quarante-neuf.

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Her own story. N.
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Marraine - Il était...

Elle baisse tout doucement le regard, pour reprendre son souffle.

Marraine - Raphaël était mon enfant. Le père de mon petit-fils, de ma petite-fille qui grandit tout doucement au sein du ventre de sa génitrice... et il était également le mari de ma belle-fille.

Marraine - Fils, père, mari. Et l'aîné d'une fratrie dont j'aimerai taire le nom.

Je tripote timidement mes ongles.

Marraine - Il était un cadeau tout droit descendu du ciel. Raphaël a égayé mes journées, celles de son père. Il était pour nous source de joie et de force.

Marraine - Vous savez, il nous arrive de perdre goût à tout lorsque nous arrivons à une période de notre vie où rien ne nous réussit.

Marraine - Cette volonté de baisser les bras, et les forces du mal qui ne cessent de nous chuchoter ces paroles négatives dans le creux de l'oreille.

Marraine - Mh mh. De nombreuses fois j'ai voulu m'enfuir. De nombreuses fois j'ai voulu disparaître. Mais il était là.

Marraine - Raphaël était là.

Elle sourit. D'un sourire nostalgique.

Marraine - "Eh maman. Tu sais que la tristesse donne des rides ? On a de la mélanine, nous. C'est les Blancs qui vieillissent vite".

Elle rit doucement dans le micro en même temps que certaines personnes de l'assemblée.

Il aimait beaucoup dire ça... beaucoup.

Marraine - Ou alors, lorsque mon mari et moi nous disputions. Il posait toujours une Bible face à nous et l'ouvrait sur le verset suivant :

Marraine - Supportez-vous les uns les autres, et, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. Colossiens chapitre 3 verset 13.

Marraine - Il est vrai que cela ne fonctionnait pas toujours mais ça ne l'empêchait pas de prendre cette initiative à chaque querelle et ce sans se décourager. Il était mal à l'aise dans les milieux où la colère dominait sur l'amour. Ça l'irritait.

Marraine - Alors en grandissant, il a bâti un foyer dans lequel les querelles ne fusaient pas. Je sais que lorsqu'il était fâché contre Tamara, il venait à la maison pour faire passer le temps, pour que la colère s'estompe. Et lorsqu'il rentrait, qu'il ait été en tort ou non, il s'excusait.

«Forteresse de l'absurde»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant