23. Aphrodite

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Le lendemain, j'avais rendez-vous à l'ambassade grecque pour faire visiter la ville à Apollon. Evidemment, deux gardes du corps nous suivraient, selon moi c'était toujours trop mais j'avais déjà passé le nombre de quatre à deux. Je vois arriver le Premier Ministre et son fils. Ils me saluèrent et j'en fis de même avant de nous élancer Apollon et moi dans la ville.

- Prêt à découvrir la ville ? Demandais-je

- Bien sûr Votre Altesse Royale, répondit-il, c'est un véritable honneur de visiter Paris en votre compagnie

- Apollon, pourrions-nous nous tutoyer ? Nous allons passer la journée ensemble !

- Bien sûr, excusez-moi, excuse-moi, dit-il en me souriant

- Parfait ! Alors ? Y allons-nous ?

Il me fit signe de la tête que oui et nous partîmes. Direction Montmartre !

***

Nous étions à Montmartre, assis dans un restaurant à parler de l'école, de la Grèce et de multiples autres choses. J'ai appris énormément de choses sur lui et ses sœurs.

- Pourquoi tes sœurs ne viennent-elles pas étudier en France aussi ? Demandais-je

- Parce que, mon père tient à ce que j'apprenne le plus de choses et que je puisse devenir un bon politicien

- Tu veux être politicien ?

- Mon père espère que je sois Premier Ministre, comme lui, et comme son père avant

- Histoire de famille donc ?

- Comme toi, sauf que je n'ai pas la certitude de devenir Premier Ministre

- Qui choisit le Premier Ministre ?

- Le monarque en général

- Alors...c'est moi qui te nommeras, dis-je

- Euh...oui ! Je vois toujours Son Altesse Royale le Prince Constantin comme héritier !

- N'était-ce pas censé être ma sœur ?

- Oui mais, la Princesse Olympía ne le voulait pas alors Constantin avait été décidé héritier

- Je vois, dis-je

- En tout cas merci ! La découverte de Montmartre était incroyable !

- Avec plaisir ! Mais je n'ai pas fini ! Cette après-midi nous allons aux Tuileries !

Le déjeuner continua dans la joie et la bonne humeur. Une fois achevé, nous partons aux Tuileries, je ne lui avait pas dit que nous allions au Louvre, mais je suis sûre qu'il avait déjà compris. Une fois devant le musée, je lui appris que nous allions au Louvre et que nous prendrions le goûter après la visite dans le jardin des Tuileries.

Nous étions dans le musée, devant le tableau "La liberté guidant le peuple" d'Eugène Delacroix. Elle représente Marianne, brandissant le drapeau tricolore, derrière elle, le peuple qui se bat. Le peuple est constitué de plusieurs catégories de personnes, comme des personnes de la noblesse. J'ai toujours beaucoup aimé ce tableau, selon moi il montre l'unité française à son apogée. J'étais plongé dans la contemplation de l'œuvre quand une voix me ramena sur terre.

- Mademoiselle Aphrodite,

- Monsieur Nikolai, comment allez-vous ?

- Merveilleusement bien. Vous aimez cette peinture ?

- Bien sûr ! Comment ne pas l'aimer ?

- Parce qu'elle montre que même si les principes républicains français existe ils ne sont pas appliqués même après avoir été mis en place

- Dois-je comprendre que vous ne l'aimez pas ?

- Je ne pense pas qu'elle soit la plus belle peinture, ni même l'œuvre d'art la plus incroyable de ce musée. Mais, je dois le reconnaître, elle est à voir

Je souris, ravie qu'il s'accorde avec moi.

- Êtes-vous ici seule ? Me demanda-t-il en marchant avec moi au milieu des oeuvres

- Non, le fils du Premier Ministre est venu avec moi. Je lui fait visiter la ville, et vous ?

- Oui, j'avais besoin de me ressourcer seul

- Votre lieu de ressourcement est donc le musée ?

- Essentiellement, oui

- Que faites-vous à Paris ?

- Mon père et ma belle-mère vivent ici, et j'étudie ici

- Oh ! Veuillez m'excuser, je n'en avais pas été informé

- Il n'y a pas de quoi s'excuser voyons !

- J'aurai dû le savoir, tout de même

- Maintenant vous le savez !

- Oui maintenant je le sais, dis-je en prenant une voix rêveuse qui ne me ressemble pas

Nous nous étions arrêtés au milieu, son regard était plongé dans le mien. Il avait des yeux si mystérieux. Et sa façon d'agir l'était tout autant. Je crois que nous restâmes comme cela pendant plusieurs minutes, jusqu'à ce que je détourne le regard, gêné par son regard insistant.

- Aurais-je la chance de vous revoir ? Me demanda-t-il

- Bien sûr, ce serait avec grand plaisir !

- Puis-je vous donner mon numéro de téléphone ?

- Vous lisez dans mes pensées !

J'ai pris son numéro, puis il est parti. Je ne suis pas restée longtemps seule.

La nouvelle princesse grecqueWhere stories live. Discover now