2 | Chapitre 23

Depuis le début
                                    

Charles: Tu devrais vraiment arrêter avec ça, il sort sur le balcon et referme la porte derrière lui

Moi: Si un jour je trouve la motivation pourquoi pas, mais c'est pas le cas

Charles: Avec les problèmes de coeur que tu as, c'est vraiment la pire chose que tu puisses faire, il s'appuie contre la barrière

Moi: On est plus à ça près

Charles: Bien sur que si, c'est la chose la plus importante, je prends de la fumée dans ma bouche avant de la recracher sur lui.

Moi: C'est con alors

La fumée s'était intercalée entre nos 2 visages. Elle ne laissait apercevoir que grâce à quelques trous quelques parties du visage de l'autre. Le regard de Charles était planté dans le mien. Ses yeux verts m'avaient tellement manqués, j'ai voulu lui en vouloir pour ce qu'il a fait, mais je n'y arrive pas. Parce qu'encore une fois, comme à chaque fois, son unique présence comble le vide qui habite ma poitrine. Il est la seule personne à le combler complètement, personne d'autre n'y arrive.

Charles: Je suis désolé Julia

Moi: Pour ?

Charles: J'ai pas fais le bon choix, je le sais bien. J'ai pensé faire ce qui était le meilleur pour toi mais c'était pas à moi de le décider. Je suis désolé de t'avoir laissé dans ce flou tout ce temps, je n'ai jamais voulu t'abandonner

Moi: J'ai pas envie de parler de ça Charles, j'ai juste besoin de décompresser, j'aspire la fumée

Charles: Comme tu veux, il laisse un petit moment de blanc. Et euh, on s'est pas parlé depuis euh, il se gratte l'arrière de la tête, tu m'as compris

Moi: Ouais ça non plus. J'ai pas envie qu'on se prenne la tête ce soir, vraiment, j'ai pas la force

Charles: Ça me va

Charles glissa sa main derrière mon cou et je sens tout mon dos se hérisser. Des centaines de frissons parcoururent ma colonne vertébrale pendant que j'étais incapable de détacher mon regard sur lui. Il serra légèrement mon cou pour m'attirer dans ses bras. J'avais rien besoin de plus que ça. J'ai besoin de sentir ses bras entourer mon corps et me faire oublier tout ce qu'il peut se passer à l'extérieur, comme si le monde loin de lui n'avait plus d'importance. Son odeur qui se faufile dans mes narines fait accélérer les battements de mon coeur mais fait ralentir ma respiration. Je n'ai même pas fini ma cigarette, mais je n'en ai même plus envie, c'est comme si je trouvais un second souffle avec lui. C'est inexplicable.

Charles: Tu m'as manqué, il embrasse le haut de mon crâne et je ressers mes bras autour de son corps

Moi: Toi aussi

J'écrase ma cigarette, qui était uniquement consommée à moitié, sur la balustrade. C'était comme si mes poumons n'avaient plus besoin de nicotine en ayant Charles à mes côtés. Mes mains serraient son t-shirt et puis je me suis mise à pleurer. Je ne contrôlais plus rien, mon coeur s'emballait et les larmes dévalaient mes joues à une vitesse folle sans que je ne puisse les contrôler. Ma poitrine était pleine d'émotions, sans que je puisse les contrôler. Je n'y comprenais rien, ma poitrine était remplie, mais elle ne me brûlait pas. Je me sentais juste beaucoup trop bien.

Charles: Oh oh oh, il détache ses bras pour relever mon visage et essuyer mes larmes avec ses pouces, c'est quoi ces larmes là ? Pourquoi tu pleures ? J'ai dis un truc qu'il fallait pas ?

Moi: Non non, je sais pas pourquoi je pleure, je me mets à rigoler et mes larmes se transforment en pleure de rire

Charles: Mais, il semble étonné

La peur au ventre ~ Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant