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p a r a d i s e

la nuit tombait. on le remarquait grâce à la teinte orangée des cieux, ainsi que les étoiles qui le parsemaient lointainement. l'air s'était considérablement tempéré, si bien que nos épaules frissonnaient par moment.

les yeux rivés sur le coucher de soleil, qui s'abaissait derrière l'immensité océanique, je m'accordais une pause. une pause pour apprécier ce temps qui passait doucement, de manière adorable.

on aurait pu rester des heurs, comme ça, à uniquement observer le déclin temporaire de l'astre solaire. dormir contre le sable humide, blotties dans une étreinte paisible.

encore une fois, rien ne dérangeait cet instant volé à la houle passagère. les émotions qui couraient le long des dunes plates pour s'éparpiller autour de nos corps libres nous suffisaient.

la continuité d'une pause infinie dans l'espace temps pour nous offrir un répit mérité. un second échange inespéré. un nouveau départ attendu.

cette virée nocturne était reposante, même si nous restions éveillées. elle nous permettait de consolider nos impressions et de les rendre réelles au maximum.

sofia était un ange,

elle imposait un silence relaxant.

sofia était un ange,

elle m'offrait une paix utopique.

sofia était un ange,

elle maniait nos maux communs.

sofia était un ange,

elle respectait ma propre solitude.

- tu veux dormir ?

l'obscurité de ses iris se confondit bientôt à la disparition du soleil.

- encore un peu, sofia.

sofia était un ange.
étions-nous au paradis ?

paradiseМесто, где живут истории. Откройте их для себя