Quinze minutes plus tard, la voix de mon collègue s'élève à travers les murs, me laissant deviner que ce dernier est enfin de retour.

Lorenzo - J'espère que tu as faim, il s'avance pour poser le sac sur mon bureau. Ça m'embêtait que tu sois seule à travailler ici.
Moi - Oh, c'est gentil !
Lorenzo - Mais de rien, il ouvre le sac. J'ai prit des lasagnes chez l'italien au bout de la rue. Tu aimes les lasagnes ?
Moi - C'est parfait, je souris. J'adore ! Je te dois quelque chose ?
Lorenzo - Rien du tout, c'est pour moi.
Moi - Oh, j'esquisse un sourire en me levant. Merci !

Je referme mon ordinateur portable et me lève pour débarrasser les quelques papiers déposé sur la table basse, vestige de mon rendez-vous en visioconférence de ce matin. Je pense que pour manger et discuter, ça sera probablement mieux plutôt de rester assis chacun d'un côté du bureau.

Moi - Installe-toi, vas-y!

Il sors les deux boîtes du sac en carton avec les deux canettes de coca zéro pour les disposer face à nous. Je n'avais pas nécessairement faim mais l'odeur de lasagne sortant du four m'ont ouverte l'appétit plus que je ne l'aurais imaginé.

Lorenzo - Voilà ! Bon appétit !
Moi - À toi aussi !

J'ouvre ma boîte et commence à manger tout en commençant à discuter.

Moi - Je peux te poser une question sans paraitre indiscrète ?
Lorenzo - Je t'écoute.
Moi - Tu as deux frères qui sont tous les deux dans le sport automobiles de haut niveau... Pourquoi pas toi ?
Lorenzo - Parce que je suis nulle ?
Moi - Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, je répond l'air gênée. Je me demandais juste, pourquoi est-ce que ce n'est pas ton cas...
Lorenzo - Je sais, il me sourit. Mais sache que je suis un pilote à mes heures perdus Wilson. J'ai fait quelques compétitions, j'étais au niveau national en karting et j'aimais bien ça mais j'ai vite compris que je ne ferais pas une carrière de pilote.

Je l'écoute attentivement parler sans vraiment le couper, tout en mangeant quelques fourchettes de mes lasagnes.

Lorenzo - Ça ne m'empêche pas d'être sur les circuits dès que je le peux, comme ce week-end avec Charles par exemple ! Je les accompagne comme je peux. J'ai toujours eu envie de revenir d'une certaine manière, sans vraiment savoir laquelle alors en les accompagnant dans leur passion et leur carrière, c'est peut-être la façon la plus intéressante.
Moi - Et du coup tu joues un peu le manager ?
Lorenzo - J'endosse mon rôle de grand frère en priorité. Disons que trois quarts de mon temps est consacré à mon travail et je garde le reste de mon temps libre pour mes frères.

J'ai beau être la plus jeune et avoir un frère très protecteur, je sais que si il pilotait une voiture sur un circuit à plus 300 km/h tous les week-ends, je ne serais probablement pas capable de garder mon calme. J'aurai tellement peur de le perdre à chaque seconde, ça serait tellement dur.

Lorenzo - Il y a quelques années, je... j'ai perdu mon meilleur ami, Jules Bianchi, durant une course sur le circuit de Suzuka au Japon, il marque une pause. Il est resté plus de neuf mois dans le coma avant de s'en aller. Ça a été très dur pour nous tous. C'était le parrain sportif de mon frère, il l'a toujours soutenu là dedans alors évidemment lorsque je suis sur une course où Charles ou Arthur roulent, je suis super nerveux et je ne peux pas m'empêcher de penser à Jules.
Moi - Je suis désolée...
Lorenzo - C'est comme ça, il hausse les épaules. Je suis à 2000% derrière eux. Je vis le truc à fond. C'est parfois les montagnes russes mais dans ses moments, on doit être la personne stable, il faut savoir s'effacer alors je prend sur moi...

LOVE IN RED // Charles LeclercWhere stories live. Discover now