Heartstopper [Univers Alternatif] : Indigo

14. Français / French

- "Commençons par le plus simple", avait déclaré Charlie à Nick. Il se présenta simplement, trouvant étrange de ne pas l'avoir fait plus tôt,

"Que dire... je suis fils unique. Je viens de Liverpool et mon anniversaire est le 27 avril. Et je suis gay, mais ça tu le sais déjà", plaisanta-t-il, Nick eut un petit sourire à cette dernière précision, mais il s'intéressa à une autre information,
- "Liverpool ?",
- "Oui, je ne suis à Londres que pour mes études. Je rentre voir mes parents uniquement pour les vacances. Et toi ?"
- "Et bien, mon anniversaire est le 4 septembre. J'ai grandit à Greenwich dans la banlieue de Londres où ma ma mère nous a élevés seule avec ma sœur, Nora, qui est chez mon père à Paris pour ses études", confia-t-il banalement, mais Charlie parut impressionné :
- "Paris en France ? Ouah, il y est pour le travail ?", s'étonna Charlie,
- "Oh non, il y vit. Il est français, ma mère et lui s'y sont rencontrés. J'y ai vécu jusqu'à mes 8 ans mais ma mère à eu le mal du pays. Mon père ne voulait pas quitter la France alors il y est resté, il vient nous voir une fois par an et moi deux", Charlie se sentit mal d'avoir posé la question mais Nick remarquant sa gêne, le rassura :
- "Je ne t'en aurais pas parlé si ça me gênait. On n'est pas spécialement proches mais nos relations sont bonnes", piquant sa curiosité, Charlie demanda :
- "Ça veut dire que tu sais parler français ?", Nick répondit le sourire en coin :
- "[en français] Oui", Charlie tressaillit. Il embrassa rapidement Nick et plaisanta :
- "Si tu continue... Je ne réponds plus de rien...", taquin, Nick renchérit en lui murmurant à l'oreille :
- "[en français] Embrasse-moi encore", et sans attendre sa réaction il se pencha pour l'embrasser avec passion. Leur échange devînt tout à coup plus langoureux lorsqu'il entre-ouvrit la bouche, caressant et entremêlant leurs langues. Nick plaça ses mains sur les hanches de Charlie qui ne savait pas comment appréhender la situation, pour autant, il se laissa porter en répondant volontier à son étreinte. S'embrassant avec fougue, Charlie promena ses doigts sur le torse de Nick par dessus son T-shirt et Nick, sentant monter en lui l'excitation, l'agrippa par la nuque et le reversa sur le sofa, se faisant plus pressant en donnant plus d'intensité à leur baiser. Grisé, Charlie glissa finalement ses mains sous le T-shirt de Nick, il eut la sensation extasique de décharges électriques passant sous ses doigts dès qu'il effleurait la moindre nouvelle parcelle de chair brûlante. Emporté par l'euphorie du moment, oubliant tous principes ou résolutions, il lui ôta son T-shirt, interrompant brièvement la rencontre de leurs bouches qui se retrouvèrent aussitôt, et alors que Charlie caressait le buste de Nick, il le sentait se soulever et se baisser avec de plus en plus d'ampleur, s'accélérant progressivement. Charlie sentait qu'ils étaient en train de franchir la limite qu'ils s'étaient pourtant fixé la veille, essayant de se raisonner, de se convaincre qu'il fallait y mettre un terme, mais ne trouvant pas la force de le faire. Il ne prit conscience d'être allongé sous Nick que lorsqu'il senti son poids contre son corps tout entier, quand était-ce arrivé s'interrogea-t-il ? Il ne s'en rappelait plus tellement la tête lui tournait. Et lorsque Nick glissa ses mains sous son pull, effleurant son abdomen, Charlie perdit le contrôle, se cambrant dans un frisson incontrôlable sous les décharges électriques qui le traversait. Tout en glissant ses mains au creux des reins de Charlie, les lèvres et la langue de Nick parcoururent son cou, embrassant, dévorant ou léchant sa pomme d'Adam. Effréné, Nick grogna dans un murmure au creux de l'oreille de Charlie :
- "[En français] Tu me rends dingue", et même s'il n'en comprenait pas un mot, Charlie en ressentit toute l'ardeur et eut l'impression de mourir de désir. Commençant à sentir monter en lui une chaleur effervescente, et décèlant la vive pression mutuelle provenant d'en dessous de leurs ceintures, Charlie réalisa que la situation lui échappait totalement et se raisonna, et même s'il ne le voulait pas, il le devait, il entreprit alors de mettre fin à leurs ébats avant qu'il ne soit trop tard :
- "Nick... Nick arrêtes", implora-t-il. Nick leva les yeux sur Charlie, encore exalté, il eut du mal à reprendre ses esprits. Charlie le repoussa doucement en reculant pour se rasseoir, adossé au mur, il regarda Nick dans les yeux, haletant encore tous les deux, Charlie suggéra douloureusement :
- "Je crois que je ferais mieux de partir", Nick abasourdi s'étonna :
- "J'ai fais quelque chose qu'il ne fallait pas ?", Charlie secoua la tête,
- "Non, c'est plutôt moi... Je n'ai pas arrêté de t'aguicher et voilà le résultat",
- "Et c'est mal ?", s'inquiéta Nick,
- "C'est toi-même qui m'a dit hier que c'était trop tôt et je suis d'accord", se justifia-t-il sans comprendre le retournement de Nick.
- "Je sais bien que j'ai dit ça, mais hier j'ai été pris au dépourvu et... tu sais, je n'ai jamais... couché... ni avec un garçon, ni avec une fille. Je n'y pensais pas tellement jusqu'à maintenant et je n'avais pas prévu ce revirement... J'avais juste envie de te sentir plus... Et saches que tu n'es pas le seul à "aguicher", j'ai ma part de responsabilité. Reste... s'il-te-plaît", implora Nick qui avait tout dit, Charlie se sentant ému et rassuré enlaça Nick, lui soufflant :
- "D'accord, je reste, mais on s'arrêtes là pour ce soir. Je n'ai pas envie de précipiter les choses",
- "On prendra le temps qu'il faudra, j'ai toute la vie devant moi", acquiesça Nick en souriant et déposant un rapide baiser sur ses lèvres. Charlie ne savait pas si Nick avait prononcé cette dernière phrase en connaissance de cause, mais il la comprit d'une manière qui voulait dire "Je vais passer le reste de ma vie avec toi", il se sentit stupide à cette pensée, c'était beaucoup, beaucoup trop tôt pour se l'imaginer !
- "Tu restes cette nuit ?", invita Nick,
- "Si on ne fait que dormir", taquina Charlie dans un rire,
- "Pas de bisous ?", quémanda Nick prenant un air de chien battu,
- "Bien sûr que si !", répondit Charlie en attrapant son visage pour l'embrasser et ils pouffèrent de rire.