𝟷𝟺

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- Il est 16h chouchou, il faut te réveiller.

J'émerge difficilement. Pas de mal de crâne en vue, fatigué mais comme d'habitude. J'ai dormi, j'ai réussi.

Je roule sur le dos et ouvre les yeux sur Alex, assis les jambes croisées à côté de moi, sa main en suspend au-dessus de mes cheveux.

- Ça va?

J'acquiesce.

- T'avais dormi combien de temps cette nuit? Jules m'a dit que t'avais pas l'air d'avoir dormi beaucoup.

- Je crois 2h, mais je n'en suis pas sûr.

J'ai la voix cassée, il se mordille la lèvre pour réprimer un sourire, j'espère que ce n'est pas à propos de ma nuit épouvantable.

- Arrête, je dis d'une voix plus assurée.

- Désolé, je fais pas exprès, c'est plus fort que moi. Tu sais que t'es vraiment très mignon parfois.

Je sens mon visage se réchauffer.

- Tu m'énerves parfois.

- Tu rougis trop vite aussi.

- Mais c'est toi!

Je me redresse et le pousse un peu, il rit et prend mon visage en coupe.

- Et si tu allais te préparer avant que ta mère n'arrive? Comme ça tu pourrais t'occuper de Alessio.

J'acquiesce et me lève, je choisis vite quoi mettre puis pars dans la salle de bain. Une fois sorti de la douche et mon pantalon à peine enfilé, la porte s'ouvre sur Alex, j'arque un sourcil l'air de dire "qu'est-ce que tu fous là".

- Je m'ennuyais tout seul.

Et comme si c'était une explication logique en sachant Jules en bas, il s'appuie contre l'évier en me scrutant, passant ses yeux partout, j'enfile un tee-shirt à la vitesse éclaire le faisant rire. Oui Alex, je suis gêné, et quoi? Enfin il s'approche de moi et accroche le bas de mon tee-shirt, je le regarde faire puis relève le regard pour croiser le sien, lui me regarde intensément. Il m'embrasse doucement me tirant vers lui, je ne refuse pas et l'embrasse en retour. Il passe sa main sous mon tee-shirt, détaillant des doigts mon torse et mon dos comme s' il ne le connaissait pas déjà par cœur.

Ce n'est que quand on frappe à la porte qu'on se sépare, manquant un peu d'air, un peu.

- Dépêche-toi, ils sont là.

Je repousse Alex et finis de me préparer, déranger, encore, par Alex qui profite de notre proximité pour déposer des bisous partout où un bout de peau passe. Quand j'ai fini j'ouvre la porte et lui fais signe de sortir, il prend ma main pour être sûr que je le suis.

En bas ça bouge beaucoup trop à mon goût, Sébastien s'assure que tout va bien puis doit partir chercher sa fille, ma mère a très hâte de la revoir (apparemment on est les seuls à ne pas avoir pu profiter de nouveau beau-parent...).

Alessio est dans un truc pour le porter -ne me demandez pas le nom- ma mère range des choses pendant que Jules fixe le bébé comme si c'était un objet hyper dangereux et qu'il risquait d'exploser. Je m'approche et le regarde à mon tour, il nous fixe aussi avec de grands yeux bleus, gigotant beaucoup.

Je demande vite fait à ma mère si je peux le prendre "bien sûr que tu peux le prendre, ne demande pas c'est ton frère". Alex défait les clipses parce que je ne m'y retrouve pas, puis je m'assieds pour avoir plus facile, pour tenir droit sans vaciller, et le prends dans mes bras. Maintenant il ne fixe plus que moi, mais lui se fait fixer par trois personnes, enfin deux, Alex va donner à coup de main à ma mère tandis que nous restons entre enfants de Sabrina Green.

Reste avec moiDonde viven las historias. Descúbrelo ahora