Je regarde le réveil qui affiche 23h et finit par me lever du lit pour tourner en rond dans la chambre d'amis des Weasley, repensant à la petite réunion dans le bureau de Ronald de cet après-midi.
J'ai fait mes propres choix pendant presque 10 ans. Je n'avais besoin de personne et je m'en sortais très bien. Toutes les choses que je faisais je les faisais parce que je voulais les faire, on ne m'a jamais imposé quoique ce soit. Et ça ne commencera pas maintenant. J'ai besoin de prendre l'air. Cela fait une journée que je ne suis pas allée dehors et j'ai clairement besoin de me vider la tête. Si eux ne trouvent pas une autre solution, je dois en trouver une moi-même.
Je dois sortir d'ici.
Je ramasse la baguette magique que j'avais volé et part à la recherche de mes autres affaires mais me rend vite compte que je n'ai rien d'autre ici. Je n'ai rien qui m'appartiens vraiment dans cette chambre. Toutes mes affaires sont encore chez moi. Je dois aller chez moi. Je dois récupérer au moins quelques affaires. Je regarde autour de moi et mon regard s'arrête sur un vase. Ça fera l'affaire. Je me dirige vers celui-ci et jette un coup d'oeil à la baguette magique. Non, je n'en ai pas besoin. Je la jette sur le lit et dirige ma main droite vers le vase.
- Portus, dit je.
Je jette un coup d'oeil vers la porte de la chambre et la verrouille vite fait à l'aide d'un sort avant de prendre le vase qui commence déjà à tourner de plus en plus vite.
J'atterris, quelques minutes plus tard, devant la porte d'entrée, toujours ouverte, de ma maison. La maison a l'air abandonné. Je rentre dedans et me dirige directement vers ma chambre, sans oser regarder dans le salon où se trouve sûrement encore le corps de Dominique. D'ailleurs, je suis sûre qu'il y est encore car ça sent.
Je souris tristement en arrivant dans ma chambre. Un sentiment de nostalgie me parcourt. Même si cela ne faisait qu'une journée que je n'étais pas venue ici, j'avais l'impression que cela faisait des années. Elle a un côté rassurant qui me donne aucune envie de la quitter. Je reste bloquée dans l'encadrement de la porte et fait passer mon regard de mon lit à mon bureau, à mon armoire-penderie jusqu'au sac de boxe accroché au plafond. C'était mon père qui l'avait accroché là, faisant de la boxe lui-même, je n'ai pas eu la force de l'enlever quand j'ai aménagé dans sa chambre, jusqu'à m'entrainer dessus de temps en temps.
Je soupire et finit par rentrer complètement dans ma chambre et sors mon sac de voyage de mon armoire. Je commence par vider mon armoire, mettant la plupart de mes vêtements dans mon sac de voyage. Le sac est déjà presque plein quand je m'attaque à mon bureau. Je souffle en me rendant compte que je suis en train de tout prendre de mon bureau. Je ne sais pas encore à quoi vont me servir toutes ces choses que je prend avec moi, mais j'ai l'impression que je ne peux rien laisser derrière moi. Je ne veux pas abandonner cette chambre, j'aurais l'impression d'abandonner mon père.
Rempli, je laisse tomber mon sac sur mon lit et me laisse tomber à côté. Je ferme les yeux, inspirant l'odeur familière de ma chambre.
Je me relève finalement et me baisse pour ouvrir la trape sous mon lit. Je prend une grande inspiration et me laisse glisser dans la cave sous ma chambre. J'allume la lumière et m'adosse contre le bureau, fixant les étagères remplies de livre. Je ne peux pas laisser ceci derrière moi.
Je ne me rends même pas compte que du mouvement se fait entendre au dessus de ma tête jusqu'à ce que je sens une présence à mes côtés. J'ignore si c'est quelqu'un qui me veut du mal ou du bien, mais je m'en moque. Je n'ai pas la force de me battre de toute façon.
- Woaw, c'est ici que tu as appris la magie? s'exclame une voix féminine plutôt familière à mes côtés.
Je reconnais alors la voix d'Hermione et tourne légèrement la tête vers elle. Elle regarde la bibliothèque avec un air émerveillé, semblable à l'expression d'un gosse le matin de Noël quand il découvre tout les cadeaux sous le sapin de Noël.
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Une Sorcière A Part
FanfictionSa plus grande qualité est la ruse, ou, comme certains le voient, c'est son plus grand défaut. Mais sur le point où on peut tous se mettre d'accord c'est sur le fait qu'elle ne suit que ces propres règles car, comme elle le dit si bien : "Quand on c...
