La peur au ventre ~ Charles Leclerc

Chapitre 41

Julia: Non non t'as raison, elle s'appuie sur ce même muret à côté de lui. C'est pas que toi le fautif dans l'histoire, j'ai pas le droit de rejeter toute la faute sur toi. On a fait une erreur, tous les deux, c'était un accident. C'est tout

Charles: Je te laisserai pas tout te prendre dans la gueule, il enroula son bras autour du cou de son amie. On l'a fait ensemble, on assumera ensemble, je te le promets, il leva sa petit doigt un petit sourire s'affiche sur le visage de Julia

Julia: Promis

Charles: Je sais pas ce qu'il s'est passé tout à l'heure mais je veux pas te perdre, c'est la première fois que j'ai une relation comme ça

Julia: Je n'ai jamais eu de relation tout court, t'es vraiment devenu mon meilleur ami. On a déconné mais ça ne changera rien entre nous

Charles: Tu sais il y a une phrase dans mon livre préféré qui me fait pas mal penser à toi, il sourit en se remémorant celle ci. Bon dans le livre c'était dans un cadre amoureux mais ça peut le faire aussi

Julia: Dit moi

Charles: "Je n'ai jamais imaginé qu'on pût être à ce point hanté par une voix, par un cou, par des épaules, par des mains", il n'eut le temps de finir que son amie le coupait

Julia: "Ce que je veux dire, c'est qu'elle avait des yeux où il faisait si bon vivre que je n'ai jamais su où aller depuis", il ne sut quoi répondre. La promesse de l'aube, elle sourit en baissant la tête, c'est aussi mon livre préféré

Il se contentait de la regarder, un petit sourire aux lèvres. Il était impressionné qu'elle connaisse ce livre, mais encore plus qu'elle connaisse cette phrase. Elle avait toute suite résonné dans sa tête la première fois qu'il l'a rencontré. C'était exactement ça, quand il la regardait, il avait l'impression d'être chez lui.

L'atmosphère était beaucoup plus léger, ils ne pouvaient pas s'en vouloir bien longtemps. Ils ne pourraient pas tenir aussi longtemps éloigné. Ils avaient besoin de parler, de regarder l'autre pour se sentir bien, comme si ils ne savaient plus l'être l'un sans l'autre. Ils étaient devenu leur propre centre du monde, des meilleurs amis, des âmes soeurs, comme si ils s'étaient toujours connus.

Katerina: Allez, elle ouvre la porte en trombe, moi j'en ai marre de vos conneries, elle arrive à pleine vitesse vers les 2 monégasques, on rentre maintenant

Julia eut mal au coeur de voir son amie si remontée. Elle avait l'air si énervée mais surtout si déçue d'elle. Le regard de l'ukrainienne sur la brune était dure, elle lui en voulait. Mais il était encore plus dure sur Charles. Elle les détestait d'avoir fait ça, elle savait qu'ils étaient qu'amis, elle ne comprenait pas pourquoi ils l'avaient fait. Elle avait de la peine pour George, pour Giada, mais surtout pour Julia. Elle savait à quel point les gens étaient odieux avec elle, ça ne va faire qu'épicer, elle ne voulait pas que son amie soit traitée comme ça.

Mercredi 10 avril 2019

Shanghai, 21h40

Toutes les écuries sont arrivées le mercredi pour ce Grand Prix de Shanghai, forcément, il faut le temps de s'adapter au décalage horaire gigantesque avec l'Europe. Elles sont toutes logées au même hôtel, chacune des écuries a son propre étage. Julia tournait en rond dans sa chambre depuis le retour du diner. Elle n'avait pas mangé avec les pilotes, il lui fallait du temps seule.

Charles avait donné rendez vous à George ce soir pour lui expliquer ce qu'il s'était passé. Julia avait beaucoup insisté auprès du monégasque pour venir avec lui mais il avait refusé, ce qui l'ennuyait beaucoup. Elle n'avait croisé aucun des deux pilotes depuis son arrivée. Les yeux rivés sur sa montre, elle savait qu'ils étaient en pleine discussion.