent, l'absence d'un père qui deviens désormais ordinaire.

— Espen, tu vas dormir chez Lyam, prépare tes affaires.

J'aurais pu laisser un sourire apparaître simplement sur mon visage, car tout ce qui concerne Lyam déclenche n'importe quelle perception du bonheur. Mais je ne l'ai pas fait, pas devant eux, je n'ai pas le droit. Mes doigts frêle récupèrent le peu de vêtements dans mon armoire avant de les empiler tous dans le sac de sport à l'effigie du hockey, bien qu'il ne s'agisse pas de mon sac, je risque tout de même le débordage qui se produit avec mes affaires.

— Ça ne rentrera jamais.

La voix froide retentit dans la chambre alors que je roule des yeux en tentant d'entasser le reste. Pantalon, veste, tout ce qui peut réchauffer Lyam en moins d'une minute, se promener en t shirt n'est pas le meilleur moyen de rester en bonne santé, ce qui n'a pas l'air de vouloir comprendre.

— Espen, ça ne rentre pas.

Évidemment que ça ne rentre pas, pourtant j'ai l'espoir que tout réussisse à entrer, car si l'inverse se produit, je saurai inévitablement que je n'ai pas essayé. Des doigts viennent attraper le sac pour vider le contenu en répartissant les vêtements, avant que je ne relève les yeux vers la silhouette qui se préoccupe plus de la quantité de veste que du sac en lui même, il a encore des coupures.

The Devil Hope Where stories live. Discover now