un lendemain ordinaire

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Je bougea doucement mon bras en sentent la couette, à côté de moi, bougé elle aussi. J'avais les yeux fermés, mon corps encore plus douloureux que pendant ma pose, et une chaleur très chaude qui englobait une bonne partie de mon corps. J'ouvris mes yeux et les premiers rayons du soleil me firent mal, je dus cligner plusieurs fois des yeux pour pourvoir enfin m'adapter à la lumière. J'étais dans une chambre, ce fus celle dans le fond du bar, je la reconnaissais. Je me redressa en sentant les mains de l'homme à mes côtés, dont le visage me donnait tout simplement l'envie de gerbé, glissé sur mon corps. Quand mon postérieure fut enfin utilisé comme support pour mon corps, je gemissa de douleurs, il était très douloureux. Je reflechissa alors au nombre de personnes qui avaient couché avec moi hier. Une, deux,....., six, ouais, cinq m'avaient foutus leur bite et une que j'avais enfoncé avec dégoût. Avec tout ça, mon corps, en plus d'être remplis de suçon, est collant. Je veux prendre une douche. C'est dégueulasse....mon corps est dégueulasse.......je dois le nettoyer....cette sensation affreuse me donnait envie de m'arracher la peau.

Je bougea de sorte à sortir mes deux jambes du lit et les poser sur le sol tiède. Je me leva, une douleur traversa mon coccyx et remonta dans tout mon bassin puis mon dos. La couverture se retira doucement de moi laissant mon corps nue.....sans défense et salie. Je regarda parterre, plusieurs vêtements tenaient compagnie au préservatif parterre. Naturellement, je compta les préservatifs en récupérant mes vêtements, un, deux, trois,.....quatre....quatre....il y en a que quatre sur six.....je laissa sortir, involontaire, un soupir mélangeant tristesse et dégoût. Je m'habilla avec mon sweat gris, très simple, et un cargo type camouflage. Pour les chaussures, rien de plus simple que des bottes noires. Je fis mes lassais et sortie une cigarette en regardant une dernière fois l'homme qui s'était endormi à mes côtés. Ce fus de longue minute de contemplation d'un inconnu aussi dégueulasse qu'une merde de chien, avant que je ne quitte cette chambre. Je traversa un petit couloir avant d'arriver dans la pièce principale. Comptoir à boissons, bar de striptease, table, et autre était au rendez-vous. Trois personnes discutaient au fond, il devait probablement organiser une nouvelle soirée. Je marcha vers la sortie, dépassant le comptoir du barman. Ce fus un homme qui si tenais, un homme bien habillé avec une tenue classique, nettoyant un verre avec une trace de rouge à lèvre dessus qui disparut rapidement après le passage du chiffon. Cet homme me fixa, ces cheveux plaqué noir lui donnaient un air froid et très professionnel. Il ouvra la bouche et m'interpela.

-Alors ? Une nuit torride on dirait~

Je sentais ces yeux bleu océan, se poser sur mon cou à l'emplacement d'un suçon.

-De quoi je me mêle connard ?-

Lui répondis-je.

Il se mit à sourire ce qui m'agaça davantage.

-excuse-moi de t'avoir entendu gémir dans tout le bar hier soir~

Il lavait un peu son verre puis dépose de nouveaux son regard sur moi.

-À croire que tu kifes être violé~

Je serre les poings pour pas lui en foutre une, de toute manière à quoi bon, il avait sûrement raison, j'avais gémi ce soir-là.....Je baissa la tête et sorta du bar en allumant ma clope qui était posé derrière mon oreille. Je pris une grande inspiration, sentent la fumée consumé mes poumons. Ça me faisait vraiment du bien, c'était mon seul moyen de détente dans ce monde. Je commença à marcher les mains dans les poches en regardant le sol pour qu'on ne vienne pas me siffler dans la rue. Les voitures passaient et sans m'en rendre compte je me perdis dans mes pensées. Je réfléchis à toute ma vie, au choix ridicule que j'avais fais, à des moments gênant ou à des gens. Me rendent compte que je me sentais de plus en plus mal, je sortis une paire d'écouteurs que j'avais toujours sur moi, et je me mis à écouter de la musique pour éviter de trop penser. Pas après pas, je me perdais dans mon imagination en marchant en direction de la maison d'un nouveau client. Ma patronne m'avait bien chargé de travail aujourd'hui....enfin, j'avais l'habitude. C'était une routine inhumaine, chaque jour était la même chose, jeune cela pouvait être différent, je veux dire.....on me vendait à des gens qui était potentiellement drôle......je ne pense vraiment pas que ces mots sont les bons.....enfin...... disons que maintenant, je ne fais que baiser, jour et nuit. Je suis le sextoy de cette ville qui, au fil des années, se dégrade. Je continua de marcher pendant plusieurs heures avant de sonner à la maison d'un client et de recommencer ma soumission.

[Antoine hongo]

Le prix d'un HommeWhere stories live. Discover now