Moi_ Mais je veux savoir alors je t'autorise.
Ben_ Ça se passe vraiment très bien ! On s'entend bien sur tous les points, c'est un peu le paradis.

À la simple intonation de sa voix, je sens qu'il a l'air vraiment sur son petit nuage. Il a l'air vraiment épanoui et ça me fait vraiment plaisir de le savoir comblé. Son histoire avec son ambulancier avance doucement et je me dis qu'il y en a au moins un de nous deux qui s'y retrouve dans sa vie sentimentale catastrophique.

Moi_ Je suis contente pour toi.

Je continue de discuter avec lui un petit moment jusqu'à ce que je remarque l'heure et que je me rende compte qu'il est temps pour moi de partir pour mon rendez-vous alors je raccroche pour me préparer à partir. Je remet mon bureau en ordre et range mon ordinateur portable dans sa pochette puisque j'ai prévu de le ramener à l'appartement pour travailler un peu durant ma journée de demain.

Avec la porte de mon bureau ouvert, je distingue une silhouette qui entre dans l'agence. M'imaginant que c'est un livreur, je me précipite pour aller réceptionner le colis mais au lieu de ça, je tombe nez à nez avec quelqu'un que je n'avais pas vraiment envie de voir ici.

Moi - Si tu viens pour ton frère, il doit être chez lui alors tu peux repartir, Charles !

Je tourne les talons pour repartir dans mon bureau mais j'entend rapidement des pas derrière moi qui me suive.

Charles - Je te dois des explications...
Moi - Tu m'excuseras mais je n'ai pas le temps. Je suis pressée, Charles.

Il m'attrape le bras pour me retourner et au contact de sa main sur ma peau, mon coeur se met à battre bien plus fort qu'à la normale. En relevant la tête, je fini par croiser son regard et ses yeux verts, presque suppliant. Résiste Nora. Résiste, Bordel.

Charles - Nora...
Moi - Non, je hausse le ton. Pas de réponse, silence radio pendant sept jours... Je pense que c'était très clair alors tu ne me dois rien du tout, Charles.
Charles - Ce n'est pas absolument pas ce que tu crois, il me dit. J'ai une raison et je suis prêt à te la donner.
Moi - Et je ne veux pas l'entendre, je souffle d'exaspération. On s'est embrassés mais il n'y a rien de plus alors faisons comme si rien ne s'était passé! Tu fais ta vie, je fais la mienne et le monde se portera très bien comme ça.

Je sens mes yeux s'embrumer et me retiens de me mettre à pleurer devant lui. Je ne sais pas ce qu'il m'a fait mais avant, je n'aurai probablement jamais réagis comme ça. Ça m'affecte plus que je ne m'étais imaginé, en fin de compte.

Charles - Tu as raison, il me répond. Il ne s'est rien passé.
Moi - Parfait !

Je m'attendais à ce qu'il parte mais au lieu de ça, il rester prostré devant la porte, les mains dans les poches, à me fixer en attendant que quelque chose se passe.

Moi - Écoute, je... Je dois partir. J'ai un rendez-vous alors laisse moi.

Sans un mot, il me tourne le dos pour prendre la porte et j'en profite pour aller récupérer mes affaires. Après tout, je n'ai pas de temps à lui accorder, je suis attendue.

En sortant, l'air chaud me fouette le visage. En ce début du mois de Juin, il fait relativement chaud. Ce n'est pas intenable, loin de là. Étonnamment c'est même beaucoup plus tenable que lorsqu'on frôle les trente degrés à Londres.

Je marche jusqu'à mon point de rendez-vous parce que ce n'est pas loin alors je ne vois pas l'interêt de prendre la voiture pour gagner deux minutes. Comme la première fois, nous nous sommes donné rendez-vous devant l'immeuble en question mais cette fois, c'est monsieur Mancini qui m'attend.

LOVE IN RED // Charles LeclercWhere stories live. Discover now