Vivante

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Suite à cette découverte j'ai écrit une lettre d'adieu parce que j'étais presque certaine que j'allais me flinguer.
" Je suis désolée, vraiment. Je suis désolée de ne pas avoir eu la force de demander de l'aide, une dernière fois. Je suis désolée d'avoir abandonné. Mais j'étouffe, j'ai l'impression qu'on m'a mit la tête sous l'eau de force en me demandant de respirer. Je sais que j'ai encore tellement de choses à vivre mais je suis à bout, épuisée. La mort n'est rien. Elle n'est rien. Ou plutôt elle n'est rien parce que c'est une évidence alors prononcez mon nom à la maison comme vous l'avez toujours fait. Je reste moi et vous restez vous, je suis juste... passé de l'autre côté. Même si je ne suis plus là, la vie signifie ce qu'elle a toujours signifié et tout va continuer. Si on regarde la vérité en face je suis l'égoïste et vous êtes les héros. Je comprends si vous m'en voulez, vous pouvez m'insulter, vous avez toutes les raisons de le faire, la première étant qu'un parent n'est pas sensé survivre à son enfant, et je vous pardonne. Ne vous en voulez pas, pour ce que vous avez fait ou pas, je vous pardonne. Malgré tout je vous aime. Je pars et je vais enfin pouvoir être en paix. "
Si je te raconte cette histoire aujourd'hui, c'est que que cette lettre a juste été abandonnée sur mon bureau et que je suis encore là, belle et bien vivante.

Souffrance d'une adolescenteWhere stories live. Discover now