La peur au ventre ~ Charles Leclerc

2 | Chapitre 10

Julia: Je te jure, je comprends pas pourquoi il m'a laissé comme ça

George: Il avait surement une bonne raison

Julia: Oui mais ça je le sais, j'ai bien senti que ça ne venait pas de lui. Je trouverai ce que c'est

George: Arrête de te torturer l'esprit avec ça, il caresse le dos de sa main. Avance, tu mérites d'être heureuse, reste pas bloqué dans le passé

Julia: Oui mais j'avais ce truc différent avec Charles, j'avais jamais eu un ami comme ça

George: Ce n'était pas vraiment Charles. Tu n'avais jamais eu quelqu'un qui faisait autant attention à toi avant lui, ce n'est pas vraiment Charles qui te manque, c'est le lien que tu avais avec lui

Julia était perplexe devant les paroles de son copain mais préféra ne pas répliquer, il avait un avis bien tranché sur la question, elle le savait. George quant-à-lui, connaissait parfaitement les raisons du départ de Charles, et même si il lui arrivait quelque fois de sentir une légère culpabilité, il ne regrettait pas sa décision. Il était persuadé que Charles était mauvais pour elle, qu'elle sera plus heureuse sans lui.

George: Tu trouveras d'autres amis, je te le promets, il lui dit droit dans les yeux

Julia: Je pense pas que je trouverai quelque chose comme ce que j'avais avec lui. Regarde, j'adore Pierre, c'est vraiment un ami, mais c'est très différent. Je suis entrain de me demander si je devrai pas me battre pour qu'il revienne

George: Je sais, mais je suis là maintenant ok. Je veux juste ton bien, je veux que tu avances, ça me fait du mal aussi de te voir comme ça

Julia finit par s'y résoudre, son copain avait raison. Charles n'était plus là, mais George l'était, ses amis aussi. Il fallait qu'elle se concentre d'abord sur eux, même si le monégasque restait dans un coin de sa tête. George avait surement raison. Si il avait voulu rester avec elle, il l'aurait fait, ce n'était pas le cas.

Quand l'avion atterrit, Julia se précipita à l'extérieur pour allumer sa première cigarette de la journée. Elle le savait, George détestait qu'elle fume, mais elle n'en avait que peu faire, ça la soulageait, c'était son seul moyen d'extérioriser. La fumée qui brulait ses poumons en manquent lui faisait oublier le temps d'une inspiration que son coeur était en feu.

18h30

Julia avait passé la plupart de son après-midi sur le paddock à régler des questions de budgets avec McLaren. Depuis son retour à l'hôtel, elle s'était installée au bar pour continuer de travailler. Les pilotes et le staff ne devraient pas tarder à descendre non plus d'ailleurs. Elle n'avait pas eu le temps de les voir aujourd'hui, à part l'équipe McLaren et George, elle était vraiment débordée. Et c'est justement au même moment que quelqu'un s'installe en face de la brune. Quand elle s'aperçoit qu'il s'agit du pilote numéro 10, elle affiche un grand sourire avant de le prendre dans ses bras.

Pierre: Tu vas bien ma belle ?

Julia: Ça va mieux, il lève les sourcils. Vraiment. Je suis un peu perturbée encore avec Charles, je comprends pas pourquoi il fait ça

Pierre: Ça lui fait pas plus plaisir qu'à toi je te le promets, je suis allé le voir tout à l'heure

Julia: Oui bah si je pouvais éviter de savoir ça ça m'aiderait vachement, je ris un peu

Pierre: Désolé mais c'est vrai

Julia: Oui bah il peut s'en vouloir qu'à lui même. Enfin non, je me ravise. Je sais que tu sais quelque chose que je ne sais pas Pierre et ça m'énerve que tu ne me craches pas le morceau