Taiyo

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Lentement, doucereusement, tu éveilles en chacun de nous un sentiment de calme et de sérénité. Tu es tel le doux levé de soleil brisant la fraîcheur nocturne après une nuit a contempler le ciel. Ton sourire est tel les timides rayons lumineux éclipsant les tourments de l'obscurité. Ton innocence et ta candeur ravit les âmes avident de bienveillance, tes yeux exemptés de malice avivent bien des tendresses a ton égard. Mais un être aussi entouré de lumière dissimule une ombre aussi sombre que celle qui éclaire tes yeux.
Tu es jeune, bel enfant, tu as pourtant la vie qui te tend les bras, souhaitant t'entourer d'un tendre halo de chaleur, tu n'as que 18 ans. Ne te laisse pas sombrer dans les abysses de tes angoisses, ne laisse pas cette solitude qui te pèse ôter toute la joie de vivre qui anime ton coeur. Tu n'es pas seul, tu as seulement a tendre la main, nombreux sont ceux et celles qui voudront la saisir pour t'emporter loin de l'agitation de ton esprit.

Tu es un jeune homme sensible tu le sais, tu es d'une empathie qui s'avère parfois dangereuse pour tes propres émotions. Tu ne dévoiles pourtant que la joie, la gratitude, l'espoir a ce qui te côtoient; tu ne te forces nullement, ce n'est que la ta véritable nature. Tu n'aimes seulement pas être pris en pitié par tes semblables, tu ne veux leur laisser qu'un souvenir aussi doucereux que le calme écoulement d'une rivière. Tu aimes la discrétion, tu excrètes te mettre trop en avant, tu souhaites seulement que te vie ressemble au clame vagues d'un fleuve. Cette sensibilité qui te caractérise tant, tu l'exprimes pourtant tout autant que la joie, il existe un certain voile opaque qui s'est tissé au fil des années devant ton visage, un voil ternissant légèrement cette expression tant appréciée. Il est fréquent, je le sais, que ce qui se cache derrière tes cheveux longs, se déforme pour laisser s'échapper des larmes interrompues par tes pleurs. Tu es de ceux bel enfant, qui ne peuvent retenir leur sentiments trop longtemps au creux de leur poitrine, je l'ai vu. On peut parfois, lorsque l'on t'observe attentivement, apercevoir une certaine mélancolie, une certaine nostalgie dans ton sourire, il semble par moment que tu vis dans le passé délaissant le présent. Tu ne l'énonces que très peu, mais, tout ce que tu souhaites, c'est une famille

Ces émotions ont enlacé ton être depuis maintenant bien longtemps, elles se sont immiscées sous ta peau et immobilisé ton corps depuis plus de 12 ans. Tu as perdu la chaleur de sa présence et la douceur de ton quotidien avec elle alors que tu n'avais que six ans. Elle t'avais pourtant donné ce que chaque âme cherche désespérément a trouver, un bonheur brute, un bonheur pur constitué seulement de moments partagés entre une mère et son fils. Tu chéris ces moments comme une femme chérit l'enfant qu'elle porte dans son ventre. Tes souvenirs bien que flou de son sourire te donne chaque jour la force de continuer a vivre, a rire, et a offrir de la joie a ceux qui t'entourent.
Il n'ya pourtant rien de tragique dans la mort de celle qui te berçait chaque soir, il n'y a eu rien de plus naturel que de succomber a la maladie avec laquelle on se bat depuis l'enfance. Tu le savais pourtant, que sa santé était fragile, mais je te comprends doux enfant, tu étais bien trop jeune pour le remarquer, tu étais persuadé qu'elle reviendrait te prendre dans ses bras.
Mais en as-tu conscience ? D'avoir eu la chance de lui dire au revoir ? D'avoir pu tenir sa main jusqu'aux derniers instants ? D'avoir pu apercevoir son dernier sourire ? Est-ce tu te souviens ? De ses derniers mots ? Tu sais, ils sont pourtant d'une très grande importance.
Tu n'as jamais cherché a trouvé celui qui avait été a l'origine de ta naissance, il n'a jamais eu le courage de se montrer présent pour toi, il n'a jamais aidé de quel que manière que ce soit. Tout ce que tu sais de lui, c'est qu'il était marié.
Mais maintenant mon tendre enfant, tu es libre, émancipé depuis tes 16 ans, tu vis depuis deux ans comme tu l'entends. Tu poursuis tes études, tu travailles pour gagner ta vie. Rien ne pourrait t'être reproché, pourtant, il y'a quelque chose qui te manque, quelque chose que tu a l'impression qu'il faut que tu cherches, sans arriver a déterminer ce que ça peut être.

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