Partie 01

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D'aussi loin que remonte la mémoire de notre peuple, notre race ne fut jamais confrontée à la race Humaine. La forêt nous dissimulait les uns des autres et aucun ne cherchait à la traverser pour aller voire de l'autre côté. Cependant, les Humains aiment agrandir leur territoire et faire de nouvelles conquêtes, si bien que durant ces dix dernières années, ils s'aventurèrent dans la forêt de plus en plus proche de nous. L'un des nôtres fut capturé par des chasseurs Humains et nous ne le revirement jamais. Il laissa derrière lui sa femme et ses deux fils. Dès ce jour, l'Humain s'approcha de nous, de nos maisons, de nos femmes et enfants. La colère gronda et le Roi ne put retenir ses plus fougueux sujets. Les morts, nous ne les comptons plus, mais il n'y a pas un jour sans une capture de l'un des nôtres et des leurs, sans mort, sans pleur et sans peur. Le fils cadet du Roi fut même tué et notre bon seigneur se laissa aller à sa tristesse, ne cherchant même plus à contenir la rage qui grondait chez les siens.

Théaros, notre Prince héritier, fut le seul, malgré toutes ses horreurs à rester calme et pacifique. Il fut pris plus d'une fois dans une escarmouche Humaine, mais il s'en sortait sans jamais tuer l'un d'entre eux. Certains disaient de lui qu'il était un faible et un lâche, incapable de venger la mort de son jeune frère, d'autres, dont moi, pensait que c'était un sage et que seul son caractère posé et son intelligence nous sortiraient de cette guerre avec l'Humain.

Tout pris une tournure complétement différente quand Théaros fut victime d'une tentative d'assassinat par deux des nôtres qui avaient pactisé avec l'Humain. Théaros fut pris au piège alors qu'il se baladait. Il fut touché à la cuisse gauche par une flèche et s'effondra au sol. Il eut le reflex de souffler dans une petite corne de brume qu'il portait toujours à son cou. Les gardes royaux, qui n'étaient jamais très loin des membres de la famille royale, firent sur place en quelques secondes et tuèrent les deux traitres. Le Prince fit soigner, sa blessure n'était pas très grave. Dès ce jour, un sentiment d'insécurité régna chez notre peuple. Tout le monde se regardait en se demandant si son voisin n'était pas un traitre et plus personne ne voulait se faire confiance.

C'est ici que commence notre histoire...

Théaros et Valerya (histoire courte - 5603 mots)Where stories live. Discover now