Chapitre 51 - Merveilleuse distraction

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Mue par une impulsion guidés par eux-mêmes, nos bassins ondulent contre l'autre, pendant que je continue de dévorer et de meurtrir ses lèvres. Je grogne quand elle effleure ma lèvre de ses dents et la presse plus fort contre moi, nos intimités collées par-dessus nos vêtements sans aucun millimètre d'écart.

Les soupirs envahissent la chambre au fil de nos frottements et ma queue tend un peu plus la toile de mon jean comme si elle voulait être collée à son entrejambe. Ce qui n'est pas loin de la vérité voire même carrément dedans.

– Ce n'est pas... Une bonne idée, tente Léonie sans pour autant arrêter ses roulements de hanches.

– Vraiment pas, je confirme en mordillant le bas de sa mâchoire.

J'ai chaud comme si c'était soudainement la canicule dans cette foutue pièce. Un grognement m'échappe quand la pression s'accentue dans mon jean et je me demande pourquoi je n'aie enfilé un jogging. C'aurait été plus supportable parce que là, maintenant, j'ai envie de me débarrasser de ce putain de tissu qui te moule le corps comme une seconde peau et le jeter par la fenêtre.

– Naël... gémit Picasso et je chope son visage pour lui voler plusieurs baisers.

J'aime beaucoup trop l'embrasser. C'est thérapeutique et ça rend accro.

Ses paupières papillonnent comme si elle ne savait plus si elles devraient les garder ouvertes ou alors les fermer. J'adore quand elle perd le contrôle, elle qui s'échine à justement tout contrôler. Moi y compris mais ça elle l'ignore et ça compte bien rester ainsi.

– Bordel, Picasso...

Franchement ? J'ignore ce que nous faisons. Excepté de se frotter contre l'autre comme des animaux en rut. Je veux dire au-delà des préliminaires qui ont élus domicile dans mon pieu. Ce n'est pas nouveau, je veux cette fille comme personne et surtout, ne plus jamais la lâcher. Ce qui est totalement nouveau pour moi, le gars sans attache qui est justement attaché à ses coups d'un soir et pas plus. Non que j'aie un tableau de chasse à mon actif. Les deux seules filles que je me suis tapé à New-York étaient deux meilleures amies. Et non, ce n'était pas un plan à trois. Mais quand j'ai largué la première, la seconde a voulu tenter sa chance et franchement, je n'en avais rien à foutre de leurs codes d'honneurs entre gonzesses. Ce n'était pas mon problème si elles s'enguelaient après. Mais chose surprenante, les deux nanas n'ont jamais mis un terme à leur amitié et étaient même plus liées que jamais. Tellement que ces deux obsédées que j'ai découvert bien plus tard, m'avaient carrément demandé un plan à trois. Que j'ai bien évidemment refusé.

J'ai rapidement viré ces deux obsédées sexuelles de mes contacts et pendant un moment, j'ai été vacciné contre le sexe.

Bah en fait, jusqu'à que je débarque ici.

Et que Léonie déboule dans ma vie avec ses cheveux violets et son air de pitbull enragé qui tel un cyclone fout tout en l'air.

Dans mon corps, dans ma tête... Dans mon cœur.

Nos mouvements deviennent frénétiques, sentant la libération arrivée. Nos souffles deviennent encore plus courts et quand le corps de Léo s'arque et que sa bouche s'entrouvre dans un cri silencieux, je mords l'intérieur de ma joue avant d'écraser mes lèvres contre les siennes pour étouffer mon grognement d'ours sauvage.

J'ignore comment ça a pu être possible mais à travers nos jeans respectifs, nous avons réussi le miracle de faire jouir l'autre. Franchement, ça relève... Eh bien du miracle. Ou alors de l'effet complètement cinglé que nous détenons sur l'autre.

Je m'écroule en arrière sur le lit, le souffle saccadé, les yeux rivés au plafond. Je sens le corps de Léonie rouler sur le côté et je regrette instantanément sa chaleur contre moi alors que pourtant, j'ai l'impression d'avoir atterri dans un four allumé à fond.

LOVE NIGHT (TERMINÉE)Where stories live. Discover now