Reste avec moi

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Octobre commence sur une note stressante. Entre mon adaptation à dormir seul, les cours qui prennent de plus en plus de temps, le fait que je ne vois plus souvent Jules et maman, et l'approche imminente de mon futur petit frère, niveau stress je suis à mon Prime. Mais j'ai mieux, aujourd'hui ma mère a prévu un souper de rencontre avec le père du petit frère.

Je fais les cent pas dans la chambre de Alex, personne n'est chez moi alors je reste avec lui qui surveille sa sœur.

- Maël calme-toi deux secondes, tu me stresses.

- JE suis stressé.

- Ça je l'avais compris.

La petite fille dessine assise par terre, elle me jette des coups d'œil curieux de temps en temps sans dire un mot. Heureusement qu'elle est calme elle.

Alex se lève de son lit et accroche ma taille pour m'obliger à m'asseoir à côté de lui, je me laisse appuyer contre lui le visage caché dans son cou.

- De quoi as-tu peur?

- S' il est envahissant? Ou désagréable? Ou comme mon père?

- Je pense qu'après une expérience, ta maman a choisi quelqu'un de bien Maël. Et de toute façon tu ne le verras pas tant que ça tu sais, tu ne seras là que les week-end.

- Je ne le vois que ce soir? Alex, pourquoi est-ce que tu me parles de week-end? Je demande suspicieux.

Je cale son visage entre mes mains pour l'obliger à me regarder.

- Je ne suis pas autorisé à dire quoi que ce soit.

Je plisse les yeux et pince ses joues. Il attrape mes poignets pour reculer mes mains, mais les relâche aussitôt en sentant l'angoisse me monter, je fais comme si de rien était une fois passé mais il en décide autrement et m'embrasse doucement comme il fait toujours après une mauvaise crise.

- Désolé.

- Dis-moi plutôt ce que tu sais.

Il fronce des sourcils mécontents.

- Je n'ai pas le droit de dire quoi que ce soit, qu'importe l'information.

- Ça revient à mentir, en gros.

- Cacher la vérité, je n'ai jamais dit que je ne savais rien, juste que je ne pouvais pas le dire.

Je soupire et me laisse tomber en arrière sur le lit, Alex laisse sa main glisser sous mon pull et se poser sur mon ventre pour commencer à le caresser distraitement. Si j'étais Artémis je ronronnerais.

Je crois que je m'endors aussi.

Mon réveil se fait en douceur avec deux mains qui poussent sur mon bras, je me réveille en sursaut, puis quand je vois Rosy assise à côté de moi je sursaute une deuxième fois, cette gosse me fait peur. J'entends Alex rigoler à l'autre bout de la pièce.

- Je t'avais dit de le laisser tranquille Rosy.

- C'est pas l'heure de dormir.

- Reprends ton Gremlins, il me dérange.

Il ricane et revient vers le lit pour s'asseoir à côté de moi, il prend sa sœur sur ses genoux et lui chuchote quelque chose dans l'oreille qui la fait rire, je les regarde blasé et feins l'ignorance.

La petite fille récupère le sol tandis que Alex se baisse pour m'embrasser chastement. Il prend ma main et m'oblige à me redresser.

- Qu'est-ce que tu manigances? Je demande méfiant.

- Rien de très compliqué, c'est pour que tu te détendes un peu.

- J'espère que tu ne penses pas à la même chose que moi parce qu'il y a ta sœur.