Chapitre 18: Course à la rupture 1/2

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Ariella avait toujours cette idée d'en finir avec ces fiançailles, malgré les réponses reçue face à cela. Il ne serait pas difficile de le voir en train de séduire des femmes par ci par là le soir du bal ~qui est d'ailleurs plutôt proche~, mais ces agissements ne serait pas considérés valables pour annuler les fiançailles car leurs parents ~ou plutôt ceux du futur marquis~ diraient que ces actes étaient petits, que tout homme est comme ça et qu'en tant que femme, c'est à elle d'y remédier. Ariella avait déjà entendu ça tellement de fois ~à l'égard d'autres femmes~. Il fallait qu'il fasse quelque chose de grave, que toute la société condamnerait, ainsi, sa famille et son Comté n'auront pas à subir le courroux du marquis et de son épouse après l'annulation des fiançailles. Mais quoi ? Qu'il couche avec quelqu'un ? Il le fait tout le temps.

Perdue dans ses pensées, à la recherche de motif de rupture, elle ne regardaient plus où elle allait et elle serait certainement rentrée dans l'arbrisseau devant elle si une main ne l'avait pas tirée en arrière par le bras. Elle se cogna ~sans douleur~ contre une masse dure, mais c'était sûrement mieux que de se retrouver pleine de broussailles.

_Vous devriez faire plus attention à où vous mettez les pieds; lui dit son sauveur, ses deux mains empoignants chacun de ses bras.

Ariella n'eut pas besoin de lever les yeux pour voir qui c'était. Les petits frissons agréables étaient d'importants indices et cette voix étaient pour elle, impossible d'être confondue.

_Je tâcherai de suivre votre conseil ; répond-elle en riant pour cacher sa gêne.

Pourquoi ces situations embarrassantes ne lui arrivaient que quand il était dans les parages ? Elle n'osaient même pas penser à l'opinion qu'il se faisait d'elle.

_Merci.

_Je vous en prie.

Ayant repris quelques mètres de distance, Frédéric lui tendit le bras. Elle accepta sa réfléchir et, remettant une mèche derrière son oreille, elle lui demanda:

_Où allons-nous ?

_Nos invités vont arriver dans les minutes qui viennent. Je me suis dit que vous n'aimeriez pas être absente à leur arrivée.

_Ça ne vous est pas venu à l'esprit que c'était peut-être ce que je voulais ? Demande curieusement Ariella.

_Si. Mais étant donné votre sens de l'orientation, je me suis dit que vous aurez tout aussi bien vous perdre.

_Pas faux; avoue-t-elle avec une moue aux lèvres.

_Mais j'ai commencé à prendre mes repères ; ajoute-t-elle avec un sourire fier.

_Je n'en doute pas ; répond Frédéric en baissant les yeux sur elle, un petit sourire aux lèvres.

Ils ne mirent pas longtemps avant d'arrivée à destination, mais les invités étaient déjà arrivées. La marquise fut la première à les voir venir.

_Ah vous voilà enfin; dit-elle. Nous craignions que vous vous soyez égarée.

_Toutes mes excuses, j'ai encore un peu de mal à m'orienter; ment-elle avec une moue désolée.

Comment réagirait-elle si elle savait qu'en fait, elle avait mit autant de temps car elle échaffaudait un plan pour éviter de se mettre la corde au cou... en épousant son fils ?

Ariella ne fit pas attention au gloussement discret de Frédéric, et au regard aigri de son illustre fiancé.

_Ma chère amie, je vous présente Lady Ariella Dambury, la fille du comte et de la comtesse Dambury et...

_La fiancée de ton fils; la coupe Suzanna avec un grand sourire. J'ai beaucoup entendu parler de vous.

Ah oui ??

Ariella ne savait pas vraiment quoi répondre et heureusement, on ne le lui demanda pas.

_Exact; confirme la marquise, nullement vexée de s'être faite couper la parole.

_Laissez-moi vous présenter mes deux filles, Cinthya et Lydia.

_Enchantée; dit la dernière, un petit sourire aux lèvres.

La "Cinthya" par contre, malgré son sourire et ses paroles dits d'un ton mielleux, n'en donna pas du tout l'impression, du moins à Ariella.

Quand l'attention se détourna d'elle, elle se rapprocha discrètement de Frédéric et chuchota après lui avoir effleuré la main pour attirer son attention :

_Je vous dois une fière chandelle. Je n'ose pas imaginer la tête de ma mère si en plus d'être en retard, j'étais venue avec des feuilles et des petites branches dans les cheveux.

Frédéric eut un sourire en coin pour seule réponse. Mais Ariella ne se douta pas de la pensée qui lui avait traversée l'esprit à ce moment là. Même avec des feuilles et des petites branches dans les cheveux, elle resterait aussi belle.

La promise de DeVitto.Where stories live. Discover now