Une Sorcière A Part

~ Chapitre 41 ~

Je lui adresse un sourire sincère, content de le revoir, puis regarde autour de moi avec un air préoccupé.

- Tu sais ce qui se passe là? lui demande je en le lâchant.

Robbie hausse les épaules.

- Vida est sortie, ressemblant à un Zombie, demandant à voir Elie, ton père l'a suivit et a informé qu'Alicia Murphy était morte. Les Mangemorts étaient déjà dénombrés avant cette annonce, mais depuis cette annonce, plein de Mangemorts ont perdu le contrôle de leur patronus et le nombre de détraqueurs s'est multiplié, leur permettant de neutraliser un grand nombre de Mangemorts.

Je lève un sourcil en tournant le regard vers Robbie.

- Est-ce que t'es en train de dire qu'on a gagné et que c'est fini? lui demande je.

Il me lance un regard en hochant la tête, haussant les épaules.

- Ca y ressemble en tout cas, répond-il en fronçant les sourcils.

Je me tais en faisant un tour sur moi-même. L'endroit ressemble à un champ de guerre. Entre les corps gisants par terre, les personnes encore debout, blessées, couvertes de sang, les personnes par terre, penchées autour des corps en pleurant à chaudes larmes, l'émotion est présente. Je retourne mon visage vers Robbie et celui-ci a perdu son sourire d'avant, la tête baissée, il semble perdu dans ses pensées. Je fronce les sourcils puis repense à ce qu'il m'avait dit.

- Qu'est-ce que tu faisais à Mangouste? lui demande je en pensant à Ian, resté dans la maison d'Alan, blessé.

Il relève son regard vers moi, les yeux vide.

- Les agents du ministère de la magie y avaient amené Ian. J'avais réussi à m'infiltrer sans me faire repérer, mais j'étais arrivé trop tard, soupire-t-il.

Je blêmis en comprenant ce que Robbie était en train de dire, et baisse la tête en essayant de chasser les larmes qui montaient. Ian était mort. De notre faute. On avait décidé de l'abandonner. On était parti sans lui, connaissant le risque. Et il est mort.

- J'ai entendu des infirmières dire qu'il était mort avant d'arriver à l'hôpital, entends je dire Robbie mais je n'y porte pas grande attention.

Je commence à faire les cents pas d'un pas rapide en passant mes mains dans mes cheveux d'un air nerveux. Je cligne frénétiquement des yeux pour empêcher les larmes de rouler sur mes joues. Bizarrement, le fait que ce soit finit ne me réjouit pas tant que ça.

- James, fait Robbie. Qu'est-ce qui s'est passé avec Vida? me demande-t-il.

Cela me suffit à me faire arrêter de marcher. Je me tourne vers lui et m'essuis rageusement les joues. L'image de Vida se tortillant par terre en hurlant de douleur, le corps traversé de secousse, revient dans mon esprit et je secoue la tête pour essayer de m'enlever cette image.

- Elle s'est faite torturer par sa mère avec le sortilège Doloris, commence je.

- Donc finalement, sa mère n'était pas si gentille que ça? interroge Robbie.

Je secoue la tête en baissant les yeux.

- Je ne sais pas si il y a pire qu'elle, dis je. Fin, si il y avait, rectifie je. Vida l'a tué.

- C'est Vida qui l'a tué? s'exclame Robbie.

Je relève la tête vers lui, me rendant compte qu'il n'était pas au courant de ce détail. Robbie porte ses mains sur son crane et tire sur ses cheveux en commençant à marchant.

- Putain, lâche-t-il.

Il semble partagé entre plusieurs émotions. D'un côté, c'est la mort d'Alicia qui a déclenché la fin de tout ce bordel et emprisonner Alicia n'aurait probablement pas été la meilleure solution, elle aurait surement réussi a s'enfuir de prison et aurait tout recommencé. Donc, de ce point de vue, la tuer était la bonne solution. Mais d'un autre côté, on parle de prendre la vie à quelqu'un. Ce n'est pas rien. On nous répète toute notre vie que personne ne mérite qu'on lui prenne la vie, même les pires psychopathes. Ils appuient ce propos avec l'exemple de l'abolition de la peine de mort. En plus de cela, Alicia était quand même la mère de Vida. Depuis que ça s'est passé, depuis que Vida a tué sa mère, je ne sais pas comment agir. Je ne peux dire si c'est une bonne chose ou une mauvaise chose. Si on va lui reprocher de l'avoir fait ou non. J'ignore les conséquences qui vont suivre son acte et ça me cours sur les nerfs. Je regarde autour de moi.