Anne- Lise

2 1 0
                                    


L'idée du délice parcourt souvent tes moustaches, tu le cherches dans tout ce qui te convient. Le gout sucré des gourmandises, le gout amer des agrumes, la proximité des gens et le jeu étonnant de tes manigances. Tu te délectes de la surprise que tu créé chez autrui, tu t'amuses de leur réaction parfois peu ordinaire. Tu te caches par delà un voile de malice, mais tu es blessé je le sais.
Tes cheveux légèrement en bataille, les yeux mi clos, c'est ainsi que je t'ai connu.Tu laissais aisément disparaître tes oreilles au grès de tes envies. Les félins sont souvent bien trop choyé, bien trop courtisé.
Si aujourd'hui tu peux t'en amusé et jouer avec le code, tel que je t'ai vu, tu détestais cet aspect de toi.
Mais l'important maintenant est que tu souris et que tu rit sans te soucier de ta vie passée.

Tu te complais a jouer des jeux dangereux mettant parfois en péril ta propre sécurité, dissimulant aisément les frontière entre l'homme et la femme. Humaniste que tu es tu tolère le monde d'un coeur bienveillant. Mais tu exècres le jugement hâtif et le rejet d'autrui. Joueur tu aimes définir toi même les traits de ta personnalité en fonction de ceux qui te cotoie. Tantôt tu te montre ferme et froid, tantôt tu rayonne d'une joie emplie de malice. Tu jongles avec les codes d'une société que tu ne connais que trop bien, tu en définies les règles a ta propre convenance.

Mais l'habitude s'installe au cœur des habitants et ton image se fait maintenant acceptée par tes pères. Ta pensée pourtant si illusoire de tes jeunes années est maintenant devenue réalité.
Tu confonds agréablement l'homme et la femme, la virilité et la féminité mélangeant soigneusement leur attraits pour constituer les tiens.
Tu te joues des codes sociaux arborant fièrement tes décisions et tes envies. Nul te peux plus te blesser, tu le prétends. Mais au fond, je le sais, le chaton tremble encore de ses épreuves passées.

Tu es né homme tu es devenue femme, et maintenant tu aimes effacer la frontière séparant les deux genres.
Mais lorsque je t'ai connus tu dévalais difficilement le chemin qui t'était imposé, tu le haïssais, tu souhaitais te retourner sur tes pas pour tout recommencer a nouveau et suivant tes propres décision.
On t'imposait le sexe avec lequel tu étais né sans penser a tes différences, et dans un écho de voix te ne pouvais que murmurer ton mal être. Tu te pensais femme, tu te voyais fille et tu rejetais ton corps de toutes les forces que tu ne possédais pas.
Tu as été élevé comme un homme mais tu avais toute la douceur inné des mères. Tu ne te reconnaissait nullement dans cet apprentissage qui n'était pas le tiens. Tu devenais forte, certes, tu devenais habile, agile et féroce. Mais ton coeur ne ressemblait a aucun autre, il était frêle, doucereux, battu et meurtri.
Ton identité de genre était rejeté, bafoué, mal interprété. Pourtant tu te battais pour être ce qui te définissait. Tu combattais pour qu'on te reconnaisse pour qu'on accepte. Mais la société peut se montrer vile et cruel, tes parents le savait. Ils t'ont alors humiliée, blessée, torturée pour que tu enfouisse ta véritable personnalité.
Ce n'est qu'a leur mort a l'aube de tes 16 ans que tu as alors pu t'épanouir en révélant qui tu étais réellement.
Cela a été dur certes, mais les êtres peuvent se montrer ouvert et bienveillant.

Textes en vracsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant