La nouvelle princesse grecque

12. Aphrodite

Je ne saurai dire quoi, mais quelque chose chez ce prince me semble captivant, si bien que ne pas poser mon regard sur lui est douloureux physiquement. Nous fûmes interrompus par son frère qui rigolait en nous voyant. Je me retenais sérieusement de lui demander pourquoi il riait de nous quand il nous a dit que les invités allaient prendre congés et que nous devions donc rentrer. Lui pour saluer ses hôtes et moi pour remercier nos hôtes de leur gentillesse.

Une fois cela fait, je reste une heure encore avec ma nouvelle famille. Il était à présent dix-sept heure quarante cinq, la voiture pour me ramener à l'hôtel allait arriver quand je demanda :

- Maintenant que va-t'il se passer ?

- Demain je vois le premier ministre qui fera ton annonce après-demain, puis tu viendras probablement vivre ici, il ne te reste qu'une année au lycée, tu pourras la faire ici en Grèce ou là où tu le souhaiteras, dit mon père

- Donc, là je vais à l'hôtel, je fais mes valises et après-demain je déménage ici si j'ai tout compris ?

- C'est ça, répondit-il avec un sourire

Il ne me reste donc qu'une journée avec mes amies. Après ça, je leur dirais peut-être adieu au revoir, je n'en ai aucune idée.

Une personne entra dans la pièce et annonça l'arrivée de la voiture. Je pris un par un toute ma famille et leur dit à bientôt. Ma vie venait d'être bouleversée pour le meilleur et le pire, j'en avais conscience mais cette journée m'a fait prendre conscience que quoiqu'il puisse arriver, ma famille sera là et tous les invités d'aujourd'hui aussi seront là pour moi. Et alors je quitte le palais où j'étais arrivé pleine d'angoisse, avec une intense joie.

Une fois rentré à l'hôtel, j'attends mes amies dans le hall d'entrée en lisant un livre. Bonne pioche, puisque c'est un livre qui parle de l'Histoire grecque que je vais sûrement devoir apprendre. Vingt minutes après le début de ma lecture, je vis arriver mes amies. Elles s'asseyent à côté de moi et me racontent leur journée. Je suis ailleurs et elles le remarquent. C'est Ingrid qui dit le premier mot.

- Aphrodite, que se passe-t-il ? Tu es dans ton monde

- Rien, tout va bien, je suis juste un peu fatigué. Je vais aller me coucher

- Tu ne veux pas manger ? Me demanda Filipa

- Non non, bonne appétit les filles, et bonne nuit

- Bonne nuit, répondirent-elles en chœur

Je me retira dans ma chambre et m'installe dans le lit. Je prends mon ordinateur et tape sur internet « famille royale Danemark » je tombe sur une image de la reine Margrethe II avec ses enfants et petits enfants. Je cherche ensuite son deuxième fils, le prince Joachim où je vois une photo du prince et de tous ses enfants. Une photo du prince Nikolai et de son frère Félix apparaît. Le prince Nikolai a ses cheveux noirs en bataille, et port un costume noir avec une chemise blanche ce qui fait ressortir ses yeux verts d'une manière très douce. Il se tient droit et a un grand sourire. Je suis sortie de mes pensées quand j'ai reçu un appel d'Andréas.

- Salut ! Ça va ?

- Tu sais qu'on s'est quitté il y a une heure tout au plus ? Dis-je en rigolant

- Oui, je sais. Et alors ? Dix-sept ans que je vis sans ma sœur, laisse moi en profiter !

- T'es pas croyable !

- Et ta pas tout vu, dit-il sur un ton conspirateur

- Tu voulais me parler de quelque chose en particulier ?

- Oui. Je veux qu'on parle du prince Nikolai.

- Je t'écoutes

- Comment l'as-tu trouvé ?

- Bien pourquoi ? Il a été très gentil avec moi et très avenant

- Pour savoir comme ça

- Andréas on se connait depuis quelques jours mais je ne suis pas née de la dernière pluie quand quelqu'un parle sur ce ton c'est qu'il cache quelque chose alors vas-y déballe

- Moi ? Te cacher quelque chose ? Ça va pas la tête !

- Je t'assure que ma tête va très bien, mais la tienne pourrait finir en bouillie sur le sol  si tu ne me dis pas très vite ce que tu caches

- Ouh les menaces c'est pas beau venant de l'héritière de Grèce !

- Peut-être mais pour l'instant je ne le suis pas

- Certes, je t'abandonne à la prochaine soeurette

- Andréas ne raccroche pas...dis-je alors qu'il avait déjà raccroché